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mercredi 21 décembre 2011

Ces émotions bloquées qui nous barrent l'accès à notre bien être


Coucou,
Cet article est mon cadeau de Noël ! Bonnes fêtes à tous ! avec une pensée d'affection pour ceux qui se sentiront seuls pendant ces moments particuliers.
Je m'aperçois encore, tout éveillé que je suis (humour) que j'ai des émotions bloquées et que cela finit par créer un mal être, et par contre dès que je m'autorise à vivre et débloquer l'émotion je ressens un grand soulagement et je retrouve accès au bien être inné... ce point me semble bien important c'est pourquoi je le partage ici... car il est clair que faire tout un tas de méditations pendant des années ne va pas mener à la paix si on garde toutes nos émotions comme non vécues, uns sorte de boue intérieure... il est vraiment archi dommage que tous les gourous (notamment orientaux) qui conseillent la méditation, n'enseignent pas la libération émotionnelle d'abord.... d'autant que, du moment qu'on s'autorise à lâcher le mental, la libération émotionnelle s'est pour la plupart d'entre nous assez simple: s'isoler et vivre son émotion de la façon qui nous vient (trépigner, crier, injurier, pleurer, rire, etc....).... quelqu'un comme Osho, en proposant la "méditation dynamique" avait pris en compte cette problématique.
Passer au pardon, avant de libérer l'émotion ne conduit pas à un bon résultat.
Il faut reconnaître que vous avez subi un trauma (il ne s'agit pas de charger l'autre qui vous a fait cela parce que lui aussi a subi un trauma, etc...)... par exemple si votre mère n'a pas été tendre du tout avec vous à partir d'un certain âge, si vous ne vous souvenez pas quelle vous a dit "je t'aime", si vous ne souvenez pas qu'elle vous a dit "fais du mieux que tu peux de toute façon nous on t'aime et si tu veux changer d'orientation on fera tout ce qu'on peut pour t'aider", bref si enfant vous ne vous êtes pas senti aimé et un peu soutenu, vous avez certainement aujourd'hui une névrose (appelé plus gentiment un symptôme) d'abandon... (ce n'est qu'un exemple, j'ai déjà parlé des différents masques que l'on porte pour se protéger des 5 blessures ici, une classification parmi d'autres) http://advaita22.blogspot.com/2011/01/les-5-structures-de-linconscient.html
La même chose raconté différemment sur ce site:
http://le-voyage-de-mona.com/prendre-sa-vie-en-main/la-blessure-de-rejet-et-le-masque-de-fuyant%20%20http://le-voyage-de-mona.com/prendre-sa-vie-en-main/la-blessure-dabandon-et-le-masque-de-dependant%20%20http://le-voyage-de-mona.com/prendre-sa-vie-en-main/la-blessure-dhumiliation-et-le-masque-de-masochiste%20%20http://le-voyage-de-mona.com/prendre-sa-vie-en-main/la-blessure-de-trahison-et-le-masque-de-controlant%20%20http://le-voyage-de-mona.com/prendre-sa-vie-en-main/la-blessure-dinjustice-et-le-masque-de-rigideTant que l'on n'a pas reconnu la ou les blessures fondamentales que l'on porte, les masques associées, et tant qu'on n'a pas trouvé le moyen de libérer cela, il va être assez compliqué de se sentir bien (je ne parle même pas de la notion (parfois floue ou parfois sur-évaluée) d'éveil..
On connaît que trop bien des personnes qui gravitent dans le milieu spirituel depuis hyper longtemps et qui ne sont pas trop convaincantes dans leur bien être et qui malheureusement n'ont pas eu la chance de se trouver guider pour traiter ces blessures de façons simple et efficace.. d'autant que la plupart comme moi avant n'en n'ont jamais entendu parlé ! Je pense aussi qu'un certains nombres de gourous sont aussi encore dans des schémas de blessures..
A chaque fois qu'une situation actuelle ressemble au trauma on sur-réagit, et si l'on n'évacue pas l'émotion, elle va stagner et se transformer en quelque chose d'autre (une maladie, une déprime).. le plus curieux et que cela peut se transformer dans une émotion qui n'a rien à voir, donc on ne fait pas le lien... par exemple si on refoule la colère, cela peut se transformer à terme en peur, et vous ne savez plus comment arrêter d'avoir peur car vous ne savez pas faire le lien...
En pratique il convient au cours de la journée d'écouter son corps pour sentir comme il est (contractures, mal être), et dès qu'une émotion désagréable arrive (suite à un stress externe, stress ressenti comme tel pour vous car c'est ce qui compte, c'est subjectif), et bien dans la journée il faudra s'isoler pour s'autoriser à décharger cette émotion, de la façon de votre choix (taper sur un coussin, danser, etc..)...
Il convient aussi, on le sait, de surveiller le mental qui nous entraîne dans le futur et le passé.. ce qui génère craintes ou culpabilité et nous coupe de notre Être..
Je me rappelle que quand j'étais ados et que mes parents me faisaient des coups pendables, je partais dans ma chambre et je me mettais en colère et je tapais du point sur ma table ou mon armoire... c'était très bien... ensuite, avec l'âge, j'ai lu des livres sur la zénitude, et j'ai participé à des réunions orientalistes, où l'on mettait l'accent sur la méditation, la paix intérieure... je me suis dit que ce mettre en colère, ou être triste, n'était pas bien, une marque de manque d'élévation spirituelle, de manque de maturité, de manque de détachement... on est censé être détaché n'est ce pas, comme dirait Swami-Plus-détaché-que-moi-tu-meurs... donc on se retrouve un peu dans le mental et on ne libère plus ses émotions, d'autant que la société bien-pensante rejoint aussi cet avis qu'un adulte responsable contrôle ses émotions... c'est à partir de ce moment qu'on commence à aller moins bien et à déprimer (ou d'autres conséquences), c'est pourquoi souvent la pratique de la méditation (en fait l'ensemble de l'embarquement dans un monde spirituel où l'on est censé devenir zen sans-trop-savoir-comment-mais-en-méditant-ça-c'est-sur) conduit à aller de plus en plus mal (imaginer 20 ans d'émotions non déchargées) et en plus on peut se sentir coupable (je suis censé être spirituel moi, et je me sens encore plus mal que mon entourage qui s'en fout de la spiritualité, c'est quoi ce truc...) je n'ose même pas imaginer, pour ceux qui ont tout plaqué (famille, conjoint, enfant, travail et insertion dans la société), pour aller dans un ashram... et qui au bout de quelques années s'aperçoivent que le gourou n'est pas aussi "saint" qu'il le prétend, que les personnes autour sont parfois névrosés, et que l'on ne se sent pas aller mieux.... la chute doit être horrible, vers quoi aller ensuite ?
Ben peut être déjà s'autoriser à vivre ses émotions...
S'aimer soi-même c'est s'autoriser à vivre ses émotions, s'autoriser à rester dans le présent, et à s'accepter comme on est à l'instant donné (et surtout ne pas se mettre la pression avec la spiritualité ou une quelconque mission). Ainsi retrouver un bien être permet d'éviter de trop attendre de l'autre ou des conditions extérieures, et les moments de solitudes deviennent des moments de bien-être... tout commence à changer comme par magie quand vous commencez à vous libérer de votre blessure fondamentale qui se traduit en fait par des émotions bloquées au cours des journées accumulées..
On remarquera que, cette pratique de présence, de vigilance, face à notre corps (qu'est qu'il a à me dire ?), et à notre mental (le petit vélo tourne-t-il trop et pour rien ?), est celle qui est réputé conduire à l'Eveil, une forme de conscience plus présente et plus dans le bien être, donc bingo, cela tombe bien... à la fois on nettoie les charges émotionnelles, on calme le mental et on on va vers l'éveil et le bien être (ou on retrouve ce qui existait déjà, peu importe la théorie, c'est le résultat qui compte)..
Voilà cet article était mon ptit Kdo de Noël, je vous laisse avec un article de Thierry Teule (psychothérapeute) qui parle aussi de ce problème des émotions bloquées..

