Ce livre m'a été mentionné par Emmanuel Ballet de Coquereaumont, lors du stage "coeur d'enfant".
J'ai été positivement surpris par cet auteur que je ne connaissais pas et la profondeur de son discours. Anthony de Mello était prêtre jesuite indien..
On retrouve dans son approche des thèmes abordés par Eric Baret, Osho, les thérapies ACT, Inner Bonding, IFS...
L'auteur est très percutant, ce qui peut laisser certains lecteurs sur le bord de la route, un peu à la façon d'un Eric Baret, ou encore Nasargadatta Maharaj ou Ramana Maharshi.
Il nous dit que nous ne voulons pas guérir, mais que nous voulons simplement retrouver les jouets auquel on était attaché. La guérison est douloureuse car c'est laisser de côté nos illusions, et prendre responsabilité de nos émotions. Il nous dit que c'est nous qui causons notre malheur, en pensant sans cesse à ce que nous n'avons pas (ce qui nous coupe du bonheur). Il nous dit que si nous souffrons c'est que nous dormons. Réveillez vous..
Il donne aussi des pistes pour éveiller notre conscience, le Je, différent du moi... à s'avoir observer, et il reprend cette idée déjà mentionné par Osho (http://advaita22.blogspot.fr/2011/06/les-4-etapes-pour-realiser-leveil-le.html) que l'on évolue ainsi: conscience des objets, conscience des pensées, puis enfin on arrive au penseur. Il nous garanti que cette joie est bien en nous, qu'il ne faut pas ajouter quelque chose, mais plutôt laisser nos illusions, et devenir conscient de ce qui se passe en nous et autour de nous, comme si cela appartenait à quelqu'un d'autre, (la défusion de ACT).
Il reprend lui aussi la différence entre l'amour classique, qui est attachement, et le vrai amour, libre de liens. Il dit lui aussi qu'il faut se transformer pour devenir un être aimant (cf Inner Bonding: "loving adult", chemin de spirituel du courage et de l'amour versus "moi blessé": chemin terrestre de la peur, le moi blessé veut obtenir de l'amour, éviter la souffrance et être en sécurité). Pour lui cela se fait par l'observation, de cette observation consciente, la transformation se fait, et la joie, paix arrive: on n'est plus en attente que la vie change, car on sent notre vie changer au cours du processus.
Il dit qu'en tant que psychothérapeute, il est partagé entre donner un soulagement à son client, et le pousser vers une autre dimension libératrice de lui-même (le moi versus le Je).
"Si tant de gens sont malheureux, c’est parce qu’ils ne sont pas éveillés :
ils marchent comme des somnambules
dans la vie et ne voient pas la
réalité comme elle est, mais plutôt avec les filtres que sont leurs
peurs
et leurs illusions.
Ils ne sont pas libres mais attachés à plein de choses et de personnes
qu’ils ont peur de
ne
pas réussir à posséder ou encore de perdre,
ce qui leur crée des peurs, de l’angoisse et de la souffrance.
lls ne vivent pas dans la vérité, c’est-à-dire dans la réalité : leur
relation
avec eux-mêmes, avec les autres et avec le monde
est faussée par des
illusions qui proviennent du conditionnement auquel on les a soumis.
Ce qui est important, c’est de s’éveiller, c’est-à-dire de prendre
conscience de ce fait,
de l’assumer, pour en arriver à être capable
d’apprécier la vie."
Mais il dit aussi, sur la fin de sa vie, qu'on ne peut pas forcer ce changement, qu'il faut accepter ses faiblesses et que le changement vient quand il doit venir...
"La seule façon d’avoir du plaisir avec tout est de ne s’attacher à rien.
À l'attachement et à la souffrance qui vont ensemble, s'ajoute un
troisième élément
qui forme avec eux un trio inséparable: la peur.
Quand il y a attachement, il y a peur de ne pouvoir obtenir ou bien de
perdre l'objet désiré."
Le
désir en tant que préférence pure est parfaitement acceptable et même
nécessaire à la vie humaine. (…) Ce qui devient nuisible, c'est le désir
comme "enracinement", comme attachement, comme grappin. C'est le plus grand obstacle au bonheur de l'homme.
ll ne s’agit pas de s’abstenir de désirer, mais de savoir que la satisfaction
d’un désir n’apporte pas le bonheur. Au contraire un désir satisfait est immédiatement
remplacé par une autre. Il s’agit d’apprendre à jouir des choses en toute liberté.
Cet attachement signifie «je ne peux me passer de ceci» ou, dans le cas
des rapports humains,« je ne peux me passer de toi ».
Cette
attitude mène à dépendre, à désirer, à s'accrocher, à posséder dans
l'anxiété et la crainte de perdre. C'est une méthode infaillible pour
perdre définitivement la paix de l'âme."
Puis, de Mello indique une méthode pour se défaire de nos attachements.
« Vous n'arriverez jamais à en finir avec aucun attachement à force de travail, de volonté, d'effort, d'intentions fermes ou de
sacrifices héroïques.
Cela ne marche pas. La seule façon de se désintéresser d'un attachement,
c'est de le voir comme tel, de se rendre compte que c'en est un.
Ne l'attaquez pas comme un ennemi personnel, laissez-le simplement tomber,
comme un poids mort (…)
Au
contraire, regardez avec bonté et compréhension vos propres
attachements, soyez gentils avec eux, vous verrez ainsi diminuer leur
importance et ils deviendront plus agréables, accommodants et
raisonnables.
Si vous les attaquez de front, ils ne feront que grandir et vous combattre
davantage.
Prenez-les à la légère. Comprenez-les avec affection et vous verrez
ensuite qu'ils se
détacheront par eux-mêmes... lorsque le temps sera venu.
Quand tu comprends que tu es le bonheur, tu n'as rien d'autre à faire que laisser tomber
tes illusions, et manifester librement ce que tu sens et ce
que tu es.
L'attachement se produit quand tu crois qu'il te faut obtenir le bonheur en
le cherchant ailleurs qu'en toi. Cela t'incite à t'accrocher aux personnes qui, selon toi, te procurent le bonheur.
Aussi, quand elles se dérobent ou que tu crois qu'elles se dérobent, la détresse,
la désillusion et l'angoisse t'envahissent.
L'approbation,
le succès, l'éloge, la valorisation sont des drogues à l'aide
desquelles
la société a fait de nous des intoxiqués, et la souffrance
est terrible quand nous en sommes privés. L'important est de se détacher
et de s'éveiller pour constater que tout cela n'est qu'illusion.
Le chemin de la Sagesse, du courage, de la correction des fausses croyances, de la maturité ...
Ceux veulent un aperçu trouveront des extraits de textes ici: http://ademello.net/texteschoisisa.htm
A voir les magnifiques diaporamas; beaux et profonds: http://ademello.net/diaporamas.htm
"Comment les personnes que j'aime pourraient elles me manquer, alors que je suis rempli de leur présence"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire