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vendredi 31 août 2012

Quand la conscience s'éveille - Anthony De Mello

Aloha !
Ce livre m'a été mentionné par Emmanuel Ballet de Coquereaumont, lors du stage "coeur d'enfant".
J'ai été positivement surpris par cet auteur que je ne connaissais pas et la profondeur de son discours. Anthony de Mello était prêtre jesuite indien..
On retrouve dans son approche des thèmes abordés par Eric Baret, Osho, les thérapies ACT, Inner Bonding, IFS...
L'auteur est très percutant, ce qui peut laisser certains lecteurs sur le bord de la route, un peu à la façon d'un Eric Baret, ou encore Nasargadatta Maharaj ou Ramana Maharshi.
Il nous dit que nous ne voulons pas guérir, mais que nous voulons simplement retrouver les jouets auquel on était attaché. La guérison est douloureuse car c'est laisser de côté nos illusions, et prendre responsabilité de nos émotions. Il nous dit que c'est nous qui causons notre malheur, en pensant sans cesse à ce que nous n'avons pas (ce qui nous coupe du bonheur). Il nous dit que si nous souffrons c'est que nous dormons. Réveillez vous..
Il donne aussi des pistes pour éveiller notre conscience, le Je, différent du moi... à s'avoir observer, et il reprend cette idée déjà mentionné par Osho (http://advaita22.blogspot.fr/2011/06/les-4-etapes-pour-realiser-leveil-le.html) que l'on évolue ainsi: conscience des objets, conscience des pensées, puis enfin on arrive au penseur. Il nous garanti que cette joie est bien en nous, qu'il ne faut pas ajouter quelque chose, mais plutôt laisser nos illusions, et devenir conscient de ce qui se passe en nous et autour de nous, comme si cela appartenait à quelqu'un d'autre, (la défusion de ACT).
Il reprend lui aussi la différence entre l'amour classique, qui est attachement, et le vrai amour, libre de liens. Il dit lui aussi qu'il faut se transformer pour devenir un être aimant (cf  Inner Bonding: "loving adult", chemin de spirituel du courage et de l'amour versus "moi blessé": chemin terrestre de la peur, le moi blessé veut obtenir de l'amour, éviter la souffrance et être en sécurité). Pour lui cela se fait par l'observation, de cette observation consciente, la transformation se fait, et la joie, paix arrive: on n'est plus en attente que la vie change, car on sent notre vie changer au cours du processus.
Il dit qu'en tant que psychothérapeute, il est partagé entre donner un soulagement à son client, et le pousser vers une autre dimension libératrice de lui-même (le moi versus le Je).
"Si tant de gens sont malheureux, c’est parce qu’ils ne sont pas éveillés :
ils marchent comme des somnambules dans la vie et ne voient pas la
réalité comme elle est, mais plutôt avec les filtres que sont leurs peurs
et leurs illusions.
Ils ne sont pas libres mais attachés à plein de choses et de personnes 
qu’ils ont peur de ne pas réussir à posséder ou encore de perdre,  
ce qui leur crée des peurs, de l’angoisse et de la souffrance.
lls ne vivent pas dans la vérité, c’est-à-dire dans la réalité : leur relation
avec eux-mêmes, avec les autres et avec le monde est faussée par des
illusions qui proviennent du conditionnement auquel on les a soumis.
Ce qui est important, c’est de s’éveiller, c’est-à-dire de prendre
conscience de ce fait, de l’assumer, pour en arriver à être capable
d’apprécier la vie."
Mais il dit aussi, sur la fin de sa vie, qu'on ne peut pas forcer ce changement, qu'il faut accepter ses faiblesses et que le changement vient quand il doit venir...
  "La seule façon d’avoir du plaisir avec tout est de ne s’attacher à rien.
 À l'attachement et à la souffrance qui vont ensemble, s'ajoute un
troisième élément qui forme avec eux un trio inséparable: la peur.
Quand il y a attachement, il y a peur de ne pouvoir obtenir ou bien de
perdre l'objet désiré."
 Le désir en tant que préférence pure est parfaitement acceptable et même nécessaire à la vie humaine. (…) Ce qui devient nuisible, c'est le désir
comme "enracinement", comme attachement, comme grappin. C'est le plus grand obstacle au bonheur de l'homme.
ll ne s’agit pas de s’abstenir de désirer, mais de savoir que la satisfaction
d’un désir n’apporte pas le bonheur. Au contraire un désir satisfait est immédiatement remplacé par une autre. Il s’agit d’apprendre à jouir des choses en toute liberté.
Cet attachement signifie «je ne peux me passer de ceci» ou, dans le cas
des rapports humains,« je ne peux me passer de toi ».
 Cette attitude mène à dépendre, à désirer, à s'accrocher, à posséder dans l'anxiété et la crainte de perdre. C'est une méthode infaillible pour perdre définitivement la paix de l'âme."
Puis, de Mello indique une méthode pour se défaire de nos attachements.
« Vous n'arriverez jamais à en finir avec aucun attachement à force de travail, de volonté, d'effort, d'intentions fermes ou de sacrifices héroïques.
Cela ne marche pas. La seule façon de se désintéresser d'un attachement, c'est de le voir comme tel, de se rendre compte que c'en est un.
Ne l'attaquez pas comme un ennemi personnel, laissez-le simplement tomber, comme un poids mort (…)
Au contraire, regardez avec bonté et compréhension vos propres attachements, soyez gentils avec eux, vous verrez ainsi diminuer leur importance et ils deviendront plus agréables, accommodants et raisonnables.
Si vous les attaquez de front, ils ne feront que grandir et vous combattre
davantage.
Prenez-les à la légère. Comprenez-les avec affection et vous verrez
ensuite qu'ils se détacheront par eux-mêmes... lorsque le temps sera venu.

Quand tu comprends que tu es le bonheur, tu n'as rien d'autre à faire que laisser tomber tes illusions, et manifester librement ce que tu sens et ce
que tu es.
 L'attachement se produit quand tu crois qu'il te faut obtenir le bonheur en
le cherchant ailleurs qu'en toi. Cela t'incite à t'accrocher aux personnes qui, selon toi, te procurent le bonheur.
Aussi, quand elles se dérobent ou que tu crois qu'elles se dérobent, la détresse, la désillusion et l'angoisse t'envahissent.
L'approbation, le succès, l'éloge, la valorisation sont des drogues à l'aide desquelles la société a fait de nous des intoxiqués, et la souffrance est terrible quand nous en sommes privés. L'important est de se détacher et de s'éveiller pour constater que tout cela n'est qu'illusion.

Le chemin de la Sagesse, du courage, de la correction des fausses croyances, de la maturité ...

Ceux veulent un aperçu trouveront des extraits de textes ici: http://ademello.net/texteschoisisa.htm
A voir les magnifiques diaporamas; beaux et profonds: http://ademello.net/diaporamas.htm
"Comment les personnes que j'aime pourraient elles me manquer, alors que je suis rempli de leur présence" 

mercredi 29 août 2012

Coup de coeur: Self Therapy for your inner critic - Jay Earley

Hello !
Ce livre - important - de Jay Earley et Bonnie Weiss, fait suite au livre excellentissime "Self Therapy" sur l'IFS (thérapie de la famille interne, c'est à dire des différentes parties en nous). Il est spécialisé sur notre partie interne "critique intérieur". Il est tellement fréquent que cette partie plombent les clients, d'après les thérapeutes IFS, qu'ils en ont fait ici un livre séparé.
Ce que nos thérapeutes expliquent, c'est que nous avons en nous des parties qui nous critiquent (souvent issues de l'enfance). Ces parties impactent l'enfant intérieur en nous, ici l'enfant critiqué. En conséquence, l'enfant en souffre (manque de confiance en soi, tristesse, dépression).
Un point important expliqué dans ce livre, est que la partie critique en nous (qui apparaît comme un personne par exemple) veut en fait notre bien ! Elle veut nous faire changer pour que l'on réussisse, ou nous prévient d'un danger si on ne fait pas ce qu'elle dit (c'est ce qu'elle révèle quand on lui parle). La façon de s'en sortir est d'être tendre avec elle et d'essayer de la comprendre et de dialoguer avec cette partie, de la rassurer.. ceci se fait à partir de notre Self (équivalent du "loving adult" d'Inner Bonding). On explique à notre partie critique, qu'on a bien compris son message mais que cela n'a plus lieu d'être et on la remercie. On apprend à s'en séparer, car quand on va mal en soi, c'est par exemple que la partie critique et l'enfant intérieur occupent à eux d'eux le siège de la conscience et le Self est palcé en retrait et n'est plus là... il faut donc retrouver le Self pour commencer, en décollant les parties....
 Le livre détaille les différentes formes de critiques intérieures connues. Il y a par exemple la Perfectionniste, ou encore la Culpabilisante. Dans ce dernier cas, elle peut vous répéter encore et encore que vous avez fait quelque chose de non conforme à vos valeurs en plus à quelqu'un que vous aimiez. A partir du Self on négocie avec elle, on la rassure (et non pas on se défend contre ce qui est une polarisation) en lui expliquant que c'est du passé de toute façon et qu'on a bien compris, etc...
On apprend aussi à reparenter et consoler l'enfant intérieur critiqué qui porte tout la honte et culpabilité (dépression).
L'ouvrage aborde aussi d'autres parties qui peuvent aider, comme le Champion Intérieur, qui peut nous encourager.
L'ouvrage ne parle pas de cela, mais je sens que c'est pareil pour les angoisses que l'on a: une sorte de partie interne, que l'on pourrait appeler "Vigile", nous prévient encore et encore que tel danger menace, et elle le fait pensant bien faire... En revenant dans le Self, on apprend à lui parler, la rassurer, et lui faire comprendre que cela ne sert pas de répéter tout le temps cela, et la remercier.
Tout ceci pour retrouver la paix en soi, en travaillant sur des blocs (les parties) et pas seulement pensée par pensée.. l'approche systémique donne de bons résultats et est très peu connue en France.
Bises à tous et à toutes, et bonne guérison, vers la paix, la connexion, et la bonté du Soi (Self, Loving Adult).

Le paradoxe de l'approche systémique et de l'unité

Hello !
Peut être est il bon de préciser aussi, comme le fait parfois Margaret Paul, que notre être est à la fois multiple et un, et que le paradoxe des thérapies systémiques est que de découper notre être en partie et de rétablir le dialogue entre elles, permet à terme une intégration de l'être, avec un fonctionnement plus fluide entre les différentes parties (là où il n'y avait plus de dialogue ou conflit avant), pour retrouver l'unité, simplement être là à accueillir dans l'instant ce qui se présente.
C'est important, et ce d'autant plus, que d'être conscient d'autres dimensions, peut compliquer notre psyché, nous faire nous poser beaucoup de questions...au terme de la démarche, on revient simplement là dans l'accueil de ce qui est, et à gérer déjà ce qu'on doit gérer ici.
Bise à tous et toutes

mardi 28 août 2012

Inner Bonding et dépression

Hello !
Comme je vois que la rentrée est dure...un petit webnard qui peut aider et donner des directions:
Bises à tous et toutes et bon courage pour votre thérapie !
Extrait d'un webinar audio de Margaret Paul:
"Il y a plein de cause à la dépression tel que la perte d'un être cher, des problèmes de travail, des problèmes financiers. Mais il y a aussi la dépression de tous les jours, que beaucoup éprouvent et qui est du à l'abandon de soi-même. L'abandon de soi-même signifie ignorer ses émotions. Ces émotions difficiles vous laissent savoir si vous êtes aimant ou non avec vous. C'est comme si vous aviez un vrai enfant dont vous ne vous occupiez pas. On l'appelle l'enfant intérieur, mais on pourrait l'appeler "le feeling self", on l'appelle enfant intérieur car on peut imaginer qu'on peut s'occuper d'un enfant.
Vous vous traitez durement, en vous disant que vous ne devriez pas avoir ces émotions. Vous vous traitez comme vos parents vous traitaient et sûrement vous avez alors de la dépression et de l'anxiété. Le stress (émotionnel, physique) crée des changements physiques dans le corps..
 Les médicaments ont des effets secondaires et les thérapies traditionnelles souvent n'ont pas de bons effets à long terme. Inner bonding est un processus.
J'ai travaillé avec des personnes dépressives, bipolaires sous lithium, depuis 42 ans, et petit à petit avec Inner bonding, on apprend à être aimant avec soi-même, et j'ai eu des milliers de clients qui ont pu arrêter petit à petit leur médication.
Vous ne savez pas que c'est la façon dont vous vous traitez vous-même qui crée l'anxiété et la dépression.
Beaucoup d'entre nous on grandit dans des foyers qui n'étaient pas très aimants. Nous avons grandit là et nous avons une grande émotion de coeur brisé et de solitude. Et en tant que petit enfant nous avons appris plein de façon de nous protéger contre ses émotions. En tant qu'enfant nous devions nous en protéger, mais maintenant, ces façons de s'en protéger c'est ce qui crée notre anxiété et dépression.
Une autre partie important d'inner bonding est d'apprendre à se connecter à sa source de guidance spirituelle qui va nous permettre d'apprendre à gérer ses émotions difficiles. La plupart des gens préfèrent éviter ces émotions et c'est cela qui crée la dépression. On peut apprendre à laisser passer ces émotions.
Quand vous vous abandonnez vous même, vous tombez dans une vibration basse et vous ne pouvez pas manifester votre vie. Quand vous pratiquez Inner bonding, vous augmentez votre vibration.
Vous devez apprendre à être doux avec vous-même, vous apprenez à vous remplir d'amour pour le partager.
(En réponse à une question): Vous devez faire le travail, de savoir comment avoir un "loving adult" et apprendre à vous connecter à votre source supérieure. Aujourd'hui vous êtes dans le moi blessé qui se dit qu'il faudrait faire quelque chose d'aimant, et une autre partie blessée vous dit que ce n'est pas possible (système polarisé). Fermez les yeux et imaginez une personne plus agée et très sage. Demandez lui ce que vous pouvez faire pour protéger votre petite fille.  (Protéger, donner de la compassion).
Quand vous paniquez, votre enfant intérieur se sent complètement seul à l'intérieur: il n'y a pas de loving adult et pas de connexion spirituelle... vous devez vraiment commencer à pratiquer inner bonding et développer votre connexion spirituelle, car c'est la seule façon dont votre enfant ne sera plus paniqué. J'ai eu beaucoup de clients qui ont eu des attaques de paniques, et qui n'ont plus ce problème. La guérison consiste à développer ce "loving adult", connecté spirituellement, qui peut se présenter pour s'occuper des émotions qui surviennent. 
Vous pensez que vous êtes "malade mentale et que vous ne pourrez pas changer"... diriez vous cela à un petit enfant ? C'est ce que vous lui dite... Avez vous une source de guidance spirituelle ?
- Elle est coupée depuis longtemps
-  Mettez vous dans votre coeur et connectez vous à une personne plus agée et pleine de sagesse.
Nous avons tous un "core self" qui est indemne, crée par Dieu, et nous avons crée un moi blessé (qui est fou chez tous). Le moi blessé ne change pas... Le moi blessé n'est pas qui vous êtes vraiment, vous l'avez crée pour vous protéger... vous n'avez pas à être dominé par votre moi blessé..vous pouvez retrouvez votre adulte connecté spirituellement, cela ne prend pas forcément longtemps.
- Que faut il faire si il y a beaucoup de souffrances émotionnelles qui viennent de notre enfant intérieur ?
- Vous devez apprendre à faire venir en vous la bonté ("kindness") , la gentillesse et la compassion de votre guidance spirituelle pour guérir les souffrances qui viennent de votre enfant intérieur "
Source audio en anglais (gratuite): http://www.innerbonding.com/show-page/172/depression.html

samedi 25 août 2012

Coup de coeur: DVD Amarys

Wouha ! un beau coup de coeur que ce DVD sur Amarys, une belle personne ayant "adopté" et accompagné de nombreux enfants en souffrance, au cours de nombreuses années.
Outre le message d'amour et de sagesse, particulièrement fascinant, son témoignage sur la providence, c'est à dire comment ils ont été aidé de manière miraculeuse pour monter leurs projets (alors qu'ils n'avait pas beaucoup d'argent), aide miraculeuse qui arrivait souvent à la dernière minute.
50 minutes de bonheur, un DVD que je recommande +++

A commander chez Debowska production/ collection Chemin de Vie: http://www.debowska.fr/
Amarys réside en Bretagne, et son association s'appelle "Au point du jour": Le Colombier/ le point du jour. C. Combes, BP.30 35404 St Malo Cedex




Son ex-femme Claudette Combe, a écrit les ouvrages suivants:
- Le clair visage de la Mort (éditions Trédaniel)
- Claire ou la vie de Claire Pradier (éditions Trédaniel)
- Victor Hugo, homme du Verseau (Cid éditions)
- Victor Hugo, Marie... et le divin (Cid Editions)
- Les visiteurs de l'aube (révélation/roman, Cid Editions)
- L'enfant-mage (voyage initiatique/roman; Cid Editions)
- Les enfants de la Joie (l'histoire de la famille des A, Robert Laffont)
- Au point du Jour (idem, Cid Editions)
- Nous t'avions appelé Abel (Cid éditions)
- N'oublie pas je suis là, ou chronique de l'été des prodiges (débuts de transcommunication, Cid Editions)
- Perles d'éternité, messages de l'au-delà (messages d'Abel, éditions Trédaniel)

Art à l'hopital

Un DVD touchant à regarder, qui traite de l'art à l'hôpital pour les enfants malades.
Une belle personne, Christine Géricot, y raconte son contact avec les enfants, leur rapport à la peinture.
Des livres avec les desseins des enfants sont disponibles.
Le DVD est vendu par Debowska production/ collection Rencontre & partage.
http://www.debowska.fr/
Extrait du film: http://www.dailymotion.com/video/xccryd_christine-gericot_creation


jeudi 23 août 2012

"Parle encore de la Grâce"...

On me demande de parler de la Grâce encore, "comme ça quand Elle arrivera sur d'autres ils sauront ce que s'est, ils pourront mettre des mots dessus"..
C'est un peu gênant car je suis assez pudique... mais bon...
J'ai parlé de l'expérience de la Grâce, le contact avec le Tout-Autre, récemment ici: http://advaita22.blogspot.fr/2012/08/la-grace.html

La Grâce est la chose la plus fabuleuse que je connaisse, aussi quelque chose de très surprenant, on est stupéfait, car c'est dans une tout autre dimension que ce que l'on peut expérimenter dans la vie classique humaine. On la pressent aussi dans quelques rares rencontres d'âme à âme. C'est une chose délicieuse qui vous touche le coeur et vous enveloppe et que vous sentez partout, une sensation intérieure, mais plus qu'une sensation, une sensation à la puissance 10, ou 100... à la fois la chose la plus douce et la plus forte...on sent qu'il nous manque les mots pour le dire..
Yolande Duran-Serrano en a bien parlé dans son premier livre ("Le silence guérit")... son prochain livre sortira à l'automne ("Amoureuse du silence"). Je la remercie vraiment d'avoir écrit ce livre, car au moins, comme ça, quand cela vous arrive, vous avez un repère pour vous dire que cela existe aussi pour d'autres, cette Chose tellement extraordinaire...
Mes articles précédents sur le livre de Yolande:
http://advaita22.blogspot.fr/2011/07/coup-de-coeur-2011-le-silence-guerit.html
http://advaita22.blogspot.fr/2011/06/temoignage-deveil-de-yolande-simple.html
Ici je reprends de son livre ce qui correspond le plus à ce que je ressens moi...ce qui m'a touché depuis un jour... (d'ailleurs c'est après avoir fait un modelage de mon enfant intérieur en terre glaise, les yeux fermé, lors du stage.. il y a eu un déclic dans le coeur, et c'est venu après, le soir...enfin, on ne peut trouver de causes à ce mystère que j'avais déjà ressenti par moment auparavant, mais c'était toujours reparti).
"Je sentais une légèreté, un bien-être. Connectée à quelque chose d'inexplicable, d'inexprimable: ce silence"
"C'est un ressenti qui ne te quitte pas: comme un toucher au niveau du coeur et, en même temps, une sensation globale. C'est là en permanence, tout au long des activités de l'état de veille, ce qui t'oblige à partager ton attention. Quand tu es active, ou entourée, ce peut être léger, juste une présence. Quand tu n'as rien à faire, que tout est calme, alors ça prend plus de place. Et quand tu es en train de relaxer, alors ça la prend toute."
"Dans ce vide plein, il y a cette sensation omniprésente à l'endroit du coeur, comme si en ce point précis tu étais touchée, physiquement touché"
"Cette chose là qui voit, qui sent, est au-delà des sens, au-delà des états. Elle m'a fait découvrir cette intensité, cette "sensation" qui, pour moi, est au-delà de mes sens."
"Je suis étonnée par cette intensité qui te donne une joie... pas une joie où tu sautes de joie: une joie intérieure qui fait que tu n'as besoin de rien d'autre que de ce qui se présente dans l'instant, de rien d'autre que cette chose-là pour te sentir....vivante !"
"J'ai l'impression que quelqu'un touche mon coeur, c'est fou"
"Alors je suis tombée dans un étonnement profond. Et je me suis laissée faire, de plus en plus, de plus en plus profondément.. au bout de quelque temps, c'était tellement agréable que je me suis complètement, mais alors complètement laissée prendre par cette chose."
"Ce que je remarque, c'est que quelque que soit la personne ou l'objet ou le moment qui se présente à toi dans le monde visible, il n'a pas de pouvoir sur cette chose".
"Donc malgré l'amour que tu peux ressentir et donner à une personne, cette chose-là est tellement plus forte, tellement plus grande, que rien ni personne ne peut la détrôner. En fait cette chose te permet d'être amoureuse de tout. De tout ce qui se présente, de tout ce que contient l'instant qui se présente à toi. Donc, vu de l'extérieur: oui, tu tombes amoureuse. mais intérieurement tu sais que tu es déjà amoureuse, déjà prise, déjà...dans ce sentiment d'amour avant même que l'objet surgisse. Cette chose est toujours là."
"Il y a eu des moments de tristesse, il y a eu des moments d'abattement, mais ça passait en moi."
"Toujours, il y avait cet espace inconnu, ce silence". Et plus ça allait, plus je m'abandonnais à cette chose qui avait pris jour en moi, qui a pris le pouvoir sur tout. J'en suis tombée folle amoureuse. Tout le reste est passé au second plan."
"C'est comme un quatrième état, si fort, si vivant."
"En même temps, cette présence se manifeste par une sensation que l'on pourrait comparer, de très loin, à une sensation tactile. Un peu comme un toucher, comme un doigt posé à hauteur du coeur. Ça part du coeur et ça englobe tout."
"Et puis, il y a cette saveur du silence.... Une douceur qui est là en continu."
"Je fais une totale confiance à ce silence dans l'invisible"
"Tout ne s'arrête pas avec la vision, avec ce basculement dans l'instant. Au contraire, une transformation se poursuit".
" Il y a ce point de vue neuf qui est toujours là, ce vide plein, ce silence tantôt très intense et tantôt doux mais toujours présent. C’est une sensation, comme un toucher, une présence qui ne te lâche pas, même au milieu de l’action, de la concentration. Ce toucher omniprésent qui t’englobe, qui englobe tout le contenu de l’instant, t’empêche de t’identifier à la pensée, à l’émotion qui surgit. "
"C’est l’écoute de cette chose, en nous, qui permet l’amour. C’est elle qui te fait découvrir que l’amour n’est pas à l’extérieur, qu’il ne dépend de rien, d’aucun objet, d’aucun état : c’est quelque chose qui est là, à l’intérieur. Plus besoin de chercher le bonheur à l’extérieur : cette chose qui te rend vivante, aimante, aimée… elle est avant tout, elle est là. Et c’est de cette chose, de cette non-relation, que l’on tombe amoureux. Un amour qui ne peut être détrôné par quoi que ce soit."
"Tu es tombée amoureuse de cette chose invisible, ça, c’est sûr. Mais tu peux quand même tomber amoureuse de quelqu’un, puisque c’est ce que je vis. C’est beau de voir que, dans l’instant, tu es aussi amoureuse de cette personne. Mais si elle n’est plus là, ou si elle s’absente, rien ne manque. Cette chose est toujours là et elle te permet de vivre, même sans cette personne, dans un bien-être total."
"Même si les gens ne le remarquent pas forcément, le silence se diffuse."
Dans la vie de tous les jours, il y a le silence, la vibration, il a ce "toucher" à la hauteur du coeur qui t'empêche de t'identifier à ce qui surgit en toi. Il n'y a donc plus vraiment une personne, Yolande: juste un agissement. Mais attention: si cette intensité peut se faire très douce, très discrète, la sentir n'est jamais banal ! (ma note: je confirme: c'est la chose la plus incroyable qui soit, la plus vivante possible, même en version douce, car elle vous rentre à l'intérieur du coeur et ouvre un autre Plan !).. l'intensité augmente, elle s'atténue: elle est toujours là. par elle, en permanence, on se sent vivant... tellement vivant !
Qu'est ce qui vous a frappé quand c'est arrivé ? En tout premier lieu: la beauté de ce silence qui prendre tout l'espace (Oui c'est ça, comparable à rien de ce qu'on connaît)
C'est plus que de sentir l'instant présent depuis son je suis. C'est transcender les sens. C'est au delà de la sensation. Cette puissance est là, c'est Elle qui va vous trouver.
Le silence a un discours ininterrompu qui enseigne constamment.
Donner tout son coeur à la vie telle qu'elle est... et ce grand coeur qui bat éternellement viendra vous saisir. (ma note: Osho parlait du "heart beat of the universe...")
" Ressentez vous de la gratitude ?" "Un remerciement permanent, oui."
"Pour ceux qui font par moment l'expérience du silence puis le perdent de vue, il y aurait donc un espoir d'y demeurer progressivement de plus en plus ?"
"C'est difficile de certifier que ça se passe comme ça puisque, pour moi, ça s'est passé autrement; ça n'a pas été un processus d'extension des plages de silence, jusqu'au basculement. peut être cela peut se passer ainsi... ou peut être pas. je n'en sais rien. Pour que cela soit, il faudrait en tout cas que ces moments de silence soient assez forts pour détrôner l'agitation, sans faire d'effort. (Ma note: je pense que Cela vous tombe dessus à un moment inattendu, qui n'a rien à voir avec une pratique spirituelle, mais plusieurs disent que la reconnexion avec notre enfant intérieur est très favorable (cela semble avoir été déclencheur pour moi par exemple), en d'autres termes la reconnexion de corps mental avec le corps émotionnel, ou encore des deux hémisphères cérébraux...,mais bon, c'est mystérieux avant tout !)