"Le monde des émotions est souvent inconnu pour nous. Ceci est normal puisqu’il est rare d’apprendre à  gérer nos émotions et besoins. De plus pour la plupart d’entre nous, les émotions sont très souvent parasites, nous  n’aimons pas toucher aux émotions car nous les confondons avec les troubles émotionnels (angoisse, dépression, violence, phobie, peurs, sensations désagréables, etc…).
Dans ce contexte de désinformation où les émotions sont difficilement accueillies, nous sommes souvent inconfortables avec nos émotions. Souvent, nous avons appris à les bloquer, à lutter contre elles, en les gardant à l’intérieur de nous, parfois en allant jusqu’à nous anesthésier inconsciemment. Certains disent même préférer ne rien sentir. D’autres s’interdisent certaines émotions, et s’en autorisent seulement quelques-unes, ce qui brouille leur fonctionnement interne et leur communication avec les autres.
Les effets des blocages émotionnels sont nombreux. Les émotions bloquées mettent le corps en tension, et ainsi elles vont venir perturber à long terme notre équilibre psychique, corporel et relationnel.
Voyons cela en détail en partant du début.
Des émotions normales aux émotions parasites
Au départ,  les émotions sont à notre service. Elles sont des réactions physiologiques d’adaptation, d’orientation et de réparation pour faire face à un évènement. Elles nous servent à savoir ce qui se passe en nous et à l’extérieur, et à le gérer. Elles sont comme un ”tableau de bord” organique. Comme je vous l’ai dit, le problème est que nous n’avons pas appris à le lire ni à  l’utiliser sachant que nous n’avons pas non plus appris comme fonctionne notre cerveau émotionnel (qui est loin d’être parfait malheureusement).
Vous trouverez d’abord ci-dessous les situations où les émotions sont normales et naturelles en réaction à un évènement.
La joie: elle est là pour signaler une situation de réussite, de rencontre, de partage. Elle participe au mouvement de la vie, celui de donner et de recevoir. Elle signale la réalisation de soi, l’adéquation et l’appartenance.
La peur: elle nous signale un danger ou quelque chose d’inconnu. Elle nous permet de gérer notre besoin vital de sécurité. Face au danger, la peur mobilise l’organisme.
La tristesse: elle nous aide pour traverser une situation de perte, de deuil, de fin. La tristesse effectue un travail d’intégration et de réparation qui permet l’acceptation de la perte.
La colère: elle nous indique un évènement où il y a de l’injustice et de la blessure, de la frustration ou du manque pour nous. La colère répare face à la frustration et à la blessure. Elle restaure l’intégrité de l’organisme face au manque. Elle rétablit l’équilibre d’une relation en cas d’injustice ou d’offense.
Le dégoût: il indique l’intrusion, la toxicité et l’abus. Il nous invite à rejeter ce que nous ne voulons accepter en nous, ce qui ne nous appartient pas.
L’amour: il signale le lien et l’intimité profonde. L’amour ouvre l’organisme au plein contact.
Suite à un évènement, une émotion se manifeste normalement en 3 phases: charge, tension, décharge. Ce processus énergétique permet au corps de réagir par une charge de tension émotionnelle. Par exemple, de courir, de s’immobiliser ou d’attaquer devant un chien qui veut nous mordre.
Le problème est que nous avons souvent appris à bloquer le processus émotionnel à la phase de décharge, ce qui nous maintient en phase de tension. En effet, l’émotion nous a été souvent interdite dans les moments difficiles. Très souvent, nous avons été conditionnés à ne pas sentir les émotions car elles n’étaient pas permises pour réagir naturellement. Nous avons ainsi été conditionnés inconsciemment à différentes méthodes efficaces pour ne pas sentir: bloquer la respiration, serrer les mâchoires, éviter du regard, nous agiter, penser à autre chose, intellectualiser-mentaliser, oublier en consommant des drogues ou d’autres choses….etc….
La tension émotionnelle ainsi bloquée reste malheureusement active dans le corps parce que “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” (principe physico-chimique). Cette tension va s’accumuler à notre insu dans notre corps au fûr et à mesure de nos expériences, et en réaction,  à terme,nous allons développer des symptômes aux formes diverses : anxiété, phobie, dépression, addiction, hyperactivité, hyper-mentalisation, agressivité, troubles du sommeil, …..
De plus, ces blocages émotionnels vont venir perturber la gestion de nos émotions. Concrètement, cela signifie que les tensions des émotions bloquées du passé vont venir parasiter nos émotions du présent chaque fois qu’une situation sera vaguement similaire à celles bloquées émotionnellement. Ces émotions parasites apparaissent chaque fois que nous avons des émotions qui ne sont pas normales, c’est à dire chaque fois que nos émotions sont:



