Voilà qui choquera peut être certain(e)s... mais c'est vrai quand on "avance", on sent bien que l'amour que l'on porte, que l'on est, n'est pas pour quelqu'un en particulier... ma fille s'étonne que je semble porter plusieurs femmes dans mon coeur... une amie trouve que je tombe facilement amoureux..
L'amour est... avant même que vous ne voyez la personne... et après aussi..
Il y a une résonance avec quelqu'un, mais c'est organique ou lié au plan d'âme... l'amour lui est pour tous..
Quand on voit la vitesse avec laquelle certaines personnes qui vous jurent vous "aimer" vous quittent, retournant leur veste en l'espace de 15 jours et niant tout ce qui a été dit avant....cela fait sourire... la première fois on en est consterné... ensuite on le sent déjà à l'avance...il n'y a que peu de personnes dans le coeur... ou alors seulement par petits moments, et ensuite les blessures font tomber dans l'égo, la demande, la critique, le rejet..
Quelques passages d'Eric Baret - Le Seul Désir, édition Almora.
"Un amour qui commence et qui finit, ce n'est pas vraiment un amour. Aimer c'est écouter, être présent.
Aimer quelqu'un sur un plan humain, c'est un fantasme. L'égo ne peut pas aimer. Il utilise, prétend, se sécurise. Quand vous vous trouvez avec quelqu'un qui correspond à votre fantasme physique, psychologique, intellectuel, affectif, vous dites l'aimer profondément. Quand cette personne fait ensuite ceci ou cela, vous dites que c'est quelqu'un de détestable.
On n'aime pas quelqu'un; on aime tout court, parce que l'amour est sans direction. Ce que j'aime, c'est ce qui est présent devant moi. Personne ne vous aime, personne ne vous aimera jamais, personne ne vous a jamais aimé et c'est merveilleux ainsi. Les gens ne peuvent que prétendre.
A un moment donné, vous vous rendez compte que vous n'avez pas besoin d'aimer, pas plus que d'être aimé. Que reste-t-il ? Il reste le sentiment d'amour, cette communion entre tous les êtres et qui n'est pas directionnelle.
Vous vous rendez compte que c'est à vous d'aimer. Ce qui vous rend heureux c'est d'aimer. Si quelqu'un vous dit vous aimer profondément mais que vous ne l'aimez pas, cela ne vous fait rien. Par contre, quand vous aimez, cela vous rend heureux. Les choses étaient vues à l'envers: c'est à moi d'aimer. Quand j'aime mon corps, mon psychisme, mon environnement, il y a tranquillité. Mais vouloir être aimé est un concept.
Avoir besoin d'être aimé est une forme de maladie très intense sur le plan somatique. C'est terrible, tout comme la jalousie. Cela détruit le système hormonal, le système cellulaire. Ce besoin d'amour est un poison. Le remède, c'est d'aimer. On ne peut qu'aimer. Quand on dit "Je n'aime pas", on nie l'essentiel en soi-même, parce qu'il n'y a rien que l'on ne puisse pas aimer. Quand je dis ne pas aimer telle personne, je nie l'amour qui est en moi. Alors, je souffre.
L'amour, c'est la plasticité. Aucune demande possible. Plus vous vous familiarisez avec l'attitude de tout donner et de ne rien demander, plus vos relations affectives deviennent simples, faciles, harmonieuses. Dès l'instant où vous demandez la moindre chose, vous rencontrez l'amertume, la déception, les regrets, l'hésitation, l'agitation, le conflit.
Cela ne nie pas l'intensité des rapports humains, au contraire. C'est le fantasme d'aimer qui rend mièvres les rapports humains.
Si vous n'avez pas l'idée d'aimer quelqu'un, vous n'avez pas non plus besoin de changer de mari tous les dix ans. Vous savez très bien qu'avec un autre ce sera pareil; on rencontre uniquement sa propre problématique. On peut passer toute une vie dans un rapport merveilleux, on peut passer toute une vie à approfondir ce rapport; c'est un rapport sans demande, un rapport d'amour, dans le sens où l'on aime profondément ce qui est là. Autrement, il y a toujours déception. On est déçu, amer. On s'énerve facilement, on est acariâtre, parce que l'on est déçu sans le savoir, parce que l'on a demandé quelque chose qui n'existait pas. Cette prise de conscience nous libère de toute demande. Que reste-t-il alors ? Il reste l'amour, le non-besoin."
Je suis revenue plusieurs fois ce matin lire ton article et le précèdent, ça me turlupine quand même. J'ai encore beaucoup de difficulté avec ce que tu présentes. j'ai beau pourtant aimé tout le monde, je me suis interrogée et je m'interroge déjà depuis un bon moment sur ce besoin et je reconnais que oui j'ai besoin d'être aussi aimée et c'est là où je ne comprend pas comment le seul fait de s'aimer et aimer l'autre est suffisant mais surtout ce que je ne comprend pas c'est la façon pour y arriver. là j'ai vraiment un sérieux blocage, je vais te montrer un exemple, j'ai été assez loin dans mon analyse en imaginant que mon mari ait une liaison, alors là déjà c'est la catastrophe chez moi, je ne peux même pas aller plus loin dans l'analyse, c'est te dire le boulot que j'ai à développer, alors si tu as une méthode pour me défaire de cette emprise je la prends avec plaisir. donc je continue si admettons .... je continuerai de l'aimer ça oui, pas de soucis de ce coté là, mais je vais ressentir une terrible colère, une trahison, par contre aimer inconditionnellement la femme qui aura été dans ses bras, ah non là je n'y arrive pas du tout. mais comment fais tu ?
