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mercredi 11 juillet 2012

Reconciliation - Thich Nhat Hanh

Hello !
Avant même d'avoir fait le stage (voir article précédent) je suis déjà impressionné de l'effet de la pratique avec l'enfant intérieur (rêve éveillé et dialogue dans la journée).. j'ai aussi compris que mon adulte intérieur était déficient et le fait qu'il se reconnaisse lui-même donne tout de suite un centrage et une force nouvelle.. (merci à Erika Chopich et Margaret Paul pour l'info que je n'avais pas comprise il y a quelques mois et c'est pour ça que cela ne marchait pas très bien !!)... c'est parfois dingue qu'une simple info sur notre structure permettant de corriger une fausse croyance produise un effet bien plus net que des heures de méditation en silence sur un zafu !
C'est une confirmation et une joie pour moi de voir que le célèbre moine zen vietnamien Thich Nhat Hanh a lui aussi écrit un livre sur la réconciliation avec l'enfant intérieur, un livre avec le  même genre d'exercices bien pratiques à faire. Ceci confirme qu'il ne s'agit pas d'une lubie de Carl Jung ou des psy américains...
En effet, une bonne partie de notre joie intérieure se trouve dans l'enfant intérieur... ainsi qu'une bonne partie de nos peurs... et de sorte, si notre enfant intérieur est resté en triste état et abandonné depuis x années, il en va de même de notre joie  (diminuée) et de nos peurs (prêtes à resurgir au moindre changement de situation).
Ce livre n'existe pas en français, je crois, alors je vous traduis une partie de l'introduction !
Tiens c'est bizarre le titre du livre c'est le titre du stage en Ardèche ("se réconciliez avec son enfant intérieur")....enfin bref, les synchros quoi....
"L'enfant intérieur.
En chacun de nous, il y a une petit enfant souffrant (ma note: ah ben voilà tout est dit ! et ceux qui disent le contraire sont souvent en structure rigide c'est à dire dissociés... bonjour la cécité sur soi et les maladies après...)
Nous avons tous eu des moments de difficultés en tant qu'enfant et beaucoup d'entre nous ont expérimenté des traumas. Pour nous protéger et nous défendre contre des souffrances futures, nous essayons souvent d'oublier ces moments difficiles. A chaque fois que nous sommes en contact avec des expériences de souffrance, nous pensons que nous ne pouvons le supporter et nous enfouissons nos émotions et mémoires très profondément dans notre inconscient. Il se peut que nous n'ayons pas fait face à notre enfant depuis de nombreuses décennies.
Mais le simple fait que l'on ait ignoré cet enfant ne veut pas dire qu'il n'est pas là. L'enfant blessé est toujours là, essayant d'obtenir notre attention (d'où nos vagues émotionnelles, surtout autour de 2012 ..) . L'enfant dit "Je suis là, je suis là, et tu ne peux m'éviter. Tu ne peux t'enfuir de moi". Nous voulons mettre fin à nos souffrance en envoyant notre enfant dans une place profonde en nous, et qu'il reste aussi loin que possible. Mais nous enfuir ne met pas fin à notre souffrance, cela ne fait que la prolonger.
L'enfant blessé demande de l'attention et de l'amour, mais nous faisons l'inverse. Nous nous sauvons car nous avons peur de la souffrance (ma note: cela dépend de votre structure de défense.. là il parle d'une structure rigide... mais si par exemple vous tournez en structure orale, la souffrance elle vous inonde par moment, c'est pas que vous en ayez peur c'est que vous vous noyez dedans sans savoir comment en sortir ). Le bloc de douleur et de chagrin en nous nous semble insurmontable. Même si nous avons le temps, nous ne revenons pas à la maison en nous-même. Nous essayons de nous occuper en permanence - regarder la télé ou des films, rencontrer des gens, ou en utilisant l'alcool ou des drogues - car nous ne voulons pas expérimenter de la souffrance à nouveau.
L'enfant blessé est là et nous ne savons même pas qu'il est là. L'enfant blessé en nous est une réalité, mais nous ne pouvons pas le voir. Cette incapacité à le voir est un type d'ignorance. Cet enfant a été sévèrement blessé. Il a besoin de notre retour. Au lieu de ça nous lui tournons le dos.
L'enfant blessé est aussi dans chacune des cellules de notre corps (et ben ça en fait une garderie là dedans !!).
[....] Vous devez parler à votre enfant plusieurs fois par jour. Seulement alors la guérison peut prendre place. Enlaçant votre enfant tendrement, vous le réassurez sur le fait que vous ne le laisserez plus tomber.
Si vous savez comment revenir à lui et écouter attentivement chaque jour, cinq ou dix minutes, la guérison prendra place. Lorsque vous gravissez une belle montagne, invitez votre enfant intérieur à monter avec vous. Lorsque vous contemplez le soleil couchant, invitez le à l'apprécier avec vous. Si vous faites cela pendant quelques semaines ou quelques mois, l'enfant intérieur en vous va guérir.
Avec la pratique nous pouvons voir que l'enfant intérieur n'est pas seulement nous. Notre enfant intérieur représente plusieurs générations.[...] La pratique n'est pas que pour nous, mais pour plusieurs générations d'ancêtres et de descendants.
Revenez en vous et prenez soin de vous. Votre corps a besoin de vous (cela rejoint les extraits d'Eric Baret que j'ai donné sur ce blog, dans lesquels il disait que les guérisons - genre du cancer - venaient de l'écoute et non de la lutte)., vos émotions ont besoin de vous, vos perceptions ont besoin de vous. L'enfant blessé en vous a besoin de vous. Vos souffrances ont besoin d'être reconnues. Rentrez à la maison et soyez là pour toutes ces choses. "