  • dispropoportionnées (trop de larmes, trop de cris, trop de peur ….par rapport à la réalité de la situation)
  • inadaptées (la personne devrait être triste à la place d’être agressive; elle devrait être en colère à la place d’avoir peur)
  • cumulées (la goutte d’eau qui fait déborder le vase, la collection de timbres, …ça explose en se demandant d’où ça vient)
  • transférées (on porte les émotions ou l’histoire de quelqu’un d’autre, c’est la patate chaude, le secret de famille)
  • contagieuses (la personne se sent contaminée sans raison du fait de sa proximité physique ou émotionnelle)
  • irrationnelle (les peurs incompréhensibles, les évitements bizarres des lieux, des objets, des personnes…)
  • Avant de poursuivre, et pour compléter sur les troubles émotionnels, voici quelques définitions simplifiées des troubles les plus connus:
    Dépression: La dépression d’origine psychique est la non-expression, l’inhibition ou le blocage d’une part vivante de nous (de notre nature profonde ou Soi). Métaphoriquement, c’est comme une bulle d’air sous un rocher dans la mer ou une graine enterrée sous terre. Il s’agit d’un blocage émotionnel de la vie en nous. Il existe des dépressions de diverses natures, parfois d’origine physiologique nécessitant un suivi médical.
    Angoisse: L’angoisse est un noeud émotionnel. Elle s’accompagne de sensations pénibles ou douloureuses, souvent avec un noeud ou une oppression, une tension douloureuse dans le corps (dans la gorge, le ventre, la poitrine,….). Elle peut être accompagnée d’autres troubles corporels: transpiration, chaleur, tremblement, crampes, tensions musculaires, troubles de la digestion, troubles du sommeil, cauchemars et cris nocturnes,… Associée souvent à la peur, l’angoisse apparaît également dans l’inquiétude, l’agitation, la panique, la mentalisation. La peur de mourir ou la peur du futur sont des sentiments disproportionnés ayant une origine anxieuse par exemple. L’angoisse est liée à un noeud émotionnel né d’un conflit interne entre deux parts de nous, conflit qui empêche la résolution satisfaisante d’une situation source de tension pour nous.
    Phobie: Une phobie est une peur irrationnelle d’une situation ou d’une chose (qui peut être une personne ou un animal). "