RépondreSupprimerVaste question... le chemin est certainement différent pour chacun... en ce qui me concerne, c'est justement le fait d'avoir eu une vie mouvementé, et d'avoir été "trahis" plusieurs fois, d'avoir aussi eu des beaux objets... tout ceci m'a amené à lâcher prise et à réaliser effectivement que la seule façon de m'en sortir, et d'accepter ce qui m'est arrivé était simplement de rester dans l'amour... c'était cela ou tomber très malade...
RépondreSupprimerJe suis bien conscient que les deux textes précédents sont d'un "niveau" assez évolué..
A un certain moment, une certaine maturation, il y a comme une bascule qui se fait, un lâcher prise... vous ne cherchez plus à vous nourrir d'une situation, vous ne demandez plus rien à la vie, vous arrêtez d'être en guerre avec la vie, vous arrêtez de prétendre que vous savez mieux que Dieu ce qui aurait du se passer "elle n'aurait pas du me quitter, ce n'est pas juste, etc, blabla"... vous arrêtez les commentaires psychologiques sur la vie... vous devenez juste accueil, disponibilité pour ce qui est... alors la vie devient plus simple, et un certain Silence, une certaine Tranquillité vous habite, qui étrangement ne dépend plus de ce qui arrive... c'est comme si vous aviez déjà dit oui pour tout ? On ne peut pas le provoquer... C'est un grand soulagement de quitter le conditionnel et la recherche de sécurité... ma sécurité c'est ma disponibilité pour ce qui est... mon projet c'est ce qui arrive...
Cela n'empêche pas les préférences ou les petits rêves, mais on a compris qu'il ne faut pas leur demander ce qu'ils ne peuvent nous donner... on demandait à l'autre notre tranquillité...
hum hum j'ai l'impression que c'est davantage un discours personnel ça hein ? donc vivre le moment présent tel qu'il se présente sans se poser de question, en fait je m'en suis posée par rapport à tes articles, je me suis mise dans une situation pour voir où j'en étais avec l'amour inconditionnel, donc c'est très bien, car je sais maintenant sur quoi bosser (allez encore un ;)
RépondreSupprimerMerci Phil pour ton témoignage que je partage car j'ai vécu dans cet état lorsque je me suis retrouvée seule avec mes enfants, j'étais bien, je le suis encore plussss aujourd'hui avec mon mari mais je ne raisonne plus de la même façon .
Bonsoir à vous deux,
SupprimerMerci pour votre échange...L'amour inconditionnel...cela semble être si haut, si grand, si éloigné de l'humain...Et pourtant, il me semble qu'à de brefs instants dans la Vie on peut le toucher du doigt...Puis il nous échappe...comme une vibration trop haute pour pouvoir être gardée bien longtemps au creux de notre humanité. C'est un peu comme si à chaque expérience (émotionnelle) il y a une invitation à se laisser peu à peu modeler, jour après jour. A ne pas garder de peine, d'ombre, d'amertume, même et surtout en Amour. Car finalement, nous sommes dans un Théâtre. Seuls les décors, les scènes changent. Mais le sujet reste le même, se rappeler notre Essence Divine qui est d'Aimer. Et pas forcément de chercher à être aimé.
Finalement, dans cet optique, et si on fait abstraction de l'aspect égoîste, quitter une compagne ou un compagnon n'est pas forcément plus facile à vivre que d'être quitté. C'est comme si une partie de son coeur aime encore l'être que l'on a quitté, comme un frère, mais que notre chemin de vie nous amène ailleurs et nous pousse à ne plus vivre sur de vieux schémas que l'on sait déséquilibrés. Gérer la fureur de l'autre, tout en ayant le coeur lourd de le laisser... sans culpabiliser. Rien n'est blanc ou noir...Quant à être quitté...je me dis que si le seul lien qui persiste dans l'au delà c'est l'Amour, alors j'aimerais avoir ce pouvoir de ne laisser parler que le meilleur en moi.
Cela me fait penser à une petite annecdote qui m'a touchée. L'autre jour, dans la voiture, mon petit garçon qui a 6 ans me réclame un petit frère ou une petite soeur...je lui dit que si j'avais un autre enfant, ce serait peut-être difficile pour lui à vivre. Qu'il serait peut-être jaloux. Ce à quoi il me répond que je lui ai déjà expliqué ça, qu'il a bien compris (!), mais que lui, ce qu'il aimerait, c'est justement d'apprendre à l'aimer... Je me suis dit, Humm si seulement je pouvais en dire autant tous les jours!
Amitiés. Marine
Merci c'est très beau. Dans ce domaine, je crois qu'il faut se garder de tout jugement, car comme tu dis, on est ici dans une pièce de théâtre que l'on a préparé là haut, le tout pour développer des qualités d'âmes... naturellement cette vision du haut, ne doit aucunement être une justification à agir froidement ici bas...
SupprimerPar ailleurs il semble bien que l'on descend à plusieurs âmes, donc avoir une vie au cours de laquelle il y aura union avec plusieurs personnes est aussi quelque chose de naturel...