8 commentaires:

  1. Merci Philippe pour tous ces derniers partages, j'essaie d'appliquer tes recommandations, tester certains exercices, le chemin n'est pas si plane, j'espère pouvoir retirer petit à petit ces fragments chaotiques en retournant vers mon enfant intérieur, c'est effectivement la base de tout, au cours d’exercices et de dialogue lorsque les larmes coulent laissant un corps ENFIN en répit le temps des larmettes, j'ai compris l'origine ! reste plus qu'à y travailler. tu nous offres des clés vers la guérison, merci pour ces puissants partages.
    j'ai commandé un livre que tu suggères :)
    passez un bel été vous deux : l'adulte responsable et l'enfant intérieur en CO-création.

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    1. Super, merci de ton retour !! Oui certainement, les derniers articles de juillet donnent des clefs profondes ! Je sens moi aussi des résultats très clairs.... accordons nous le temps d'appréhender tout ça et de nous guérir sans chercher toujours au dehors.... je ne manquerai pas de continuer à résumer les clefs que je trouve... mais bon l'essentiel est là déjà je crois... après ce sont des détails de pratique ! Grosses bises à ton Adulte, ton Enfant et ton Ange !

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  2. merci pour cet article développé,

    il y a un passage dont j'aimerais vraiment beaucoup plus d'explications car je n'ai pas tout compris :

    ""j'ai aussi compris que mon adulte intérieur était déficient et le fait qu'il se reconnaisse lui-même donne tout de suite un centrage et une force nouvelle.. (merci à Erika Chopich et Margaret Paul pour l'info que je n'avais pas comprise il y a quelques mois et c'est pour ça que cela ne marchait pas très bien ""

    je ne sais pas trop comment formulé ma question pour expliquer plus précisement ce que je ne saisit pas, mais si à un moment, tu as un peu de temps pour t'étendre sur ce point, ça serait vraiment bien

    a bientot phil

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    1. Bonsoir Matthieu !
      L'article "La peur d'être responsable de soi même" que j'ai écrit début juillet parle du point que tu évoques. En fait la plupart d'entre nous avons une structure de défense inconsciente pour parer à nos mémoires blessées. Dans beaucoup de cas, le Self, ou encore appelé l'adulte intérieur, est trop faible... c'est le cas si tu as une structure de défense orale ou maso. Par contre une personne avec une structure très rigide aura un Self, ou adulte intérieur un peu trop fort (mais crispé)... lorsque tu as un Self trop faible, tu manques de contrôle et tu te laisses facilement aller à l'abattement ou la victimite... l'enfant intérieur est alors vraiment abandonné car l'adulte intérieur est devenu bien trop mou... il faut alors que l'adulte intérieur se reconnaisse lui-même (il existe bel et bien!): il faut voir la fausse croyance "je suis faible et j'ai besoin d'aide extérieure"... d'une façon ou d'une autre le thérapeute doit réussir à faire venir cette révélation chez le patient: "mon adulte intérieur existe et est fort"... ainsi l'adulte retrouve sa force et est là pour rassurer l'enfant intérieur...
      C'est une double action qui guérit: sur l'enfant que l'on écoute, il sèche ses larmes et retrouve son sourir.. et sur l'adulte qui doit se retrouver comme fort.... l'enfant c'est l'émotionnel, l'adulte le mental... .. est ce plus clair.... ?
      La plupart des troubles de la personnalité s'accompagnent d'un effondrement de l'adulte intérieur qui est trop faible (mental trop faible).. seul par exemple un trouble de type TOC s'accompagne d'un mental trop fort (fort au sens qui veut tout contrôler)..

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    2. ah super, merci beaucoup

      Et pour prendre conscience qu'une partie de nous est fort et stable, il "suffit" d'imaginer cela en pratique quotidienne ? ou il y a un processus plus précis ou plus complexe à faire ?

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    3. Il y a surement plusieurs approches... ici, comme on choisit de placer notre centre sous la forme de l'adulte intérieur, dans le plan mental donc, à des fins de stabilité, et bien l'approche est mentale, et donc la thérapie est la thérapie de type cognitive (voir par exemple l'oeuvre d'Aaron Beck). Oui, tout simplement, tu vois que tu avais une fausse croyance, comme un virus hérité du passé en raison des multiples rejets vécus, fausse croyance "je suis faible, je suis coupable, je ne suis pas quelqu'un de bien"... la partie en nous qui est forte, le Self, elle existe chez tout le monde, simplement elle est partie en retrait en raison des traumas.. la simple nouvelle croyance "mon Self, mon adulte intérieur est fort" peut très souvent suffire à restituer cette force (car cette croyance est sous-tendue par une réalité qui était simplement désorganisée (retrait du self))... si cela ne suffit pas, il faut travailler avec un thérapeute qui est lui-même en contact avec sa force intérieure (son Self, son adulte intérieur)..
      En outre, lorsque le lien enfant intérieur- adulte intérieur est reconnecté, une alchimie se fait: l'enfant intérieur envoie de la joie à l'Adulte intérieur, qui se sent d'autant mieux ! De plus lorsque le lien adulte intérieur - Source spirituelle est reconnecté, l'Adulte intérieur capte en plus les énergies d'amour de l'univers.... bref la force est en nous et en dehors de nous... c'est juste une histoire de reconnexion et de fausse croyance à corriger...
      Lorsque tu arrive à changer cette fausse croyance, tu le sens tout de suite, c'est très net, un déclic en une seconde, comme une épiphanie, l'adulte intérieur se reconnait lui-même et tu te dis "ah mais c'est dingue ça, où était il passé celui-là ?? où était je passé durant tout ce temps ? pourquoi je me sentais si faible ? qui m'a fait croire cela ??"..ce sont les expériences castratrices qui ont provoqué le retrait de cet adulte intérieur..
      Des thérapeutes comme Byron Katie ou Aaron Beck ont d'ailleurs souvent des résultats énormes simplement en corrigeant une fausse croyance (cela va parfois jusqu'à faire remarcher des paralytiques !)

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  3. On en revient à l'enfant intérieur... encore...
    Merci Philippe de m'avoir fait découvrir Michael Brown (Processus de la Présence maintenant en Français) - c'est le top !

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    1. L'enfant intérieur est une métaphore de l'émotionnel...voilà pourquoi on y revient...
      OK pour Michael Brown... tout ceci est basé sur l'écoute, à l'opposé du déni... accepter donc de recontacter son émotionnel... évidemment si il y a un gros trauma il faut être prudent, il y a peut être des choses à renforcer avant et aussi à se faire accompagner.
      Amicalement, Philippe

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