S'aimer soi-même, enfin

Hello !
Mon expérience est qu'il faut réussir à vraiment ouvrir son coeur vers son enfant intérieur.
Lorsqu'il y a des émotions de malaise, déjà vérifier si cela vient de vous ou si c'est quelqu'un qui va mal qui pense à vous et vient vous parasiter... cela se sent... une personne ne peut vous parasiter que si elle agit incognito...si vous sentez une personne, une entité qui vous plombe à l'extérieur de votre aura, il faut lui dire "je te vois,, je te sens, tu t'en va"... Mickael Brown a très bien expliqué cela, et je l'avais mis sur mon blog ici: http://advaita22.blogspot.fr/search/label/Micha%C3%ABl%20Brown
C'est une règle du jeu un peu stupide, mais quand votre âme s'élève et que vous portez de la lumière, vous allez attirer des petites parasites, et il y a un ptit nettoyage à faire quotidien, il ne s'agit pas de flipper, c'est juste une habitude d'hygiène à prendre quand on sent un problème..
Revenons au cas du malaise que vous sentez vraiment en vous, notamment dans votre corps, souvent des peurs dans les plexus du bas... ce sont les mémoires de votre enfant intérieur.
Prenez du temps pour lui parler..en ouvrant vraiment votre coeur (tout est là, c'est la puissance de guérison de la compassion...comme le disait le convainquant Tulku Pema Wangyal que j'avais rencontré à Plougrescant "la compassion a une puissance extraordinaire").
Par exemple, voilà, pour moi, comment cela peut se passer ces dialogues:

Phil-Adulte:  Comment te sens tu ?
Phil- Enfant: Mal, je suis tout seul, j'ai très peur...
Phil-Adulte: Est ce que cela te rappelle quelque chose ?
Phil-Enfant: Oui, mes parents m'ont enfermé dans le cagibi, c'est tout noir, je suis tellement seul, pourquoi tout ça ?
Phil-Adulte: OK, mais moi je suis là, je suis là pour toi, est ce que tu le sens ?
Phil-Enfant: Non, je ne sens rien, je suis seul et j'ai peur, j'ai mal au ventre !
Mes Guides: Philippe, vous n'ouvrez pas votre coeur vers votre enfant intérieur, c'est mécanique, mettez vous vis à vis de votre enfant intérieur comme vous êtes quand vous êtes très amoureux de quelqu'un. Il vous faut ouvrir votre coeur en présence de cette peur et être dédié à votre enfant.
(J'ouvre mon coeur... je me mets dans l'intention d'apprendre à aimer (moi et les autres), je demande la foi totale... aussitôt je suis envahi par la béatitude.. Je dirige cet amour, coeur ouvert vers mon enfant... mon corps se met à trembler, à vibrer, comme une charge émotionnelle qui se libère..)
Phil-Adulte vers enfant: As tu senti mon amour ?
Phil-Enfant: Oui là je l'ai senti pour la première fois.
Phil-Adulte: Comment te sens tu ?
Phil-Enfant: Beaucoup mieux, rassuré, aimé.
Phil-Adulte: Je t'autorise à être toi-même, à créer, à faire se ce que tu es venu faire sur cette terre.
Mes guides: Voilà, vous apprenez à vous aimer vous-même vraiment, c'est le début du processus de guérison, votre enfant intérieur porte la honte fondamentale (en anglais "core shame"), et il n'y a que vous en tant que "loving adult" qui allez pouvoir vous re-parenter vous-même. A force de faire cela tous les jours, votre enfant va se sentir aimé et quitter cet impression d'être coupable et fautif, pour respirer enfin.."ta vie sauvée enfin" d'Alice Miller. Recevez tout notre Amour.

Plusieurs enseignants (Eric Baret, Margaret Paul) nous disent que la joie vient du fait de donner de l'amour et non d'en recevoir, contrairement à ce que l'on croit. Quoiqu'il en soit, en donnant de l'amour à notre enfant intérieur, comme on en donne à la personne la plus sublime que l'on croise, on génère de la joie et on guérit notre émotionnel..

mercredi 22 août 2012

Amour et dépendance

Ce passage, dialogue thérapeutique, entre Margie (Margaret Paul) et une cliente, illustre la problématique de la sortie des relations codépendentes: on cherche souvent à nourrir son vide intérieur par une relation (comme dit Eric Baret, on espère se nourrir d'une relation ou d'une situation, on n'est jamais là, mais toujours à espérer l'instant d'après... comme dit Eckart Tolle, vos conditions de vie sont peut être difficiles, ce qui est le cas de beaucoup, mais votre vie l'est elle vraiment ?). Ce que j'apprécie dans Inner Bonding, c'est que cela donne de bonnes clefs pour se sentir plein dans l'instant (c'est un processus), ce que les enseignements orientaux ne transmettent pas toujours...et aussi cela montre nos vrais points faibles...cela parle de nous...

(Il s'agit du couple entre Andrea et Stanley)
Margie: Andrea, je comprends à quel point tu es effrayée et blessée. Je me demande comment ton Enfant Intérieur pense que ton Adulte Intérieur gère ses sentiments (les sentiments de l'enfant intérieur). Pourrais tu lui demander ? (Note: j'ai sous la main un assortiment de peluches et poupées dans mon bureau pour les clients pour jouer des rôles. Souvent ça les aide à commencer le dialogue intérieur).
Andrea (avec des pleurs et de la colère envers moi, s'adressant à un gros ours en peluche): Andy, comment te sens tu ?
Enfant Andy: Effrayé et en colère. Stanley ne m'aime plus.
Margie: Maintenant demande lui comment elle trouve que tu gère ses sentiments.
Andrea: Je ne veux pas lui demander. je sais que je ne suis pas là. Je ne sais pas comment être. Je ne sais pas ce dont elle a besoin (Andrea ne veut pas du travail de s'occuper de son Enfant Intérieur).
Margie: Demande lui ce qu'elle veut de Stanley.
Andrea adulte: Andy, que veux tu vraiment de Stanley ?
Andy enfant: Je veux qu'il passe du temps avec moi et qu'il me dise qu'il m'aime et qu'il me parle et qu'il soit vraiment gentil avec moi.
Margie: Andrea, tout ça, ce sont les choses que ton Enfant à besoin de toi. Tout ce que tu essayes d'obtenir de Stanley, c'est ce dont ton enfant intérieur a besoin de toi. As tu la volonté de donner cela à ton Enfant intérieur ?
Andrea: Je pense que oui.
Margie: tu n'a pas l'air très enthousiaste. Il doit y avoir une bonne raison pour laquelle tu ne veux pas de cette tâche d'être un Adulte aimant pour ton Enfant Intérieur. As tu une idée de ce que c'est ?
Andrea: Si je fais ça pour moi, pourquoi aurais je besoin de lui ?
Margie: Es tu en train de dire que c'est le travail de Stanley de te rendre heureux, et que si tu te rends heureuse toi-même, tu n'auras plus besoin de lui ?
Andrea: Ben, pour quelle autre raison voudrait on être avec quelqu'un ?
Margie: Je pense qu'il y a deux raisons principales pour lesquelles les gens sont dans des relations. La première c'est d'obtenir de l'amour, et la deuxième c'est de donner de l'amour. Si ton intention est d'obtenir de l'amour, tu vas certainement tout le temps te sentir vide, car tu ne t'es pas rempli de l'intérieur et tu n'as pas d'amour à donner. Quand ton intention est d'être aimante pour toi-même et pour les autres, de te remplir d'amour et de partager cet amour avec un autre, et quand l'intention de l'autre est la meme, alors il y a beaucoup d'amour et de joie à partager.
Il me semble que tu penses que tes meilleurs émotions viennent de l'extérieur de toi plutôt que de t'aimer toi-même et d'aimer les autres. Si c'est le cas, alors évidemment, tu ne vas pas être motivé pour apprendre à être aimante avec ton enfant intérieur.
Andrea: Mais je me sens vraiment bien lorsque je reçois de l'amour
Margie: Bien sûr que tu te sens bien - à court terme. Tu as reçu ta "dose d'amour" et cela fait du bien, tout comme l'alcool fait du bien à court terme aux alcooliques quand ils boivent. Mais ensuite, quand l'alcool s'estompe, l'estime de soi s'effondre en général. C'est pareil avec toi. Tu te sens bien tant que Stanley te donnes ce que tu veux, et tu te sens très mal lorsqu'il ne le fait pas. Tu as une addiction à son amour, tu en es dépendente. Mais si tu donnes de l'amour à toi-même, alors tu te sens bien à long terme, pas juste sur le moment. C'est seulement quand tu aimes ton Enfant Intérieur qu'il saura qu'il est digne d'être aimé de façon profonde, d'une façon que personne ne peut lui prendre et qui ne dépend de personne. Mais la seule façon dont tu puisses le savoir, c'est d'essayer.
(Source: Renouez avec votre enfant intérieur, chapitre 6, p.178, édition le Souffle d'Or.. Ici c'était ma propre traduction de ce livre d'après l'édition anglaise: "Inner Bonding, becoming a loving adult to your inner child", p.116, edition HarperOne)

mardi 21 août 2012

Retour sur le stage "coeur d'enfant" de juillet 2012


Aloha !
Voilà un retour de ma part sur le stage "coeur d'enfant" de juillet 2012.
1) Avant-Propos
Autant dire tout de suite que j'ai aimé ce stage. Pour autant, je ne vais pas non plus dire que c'est le stage qui permet de tout résoudre dans sa vie, ni que cette thérapie domine les autres, ni que tout m'a convaincu.
Aussi je commencerai par les points que je n'ai pas trop compris.
Le stage est animé par Emmanuel et Marie France Ballet de Coquereaumont: http://www.coeurdenfant.fr/
Donc commençons par les points qui m'ont le moins emballés (pour être débarassé, lol): la méthode coeur d'enfant d'Emmanuel et Marie France se répartie sur une trentaine de stages, notre stage d'une semaine "se réconcilier avec son enfant intérieur", n'est qu'une partie de ce qu'ils proposent. Souvent les stagiaires reviennent pour d'autres stages. C'est leur choix de répartir ainsi leurs enseignements, je le respecte.. mais du coup en quittant le stage, on ne part pas avec un kit complet, ni avec des pratiques claires à faire chez soi, on est plutôt invité à revenir pour d'autres stages... en outre, notre stage n'a pas beaucoup abordé la reconstruction d'un Self aimant qui prendra en charge notre enfant intérieur, cela a juste été mentionné par moments...
Enfin, nos animateurs favorisent la constitution de liens entre les stagiaires, par certains rituels, etc, de sorte qu'on a l'impression à la fin de faire partie d'une famille. Cela a certes un bon côté, car nous sommes en général en manque de relations douces...néanmoins, il ne faut pas oublier qu'une bonne thérapie doit nous rendre notre autonomie, et j'ai plutôt senti à la fin du stage des personnes qui n'avaient qu'une hâte: se retrouver et faire d'autres stages similaires, ce que je peux comprendre bien-sûr car c'était très chouette.
C'est bien toute la problématique des rencontres "spirituelles".. à la fin de la semaine, in on s'est ouvert, on est monté en niveau vibratoire, et le retour à notre vie quotidienne n'est pas toujours évidant...mais c'est ça l'évolution.... Par ailleurs, sur le plan des résonances, il y a dans tout groupe des personnes avec qui on peut sentir une résonance, et d'autres moins, ainsi favoriser une connexion de groupe est parfois artificiel. Sans doute que la force du groupe permet certaines choses plus difficiles seul..
Voilà ces réserves étant faites, je peux dire que j'ai pris grand plaisir à faire ce stage et que j'ai trouvé Emmanuel et Marie France remarquables, très pros, très présents, juste comme il faut, et le stage très dense et passionnant. Les personnes traversant des moments de souffrances pendant le stage (reconnexion de mémoires blessantes) sont encadrées et ne sont pas trop laissées à gémir sur place comme je l'ai vu dans d'autres stages, ici j'ai senti un accompagnement juste, juste comme il faut....Oui cela donne envie de continuer à l'occasion.
Par rapport à ce que je connais de Margaret Paul à ce stade (en attendant mon stage avec elle), cela m'a paru moins percutant (on prend plus son temps), et peut être moins spirituel, car si pour Emmanuel et Marie France, le spirituel fait partie des expériences que font souvent leurs stagiaires, comme résultat de la réconciliation avec leur enfant intérieur, pour Margaret, la connexion spirituelle est une condition sine qua non à la renaissance d'un centre (Self) fort, aimant, et joyeux en nous (le "loving adult"). Il me semble que Margaret a évolué car son message spirituel est beaucoup plus fort dans son dernier livre "Do i have to give up me to be loved by God", dans lequel elle déclare que la connexion spirituelle est le début d'une guérison, et où elle répète plusieurs fois, qu'on ne peut pas générer la joie, la paix, la compassion, etc. en nous même, mais que cela vient d'une connexion spirituelle. Proposition originale et singulière, et qui implique bien-sûr que la reconnexion spirituelle fasse partie d'Inner Bonding. En un sens Inner Bonding semble inclure la méthode coeur d'enfant, mais c'est moins vrai dans l'autre sens. Par ailleurs, je ne connais pas encore assez bien les deux méthodes, mais il est probable qu'Emmanuel et Marie France ont développé beaucoup plus d'outils pour guérir le cerveau droit, en allant bien au-delà d'une thérapie verbale...
2) La Théorie.
 Voilà quelques éléments de théorie, donnés par Emmanuel et Marie France, lors de la conférence du stage ou au cours du stage. Je rajoute aussi que je pense qu'inclure l'enfant intérieur dans sa pratique quotidienne est une très bonne chose, cela évite la dissociation, le déni: penser qu'on va bien, utiliser à tort et à travers la pensée positive, alors qu'une personne extérieure un peu sensible verrait bien qu'on va super mal et qu'on est dans notre faux moi adapté, qu'on a continué notre vie sur les bases de notre enfance: en nous adaptant, en renonçant à qui nous sommes..Alice Miller estimait d'après son expérience que 90% d'entre nous ont été traumatisé chronique dans l'enfance et que nous traumatisons d'une façon similaire nos enfants.. Par contre, la thérapie de l'enfant intérieur ne conviendra peut être pas à ceux qui ne sont pas prêt à changer... sous des aspects de douceurs et de simplicité, c'est une des approches les plus profondes qui soit...car on rentre dans la guérison/maitrise du corps émotionnel, mental, et parfois des corps spirituels.
"Nous sommes des psychothérapeutes d'inspiration jungienne, également inspirés par les travaux d'Alice Miller, et reconnu par G. Bradshaw comme les spécialistes français de l'enfant intérieur.
L'enfant intérieur est une entité à part entière en nous, avec qui il faut communiquer. Notion amenée par Jung et Alice Miller.
Durant ou après nos stages, il est courant que les dons psychiques de nos stagiaires se réveillent, car c'était des choses normales pour l'enfant.
 Il y a 20 ans la notion d'enfant intérieur était inconnue. Elle reste encore mal connue ou mal perçue en France, avec deux fausses croyances: d'une part que l'enfant intérieur n'existerait plus en nous (qu'il n'y aurait plus que l'adulte) et d'autre part que ce serait un travail "régressif" (alors qu'au contraire il donne de la joie et de la créativité).
Les questions de fond derrière cette approche sont "Qui suis je vraiment ?" et "Au service de qui mon élan vital est il dirigé ?" (Ma note: je confirme, quand vous parlez à votre vrai enfant intérieur il va vite vous dire ce qui ne va pas dans votre vie..)
Le mythe sous-jacent est "l'Enfant Divin", avec des qualités et une promesse d'accomplissement de soi. Nier l'enfant en soi, c'est nier notre Essence Spirituelle (Ma note: on voit que leur approche comprend en fait le spirituel même si ce n'est pas explicite, c'est certainement aussi le contexte français, agnostique, qui joue..)
Dans le coeur d'enfant, il y a le vrai Soi, l'Âme.
Cette notion existait en Chine ancienne également.
L'autre facette de l'enfant intérieur, c'est le petit que nous avons été et qui a été blessé, on le refoule car on croit qu'on ne pourra pas y faire face, on nie ses besoins. Or une partie de nous reste figée, blessée, et n'a pas pu grandir, ce sont les blessures maîtresses de l'enfance.
Aucun parent ne peut répondre à la demande immense de l'enfant. Enfant, on est très dépendant de l'Amour, on s'est adapté, et en s'adaptant, on s'éloigne de qui on est vraiment, de notre génie naturel.
C'est le refoulement des souffrances de l'enfant qui crée des problèmes et non pas les souffrances elle-mêmes.
Le véritable Soi se dissimule, tant qu'on reste dépendant de nos parents, qui sont introjectés.
En s'adaptant, on a construit un faux moi qui génère beaucoup de souffrances et de tristesses (illusoires) qui ne parlent pas de la vraie souffrance (puisqu'on s'est éloigné de nous-même). La principale méprise est de croire que notre enfant intérieur va mal, mais en fait nous rencontrons "l'enfant adapté" qui revendique et souffre, et qui est en attente (par exemple vis à vis du conjoint). Cet enfant adapté est le faux-moi qui dissimule l'enfant intérieur véritable qui ne demande qu'une chose: nous-même, il n'a pas besoin d'autre chose que nous.
Percevoir la différence entre l'enfant adapté et le vrai enfant intérieur est fondamental.
Dans la vie, on répète les relations douloureuses, on fonde un attachement pathogène avec des conjoints en fonction du point blessant avec nos parents. 
Une fois, une femme a abandonné notre stage, en disant que c'était pour elle trop doux, et trop aimant (petite, elle avait été violenté par son père)... Si petit on a été frappé, on croit que c'est cela l'amour et on ne sait plus distinguer le manque (compulsion, coupure, pas connecté au vrai besoin) du vrai besoin.
Notre enfant intérieur nous demande de s'occuper de lui (prendre un bon bain, jouer avec un animal, regarder un coucher de soleil), de le faire en conscience, de le faire pour soi, "pour toi mon petit".
Nous aimerions évité de passer par l'enfant intérieur blessé et triste. Or le secret est celui-là: plus nous sommes en contact avec la vraie blessure, plus on est joyeux et heureux (on parle du contact avec le vrai enfant blessé par l'adapté), car vous générez alors des sentiments de joie et d'amour. Notre enfant intérieur a besoin qu'on lui donne de nouvelles autorisations pour créer..."retrouver son coeur d'enfant".
Lorsque l'on guérit son coeur d'enfant, on réveille la ressource libre et créative, c'est un esprit rayonnant incroyable. C'est retrouver notre génie naturel.

Einstein a dit en réponse à ses découvertes "je crois que j'ai gardé la capacité de voir les choses comme un enfant"... Picasso parlait de peindre comme un enfant.
Nous avons deux moi psychiques, un adulte et un enfantin (façon de voir et de vivre).
Pour devenir entier, il faut réutiliser notre moi enfantin... les deux hémisphères, sachant que le droit dominait jusqu'à 7 ans.
L'hémisphère droit est le siège de l'émotionnel, siège de la mémoire des expériences. Alan Schore a montré que les traumas d'enfance génèrent des dommages dans les connexions neuronales de l'hémisphère droit.
Le travail sur l'enfant intérieur, c'est recontacter l'hémisphère droit pour refaire les connexions, revivre les expériences négatives d'une autre façon (sous l'oeil du bon parent que nous sommes aussi).
On enlève ses lunettes, on sort du rationnel analytique pour retrouver le créatif, l'intuitif.
Comment peut on faire cette réconciliation avec l'enfant intérieur ?: en redevenant un bon parent pour soi, en générant en nous un nouveau Self aimant (ma note: transformation de l'être... et non pas seulement attendre que l'on change tout seul...c'est le "loving adult" de Margaret Paul.... et le Centre d'IFS ou ACT).....
Devenir sa propre mère aimante et bienveillante. Qui connaît mieux que moi mes souffrances et mes attentes ? Je commence à me dire les mots que j'aurais tellement aimé entendre ("Maman est là"). Ça marche.. Devenir un bon père pour soi c'est créer ses valeurs. Créer un nouvel adulte en nous. On est adapté, on utilise une grande partie de notre élan vital ailleurs que vers nous même. Notre faux moi pense qu'on n'est pas capable car il n'y a personne... il faut générer un nouveau Self...; qui pourra faire face (par exemple à la boulimie)... je vais m'occuper de ce petit, cette petite en moi... petit à petit la boulimie te laisse faire... on apprend à générer de l'amour pour nous, puis pour les autres... en se guérissant, on contribue à guérir le monde.
Quel type d'homme suis-je si je ne suis pas capable de m'occuper de l'enfant en moi ?. Si on ne fait pas la rencontre avec notre enfant, on se saura jamais vraiment ce que veut dire aimer (Alice Miller). Ce n'est jamais terminé. On cultive une présence à notre enfant, dès qu'on perd le contact, on retombe dans nos souffrances. Cette démarche permet de vivre des expériences à tous les niveaux, nous avons des expériences mystiques naturelles. C'est doux et bienveillant.
L'abondance et l'enfant intérieur sont liées. Si on devient un bon parent pour notre enfant intérieur, la vie devient un bon parent pour nous.. on a plus de chance, on voit plus de possibilités.
Qui s'occupe de qui ? C'est l'adulte qui s'occupe de l'enfant. Le gros du travail s'est de crée un Self compatissant; mais l'enfant intérieur, au sens de l'enfant divin, nous inspire. Notre enfant intérieur divin nous guide tout le temps.
Les adultes-enfants (au sens de femme-enfant par exemple) sont souvent dans l'enfant adapté, pas l'enfant intérieur véritable.
Notre approche est douce, on n'y va pas à la pioche; enfant vous avez refoulé vos blessures, heureusement car vous ne pouviez pas y faire face. 
Mais en refoulant, nous ne sommes plus en nous: le grand drame de l'être humain est de ne pas être en contact avec lui-même et donc de cherche à l'extérieur.
Il y a 4 grandes blessures de l'enfant:
- le manque d'amour - et je ne suis pas digne d'être aimé,
- le rejet - et je dois mériter l'amour et le trouver à l'extérieur de moi,
- coupure de son Essence - je ne peux pas être moi-même,
- la trahison - ferme ta gueule..
Il n'y a rien à faire disparaître, le moi adapté sera toujours là; c'est une défense qui cache notre être véritable.
On revient dans son essence, à travers la blessure que l'on va dépasser. Ne pas se perdre dans la nostalgie du paradis perdu (syndrome de Peter Pan: c'était mieux avant, ou ailleurs).
Le refoulement de nos blessures génère des sentiments toxiques (honte par exemple. Il faut sortir de la croyance que nous sommes un monstre pour retrouver qui on est vraiment). Ces blessures font perdurer les attachements et les liens toxiques (attentes et désirs sur l'autre), liens qui nous font du mal, l'autre définissant alors qui je suis... le comportement est à l'autre, la blessure est à moi, bien voir la différence..
Le pardon à soi est important, mais attention le pardon à l'autre peut être meurtrissant pour l'enfant intérieur.
Quand l'adulte va vers son enfant intérieur pour écouter sa souffrance, cela va la transcender: ceci est la vraie résilience. Ceci est la bonne nouvelle.
Répondre aux besoins de l'enfant intérieur est simple, cela peut être juste symbolique...je vais à la piscine avec mon enfant intérieur, en étant présent connecté à mon enfant intérieur. 
Il n'y a pas de transformation de soi sans engagement.
L'enfant intérieur à deux faces comme Janus: l'enfant blessé et l'enfant divin, l'ombre et la lumière.
La guérison avec l'enfant intérieur c'est 80% de travail symbolique et 20% avec les parents réels. Devant ses parents, on est en transe régressive. Il faut des années de travail avant d'aller leur dire quelque chose. Il faut travailler la juste distance avec l'autre. Les gens font des thérapies de couple, alors que le gros problème c'est la relation avec les parents.
Vous êtes le meilleur parent pour vous même. 
Le travail avec l'enfant intérieur demande de la patience. Vous vous rendez compte qu'on l'a abandonné pendant 40 ans.
Dans le travail sur l'enfant intérieur, il y a une dimensions transpersonnelle. Parfois cela n'est pas adapté pour quelqu'un qui est sous médication ou qui a un moi trop peu formé, comme les schizophrènes.
L'humain est multiple, l'enfant intérieur est multiple. 
Nous avons besoin d'un moi puissant et solide auquel on ne se limite pas. Il faut un ego. Soeur Emmanuel a dit qu'elle n'avait jamais oublié la petite Emmanuelle qui a vu son papa mourir noyé; sur se socle tout le temps nourri elle fondait sa compassion.
Ne vous préoccupez pas de l'acte de l'autre car vous restez alors attaché à l'autre, et cela vous éloigne de votre enfant, c'est à dire de ce qui se passe en vous. ce que l'autre a dit lui appartient. Si vous sentez que vous êtes en réaction, il faut vous retirer, dire "là ce que j'entends n'est pas OK pour moi et je te propose d'arrêter cette discussion, je vais aller m'occuper de ce qui se passe en moi".
L'enfant libre et créatif est un rebelle (au contraire de l'enfant adapté). Rebelle ne veut pas dire révolte (la révolte est contre quelque chose). C'est le courage d'être soi, ce qui est spécifique, unique.
Ne pas associer notre "je" à ce qui se passe (par exemple à la colère) sinon on n'a plus l'espace pour accueillir (ma note: c'est la défusion de ACT ou le blending d'IFS, mais pour moi, quand j'ai une blessure d'enfance qui est réveillé (par exemple par un rejet), cela n'a pas marché, la blessure était trop forte...la seule chose qui marche pour moi alors est prendre du temps pour mon enfant, changer ma vie pour faire plus ce que mon enfant veut, et me connecter spirituellement pour être rempli par l'amour...)
"Si vous avez peur d'être jugé, (pendant le stage), c'est que vous émettez des jugements sur les autres." 
Il y a 3 aspects fondamentaux en nous: le bon parent, l'enfant créatif, l'enfant triste.
On n'a pas à faire le travail tout seul, la vie est là comme un bon parent. On a besoin des autres, mais en même temps on ne doit pas s'y attacher et comprendre qu'ils ne sont qu'un miroir, trouver cet équilibre.
Il faut plusieurs années pour se réconcilier avec son enfant intérieur, nous même n'avons pas la prétention d'être arrivé au bout, c'est une voie d'accomplissement.C'est gratifiant car très vite on voit les résultats, dont la joie, c'est très transformateur. Vous allez vous accorder à vous même, alors la vie va vous apporter.
Il n'y a ici pas de but d'arriver à quelque chose, chacun son cheminement, il y a des lièvres et des tortues
Suite à ce stage, votre vie va changer sur le long terme. C'est aussi le retour de nos stagiaires. Vous allez entendre et voir plein de choses, des grâces, de nouvelles récoltes, vos relations avec les personnes va changer aussi."
Deux questions que j'ai posées à Emmanuel: "comment le stage se passe pour quelqu'un qui aurait été abusé sexuellement étant enfant ?" réponse: cela se passe bien, la personne évoque cela uniquement quand elle est prête, au début elle n'en parle pas directement mais de façon détournée.
Autre question que j'ai posée à Emmanuel: "de même qu'il faut renoncer aux parents idéaux et accepter qu'on n'a pas été aimé comme il aurait fallu, faut il renoncer au conjoint idéal ?" réponse: oui.. et ce conjoint idéal n'était qu'une extension des parents idéaux.
3) La Pratique
Le stage propose un processus d'expérimentation... je ne vais pas tout raconter. En particulier les rituels chamaniques doivent garder leur effet de surprise. Le mental est mis à mal, car tout est basé sur le cerveau droit (avec quelques petits temps pour mettre des mots). ON doit même enlever sa montre !
Le stage est un vrai petit bijou, les pratiques sont variées et enthousiasmantes.. On commence souvent par danser...ensuite on fait une visualisation guidée (un CD sera dispo en septembre) avec détente (la détente est profonde... puisque je déclenche sans le vouloir le début du processus du voyage astral... processus que je stoppe car ce n'est pas l'endroit ni le moment pour moi de faire ça).. de l'écriture de messages de notre enfant, avec la main non-directrice, du dessin avec la main-non directrice... de la terre glaise les yeux fermées... le tout avec de très bonnes musiques...
Un autre outil utilisé, très étonnant: la constellation du paysage intérieur... pour ceux qui connaissent les constellations familiales, c'est assez proche, sauf qu'ici on n'essaye pas de réconcilier tous les membres de la famille, mais on prend le parti de l'enfant... pour ceux qui ne connaissent pas: une personne volontaire dans le stage expose son problème, et les autres personnes du stages sont choisies pour incarner des personnages, des émotions... ensuite le tout s'anime de façon fort mystérieuse... pour ma part, sur certaines constellations, je perçois les défunts qui débarquent, fort intéressés par la chose...
4) Conclusion: ben conclusion, je pense que l'on peut voir toute la richesse et la profondeur de cette approche. Pour moi c'est un grand bravo pour Emmanuel et Marie France. Comme je ne voudrais surtout pas que cela se transforme en secte, en admiration béate (car nos deux animateurs sont bel et bien très forts, et tant mieux !), ou en transfert, je n'ai pas hésité à dire dans cet articles les points qui m'ont moins convaincus. Un stage, une approche, qui devrait être bénéfiques à beaucoup et remboursé par la sécu ! une thérapie douce en tout cas...