    6 commentaires:

    1. merci pour ton cadeau

      voici le mien: Reza Shah-Kazemi

      J'espère que tu auras la curiosité d'aller sur le net

      bonnes fêtes à tous

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    2. Merci pour cette suggestion ! Je ne connaissais pas. Je vais parcourir son livre (La voie de la transcendance), ainsi que celui de Frithjof Schuhon (the essential of F.S.).
      Cette approche "pérennialiste" donc sur ce qu'il y a de commun dans les différentes mystiques m'a toujours intéressé dès le début..

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    3. Bonjour,
      je votre article très bon. Que conseilleriez-vous pour libérer ces émotions bloquées? A part taper dans un coussin, dont je reconnais l'utilité, existe t-il des exercices, psychothérapies, méthodes, pour un travail de fond aux effets durables?
      Merci de votre réponse.
      David

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    4. Bonjour David,
      Je suis en train d'étudier et de tester les différentes méthodes pour faire une synthèse et mettre "ma" méthode au point... revenez vers moi dans 1 ou 2 ans !
      A ce stade de ce que je connais, le plus prometteur sont les travaux de Margaret Paul (voir les articles sur mon blog ces derniers temps: dialogue avec l'enfant intérieur, avec l'âme et surtout les articles que je suis en train d'écrire sur la connexion spirituelle: ce sont par des expériences et une réflexion que l'on comprend pourquoi on est sur terre et que l'on arrive à accepter des choses difficiles et à ouvrir son coeur, et vivre avec légereté, c'est fondamental).
      Une autre personne qui fait un travail de fond est Annie Marquier (voir les articles sur mon blog également), j'irai peut être essayer en avril: la libération ici n'est plus seulement basée sur l'ouverture du coeur et le dialogue intérieur mais sur une forme de rebirth (respiration)... vous pouvez essayer le rebirth peut être si urgent, mais je crois le plus profond est Margaret Paul car c'est vraiment rentrer consciemment en contact avec ses parties blessées et avec le divin... l'aspect conscience et acte personnel et changer fondamentalement sa vision de l'incarnation sont super importants, sinon vous allez toujours pester contre ce qui vous arrive.
      Je vous suggère de suivre mon blog car je vais orienter de plus en plus mes posts et mon travail vers des réponses à votre question.
      Plus tard j'espère mettre en place des ateliers peut être avec d'autres personnes pour animer, quand j'aurai bien les clefs en main.
      Bon courage surtout, votre question est dans l'air du temps, les réponses vont venir !
      Amitié, Philippe

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    5. Bonjour,

      Pour info, la méditation permet de gérer efficacement les émotions, c'est un de ses buts et il existe une méditation laïque.
      Lisez les livres de Jon Kabat Zinn, pratiquez!!!

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      1. Merci, j'ai 25 ans de méditation au compteur et connais les livres que vous mentionnez. La méditation en elle-même ne suffit pas, ceci est mon expérience...cet article parle de ce point: http://advaita22.blogspot.fr/2012/02/la-meditation-nest-pas-assee.html

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