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mercredi 18 avril 2012

La véritable relation part du plein


L'extrait ci dessous résume le point de vue d'Eric Baret et son approche cachemirienne sur les rapports dans le couple.
Il n'est pas le seul à dire qu'un couple fonctionne sainement quand chacun est suffisamment autonome (et ne vient pas pour se nourrir de la relation).
Il le dit avec ses mots à lui, sa façon radicale, cela a une vertu pédagogique.
On peut être plus doux aussi, plus conciliant, (plus réaliste ?)... pour moi c'est un idéal, existe-t-il vraiment ?.. Eric Baret dit aussi à un moment que l'on peut se demander si la structure psychologique peut être complètement libre car il y a un réflexe de préhension qui demeure quelque peu.
Il y a aussi dans certaines rencontres des ouvertures vers le spirituel qui se font, et ce même si aucun des deux n'est autonome.
On peut comprendre que plus on est autonome, mieux ça vaut..
Je prends de son approche les côté pratiques et applicables. Je reste dubitatif sur l'absence de limite dans l'approche cachemirienne: être 100% écoute à ses ressentis, je sais à quoi cela va (encore) me conduire: une dissolution du sens du moi (la pensée étant désactivé au profit du ressenti). Je suis en phase avec cette approche pour l'aspect thérapeutique de libération émotionnelle que cela permet (accompagnée du souffle, comme un rebirth light)... par contre, la réalisation de l'unité avec le tout, hum... est ce adapté à une vie en occident ? (où je dois me lever le matin pour aller gagner ma croûte)... c'est encore cet agenda oriental de "vilainisation" de la pensée et du plan mental (voir explications de Joel et Diana sur ce blog). Mais qui vous dit que le plan mental n'a pas son importance, par exemple comme force créatrice !?
Nous avons déjà présenté une autre approche sur ce blog, qui est une dialectique entre la personnalité et l'impersonnel (lire mes articles tagués "sagesse"). Pour garder une personnalité, il faut garder ses projections, ses identifications mentales... autant en changer le contenu (enlever certaines charges)... je sais que ce n'est qu'une identification (pour l'avoir vérifier de façon expérientielle), mais j'ai choisi de la garder à des fins de garde-fou.
Ceci étant dit, voilà l'extrait en question...
" A un moment donné, il faudrait que les hommes et les femmes arrêtent de demander à l'autre ce qu'ils ou ce qu'elle ne peuvent pas donner. une femme ne peut donner le bonheur à un homme, pas plus qu'un homme ne peut le donner à une femme. Il peut, s'il a l'écoute nécessaire, permettre à l'autre de s'exprimer afin que la maturité de l'autre puisse se concrétiser. Mais dans les relations humaines, il n'y a rien à demander. Vous ne pouvez ni demander ni recevoir. C'est une forme de compensation. La véritable relation part du plein. Vous sentez votre autonomie. Vous pressentez le silence et vous vivez ce pressentiment du silence avec un autre. A ce moment-là, le problème de couple se présente tout autrement. Cependant, si vous épousez quelqu'un en pensant que cette personne comblera totalement vos besoins, vous allez tôt ou tard vous plaindre. C'est une mauvaise orientation. Un bon thérapeute vous amènera à réaliser qu'il n'y a rien à demander à la vie. Tout vous est donné. Mais on refuse constamment.
C'est votre demande qui crée le refus. Quand on demande, on ne peut pas recevoir. Les relations compulsives entre les hommes et les femmes sont des activités comme les autres, mais, éventuellement, cela ne nous concerne plus tellement."
(Eric Baret, Les crocodiles ne pensent pas)
Bon voilà, c'est dit de façon un peu extrême (comme souvent avec lui), il y a du vrai là dedans... mais cela n'a de valeurs que si on propose une façon d'aller vers cette autonomie, et de se libérer de ses manques... sinon c'est juste des paroles dans le vent....
Et j'ajoute que si on sait le faire - remettre les personnes en contact avec leur liberté intérieure - et ben faut pas se priver de le faire et le faire savoir, car il y a beaucoup de gens en souffrance émotionnelle !

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