mardi 14 août 2012

Aimer et rester soi - la revue psychologies

Aloha !
Voilà un ptit test sympa sur la dépendance affective dans la revue psychologie de cet été, pages 76 à 79, test conçu par François Poudat, psychiatre (auteur de "La dépendance amoureuse")
Son article évoque la dépendance affective, telle que mentionnée sur ce blog (voir mes articles sur la codépendance: http://advaita22.blogspot.fr/2012/07/est-ce-de-lamour-ou-de-la-dependence.html). C'est le grand piège d'espérer qu'on va enfin rencontrer quelqu'un de bien qui va résoudre nos problèmes. Quelques phrases prononcées par mes filles il y a quelque temps.. la plus jeune (11 ans): "papa faut que t'arrête de croire que ce sera mieux quand tu seras avec quelqu'un", et la plus grande (15 ans): "je pense que c'est TOI que tu vas rencontrer bientôt"... ce sont bien sûr aussi les guides qui soufflent de telles phrases à nos petites têtes blondes ;-)
On sort petit à petit de la dépendance affective, en corrigeant la fausse croyance que nos émotions les meilleures viennent d'autrui et que nous n'avons pas de "loving adult" en nous capable de prendre en charge nos émotions difficiles. Et également quand on apprend à se reconnecter, à son enfant intérieur, et au plan spirituel, afin d'apprendre à se remplir sans avoir recourt à un autre, qui vient alors comme une cerise sur le gâteau et non pour combler un manque...
Avant de citer quelques phrases du bilan du test, j'en profite pour donner mon impression sur cette revue, que j'ai parcourue à la plage. Je respecte son sérieux et sa qualité, mais je dois dire qu'elle ne me fait pas vibrer. Je la trouve même franchement ennuyeuse: beaucoup de blabla, on reste enfermé dans le psychologique, et il manque le souffle, le souffle de l'expérience spirituelle authentique, et du contact avec notre enfant intérieur. Je comprends mieux la remarque de mon grand père canalisé par la médium Hélène Polesel: "ne te mets pas en couple avec une psychologue, elle va te prendre la tête", et aussi la remarque de mon astrologue-médium "vu les énergies et les choses auxquelles tu as maintenant accès, tu ne pourras te sentir bien qu'avec une femme qui a son côté "fofolle" bien développé, sinon tu vas t'ennuyer avec une femme trop classique ou coincée".
Bref, le psy classe les résultats du test en 3 catégories:
A) Vous avez besoin de vous autonomiser. Vous avez du mal à vous considérer comme un dépendant affectif car, pour vous, tout donner est la manifestation du vrai amour. Vous vivez très mal les séparations, et votre jalousie se réveille dès que votre conjoint pose son regard ailleurs. Votre pire cauchemard ? Être abandonné. C'est d'ailleurs un scénario qui surgit au moindre signe de distraction de sa part, et qui vous fait suffoquer d'angoisse. Il est probable que l'autre souffre de la même insécurité: une personne affectivement autonome se sentirait étouffée dans une telle relation. Partenaire materné ou maternant - ou les deux alternativement - dans tous les cas, la nature de ce lien traduit une blessure narcissique et affective importante qui remonte certainement à loin. A l'origine, un sentiment d'abandon ou un abandon réel - deuil, parent dépressif, maladie, parent absent. Il est très difficile, voire impossible, d'entreprendre un travail d'autonomisation sans l'aide d'un professionnel. le recours à la thérapie s'effectue souvent après une rupture, un décès, des problèmes d'addiction ou les plaintes répétées du conjoint qui étouffe.
B) Vous vous éloignez de vous. Des parents affectivement "insécurisants" - irréguliers et imprévisibles dans leurs manifestations affectives - ou très autoritaires peuvent expliquer cette relation dans laquelle peur - de l'abandon - et colère - à l'égard de sa dépendance - mènent le jeu.
C) Vous n'êtes pas dépendant. Vous savez aimer sans dévorer ni fusionner. Une sérénité affective qui peut prendre sa source tôt dans l'enfance - le lien au parent était ressenti comme solide - la confiance en soi et en la vie ayant été ensuite régulièrement renforcée. Il se peut que cette non-dépendance affective soit le fruit d'un travail à partir d'une expérience douloureuse de dépendance.
Voilà ! Je vous souhaite à tous et toutes de tout mon coeur bon courage pour votre thérapie, le courage de faire le deuil de ne pas avoir été aimé comme il aurait fallu et le courage du deuil du partenaire idéal... la paix intérieur est à ce prix et ça vaut le coup..

lundi 13 août 2012

"Ta vie sauvée enfin" - Alice Miller

Hello!,
"Ta vie sauvée enfin": un chouette livre d'Alice Miller, spécialiste de l'impact des traumas de l'enfance.
Ce livre se lit très facilement et constitue une synthèse de son oeuvre sous forme d'articles.
La thérapie elle-même n'est pas expliquée; mais on sait par ailleurs que les thérapies "Inner Bonding" de Margaret Paul et Erika Chopich, ainsi que "coeur d'enfant" d'Emmanuel et Marie France Ballet de Coquereaumont prennent pleinement  en compte cette approche d'Alice Miller.
Pour résumer l'approche novatrice d'Alice Miller, qui est à contre courant de la pensée psycho-thérapeutique courante, on peut dire que selon elle et selon ses recherches nous avons pour la plupart subis des traumas enfant, et nous sommes pour la plupart des enfants battus (voir pour certains des abus plus grave encore). Selon Alice, la plupart d'entre nous avons refoulé, oublié nos souffrances d'enfants, et justifions le comportement de nos parents (ou de nos proches). L'enfant, pour survivre, s'est adapté, et a appris à se couper de ses émotions (trop douloureuses alors). Mais le corps se souvient...et les conséquences sont maladie, dépression, violence, mal-être, angoisses, culpabilité, perte de compassion pour soi et pour les autres (coupé des émotions), incapacité à aimer (soi-même et les autres). On peut maintenant voir l'impact sur le cerveau droit de la violence subie dans l'enfance.
Tant que l'on n'arrête pas ce déni, et que l'on refuse de recontacter, avec l'aide d'un thérapeute, les émotions douloureuses, la guérison ne peut avoir lieu... et nous exerçons souvent sur autrui la violence subie dans l'enfance, ceci de génération en génération.
Alice Miller récuse la théorie freudienne de la nécessité de la neutralité du thérapeute, qui doit au contraire prendre partie pour l'enfant intérieur. Elle donne aussi quelques clefs pour trouver un bon thérapeute: ne pas hésiter à pauser beaucoup de question à ce thérapeute... qui souvent est encore dans ses blessures d'enfance! Alice Miller récuse les béquilles comme la pensée positive, la méditation ou les injonctions "aimes toi toi-même'
J'avais déjà parlé de tout cela dans le cadre de l'oeuvre de Daniel Mackler. Voir ici:
http://advaita22.blogspot.fr/2012/03/les-etapes-de-la-guerison-des-traumas.html
http://advaita22.blogspot.fr/2012/02/truth-about-spirituality-daniel-mackler.html
http://advaita22.blogspot.fr/2012/02/perles-dauthenticite-self-therapy.html
http://advaita22.blogspot.fr/2011/12/un-article-en-anglais-de-daniel-mackler.html
Je me sens en phase avec l'approche d'Alice Miller. Pour nous adapter au milieu violent de notre enfance, nous avons renoncé à écouter nos émotions et notre corps, et nous nous sommes coupés de nos véritables besoins. Nous avons pris la mauvaise habitude de vouloir trop vite pardonner à ceux qui nous font du mal, c'est à dire qui exercent à l'extérieur leur propre violence intérieure. Nous les préférons à nous même et ne savons plus nous aimer nous-même car nous avons perdu contact avec notre essence, au travers du processus d'adaptation.. l'enfant intérieur naturel est dans notre noyau central (core self), mais pas l'enfant adapté, qui est un faux-moi, le moi-blessé. Ce processus de déni de nos besoins, de non-écoute, nous l'avons souvent continué dans les études et dans le choix d'un métier qui ne nous satisfait pas, puis d'un couple qui ne nous satisfait pas non plus... mais comment le pourraient-ils si nous sommes dans le déni de nos vraies aspirations, de l'appel de notre être profond... aussi il faut se pardonner à soi-même cette adaptation, et commencer résolument à nous aimer nous-même, c'est à dire écouter les aspirations de notre être profond, afin de pouvoir exprimer notre âme, ce que nous sommes venu faire ici sur terre, en plus de son évolution par l'expérimentation de choses que nous ne savions que de façon théorique.
On imagine assez facilement ce que deviendrait la société, si nous écoutions et reconnaissions les blessures que nous avons subies et surtout si nous prenions enfin fait et cause pour nous: les multiples pervers et manipulateurs, ne trouveraient plus si facilement leur public, que ce soit dans le monde du travail, de la politique, ou des relations. La glorification de nos parents intérieurs, au mépris de la réalité, a ainsi des conséquences dramatiques, au côté de l'absence de vécu spirituel concret de la plupart de nos concitoyens. C'est le propose d'un thérapie spirituelle globale, de donner des outils pour résoudre ces deux problèmes majeurs (Alice Miller n'adresse que le premier, ce qui est déjà remarquable)

vendredi 10 août 2012

La Grâce...

Pin's Paul: mon ptit coin de paradis..
Aloha !
J'ai donné sur ce blog quelques témoignages sur le contact avec la grâce..
Voir par exemple: http://advaita22.blogspot.fr/2011/07/coup-de-coeur-2011-le-silence-guerit.html
Ou encore, un exemple plus personnel: http://advaita22.blogspot.fr/2012/07/soirs-deveil.html
Je traduis ici un passage du livre de Margaret Paul sur ce même sujet.
Ce que je trouve admirable, c'est qu'elle voit la grâce, le contact avec le Tout-Autre, comme quelque chose de "normal", une fois qu'on a changé d'attitude..et commencé à guérir ses blessures et devenir bon avec soi-même..
C'est à dire, une fois que l'on s'est réconcilié avec Dieu, et que l'on prend responsabilité de ses émotions, ce qui évite la victimite et les fuites énergétiques associées.
Qu'il est bon et doux de sentir cette Présence avec soi..
Traduction:
"La Grâce, la Paix, la Joie.
Lorsque nous faisons le choix sacré de suivre des actions aimantes dans le but de guérir et faire évoluer nos âmes, nous expérimentons la grâce de Dieu. La grâce est la sensation de profonde paix et de bien être qui vient avec le lâcher prise de notre volonté individuelle et la confiance en Dieu. C'est une légèreté joyeuse de l'être et une sensation d'unité avec la vie. Une expérience d'unité est essentielle pour notre bien-être. La sensation d'unité, qui est la grâce, créé en nous un sentiment de sécurité, de rattachement, de communauté, d'acceptation, d'amour, de puissance, d'espoir et de paix. Elle est le résultat d'inviter Dieu dans nos coeurs et de guérir tout ce qui nous a maintenu séparé de Dieu. Peut-être notre privilège le plus sacré est-il cette communion directe avec Dieu. C'est notre état d'être le plus puissant, qui nous remplit le plus et qui est le plus gratifiant. 
La première fois que j'ai expérimenté la grâce, je ne savais pas comment appeler cela. J'étais dans ma cuisine en train de faire la vaisselle, quand, venu de nul part, une vague de légèreté est venu sur mon être. Soudainement j'ai aimé les bulles de savon, la chaleur de l'eau, le soleil à travers la fenêtre et les oiseaux qui chantaient dehors. En fait à ce moment j'aimais tout. J'ai senti une unité avec tout. Je n'avais jamais rien senti d'aussi merveilleux. Cette sensation a duré 4 heures, et ensuite s'est graduellement estompée, mais je savais que j'en voulais d'avantage. Naturellement, je voulais pouvoir contrôler cela, et seulement plus tard, quand j'en ai parlé à Erika, j'ai compris que c'est un grand cadeau, la conséquence naturelle de se "soumettre" à Dieu et d'ouvrir son coeur à l'amour.
La grâce, me dit Erika, est l'endroit où les âmes habitent, l'endroit ou les âmes et Dieu se rencontrent lorsque les âmes sont en expansion.
Pour moi, expérimenter la grâce est la meilleure sensation du monde. 
La grâce est un cadeau de Dieu qui entre dans notre être lorsque nos coeurs sont complètement ouverts et sans peurs. La grâce est une conséquence naturelle de la croissance.
Nous ne pouvons pas générer la grâce, la paix et la joie dans notre propre être, ce sont des cadeaux de Dieu. C'est la sensation qui nous fait savoir que nous prenons bien soin de nous-même.
Dieu est l'expérience de l'amour, la paix et la joie qui remplit notre être quand nous ouvrons nos coeurs. L'esprit de Dieu est toujours en train d'attendre pour entrer dans nos coeurs. Nous avons juste à nous ouvrir. Guérir les "abus" spirituels que nous avons subis nous mène à la grâce de Dieu, ce qui nous offre une expérience de la vie créative, joyeuse, et toujours en expansion."
J'ai traduis ce merveilleux texte depuis le merveilleux gîte Pin's Paul, au dessus d'Eze, dans les Alpes maritimes.

vendredi 3 août 2012

Etapes de guérison - Inner Bonding - article de synthèse

Ces 3 slides que j'ai fait en français résument la structure de l'Être utilisée par la méthode Inner Bonding.
Pour ceux qui veulent savoir plus, il est possible d'acheter le contenu du stage de 2 jours, en anglais, ici: http://www.innerbonding.com/show-product/27/healing-your-aloneness-the-inner-bonding-workshop.html
Je commente brièvement les slides à ma façon.
Enfin une voie initiatique claire, à la fois sur la théorie et la pratique, et qui donne des résultats. Plus d'excuses pour rester planté, ou alors il faut assumer..;-))) sachant que la méthode est compatible avec les traumas lourds puisque c'est nous-même qui contactons notre Enfant Intérieur à notre rythme (aidé par le thérapeute si nécessaire et dans ce cas il faut !).
Le premier cas ci dessous est le cas idéal...les parents sont connectés spirituellement, ils n'ont pas de demandes stupides et traumatisantes vis à vis de leurs enfants (cf. Alice Miller "C'est pour ton bien"). Les parents sont reliés à leurs guides (autre façon de dire: à leur âme), et demandent conseille intérieurement avant d'agir sur leurs enfants... l'enfant grandit connecté spirituellement (cf. Doreen Virtue dont le père encourageait le développement de ses perceptions psychiques)... les parents aimants, qui sont les adultes intérieurs (les dieux même) de l'enfant en bas âge, laissent place à un Loving Adult lorsque l'enfant gagne en maturité. Autant dire, cela ne concerne pas grand monde aujourd'hui, mais beaucoup plus dans 200 ans !
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Ci dessous, le cas classique des parents qui agissent à partir de leur moi blessé (cf. Alice Miller, "c'est pour ton bien)... la répétition des négligences affectives ou des abus génère un trauma. Le Self est mis à l'écart... l'enfant crée un faux-moi (enfant adapté) qui répond aux attentes des parents et qui porte une culpabilité et une faible estime de lui... dans ce cas personne n'a de connexion spirituelle. Le faux moi de l'enfant, donnera naissance au faux moi de l'enfant-adulte, excentré, et privé de joie de vivre... dans le cas de traumas sévères le moi de l'enfant peut éclater en plusieurs fragments, cf. l'ouvrage "le Soi hanté" que j'ai introduit ici: http://advaita22.blogspot.fr/2012/03/trauma-et-instabilite.html
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Les 5 ou 6 étapes (la 6ième s'est l'évaluation du résultat et le retour en étape 3 si nécessaire) du processus Inner Bonding permettent la guérison (voir la description des étapes ici: http://advaita22.blogspot.fr/2012/07/cinq-etapes-pour-notre-reconnexion.html). 
On est là vraiment dans quelque chose de profond et dans notre vérité (et non pas une spiritualité plaquée et finalement extérieure à nous), une vraie transformation de l'être, du caractère (cf le maître Soufi Bawa Muhaiyaddeen qui dit que la vraie spiritualité c'est la transformation du caractère:  avec une connexion.(http://advaita22.blogspot.fr/2011/05/coup-de-coeur-retrouver-le-chemin-vers.html)).. on doit recréer un nouveau Self aimant (c'est ce que nous ont dit aussi Marie France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont, spécialistes de l'Enfant Intérieur).
C'est différent de dire "l'éveil est immédiat"... ceci est en général faux, et l'histoire des gourous montre très clairement que ceux qui se prétendent éveillés et déclarent qu'il n'y a pas de travail de transformation/ intégration à faire finissent plutôt mal et ont des comportements que le commun des mortels peut qualifier de peu élégant... l'éveil c'est la barre horizontale du rond de gauche qui s'en va: vous êtes recontacté par la lumière, vous êtes reconnecté, enfin !! vous sentez Dieu (appelons le comme on veut, la force cosmique...). La spiritualité quitte alors son côté intello, et vous reconnaissez, sentez ceux qui sont également connectés et ceux qui sont dans la mentalisation de la spiritualité (vous ne les jugez pas car peut être êtes vous aussi passé par là). Ensuite il faut passer de la peur du moi blessé à l'ouverture du coeur du "Loving Adult", c'est un choix, un processus de transformation de l'être, que j'ai résumé ici: http://advaita22.blogspot.fr/2012_07_01_archive.html. 
Le Loving Adult accueille et écoute ses émotions (son Enfant Intérieur) et est connecté spirituellement à l'univers et aux autres. Il sait mettre des barrières aimantes avec les autres quand il le juge pertinent. Il est un être aimant et non pas seulement quelqu'un qui cherche à obtenir de l'amour des autres. Il ne fonde pas son estime propre sur ce que les autres pensent de lui. Ceci n'est possible que parce qu'il a appris à se remplir, se remplir spirituellement. Il demande à avoir la foi totale. Il ne sent plus ce vide intérieur, même quand il est seul, ni ces angoisses. Il prend responsabilité de ses émotions et non de celles des autres. Il se sent bien et plein la plupart du temps. Et quand le moi blessé, qui perdure, est percuté, il sait pratiquer le dialogue intérieur (étape 3 et 4) pour gérer les émotions et ne pas rester mal trop longtemps.
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Bon allé, j'ai gagné mes vacances cette fois !!! J'ai résumé plein de choses ici... mais si seulement on m'avait appris ça avant !!!!! ben j'aurais beaucoup moins galéré.
C'est clair je pense... ce blog est arrivé au résultat que je m'étais fixé, en 383 articles...et ben maintenant je peux dire ce que Hélène Polesel et mes guides m'avaient dit de me répéter "Je suis fier de ce que je suis, je suis fier de ce que je fais" ! Na !!