Pour ceux qui ont été intéressés par mon article précédant sur la TCC (Thérapie Comportementale et Cognitive) ACT, voilà des liens sur la France de thérapeutes qui sont dans cette approche (le blog de Benjamin est chouette, même s'il manque ce souffle magique du spirituel, cela reste de la psy même si c'est au top..., il donne des formations courtes sur Paris):
http://souffranceaction.blogspot.com/
http://fairefacealasouffrance.com/
http://www.lemagazineact.fr/index.html
Bonne lecture..
ACT est une TCC dite de 3ième vague, dans laquelle je crois... parce que c'était aussi ce que disait mon maître de méditation dzogchen, c'était aussi ce que disait Ramana Maharshi, ce que disait Marc Aurèle, etc..
Moi vu ce que j'étudie depuis x années, je suis à l'aise là dedans comme un poisson dans l'eau, j'ai vraiment pas besoin de stage, peut être plutôt dans l'autre sens, et je suis tellement heureux de voir repris tous les trucs de la sagesse orientale, je pensais que j'étais barge à m'intéresser à ça alors que tout le monde ou presque s'en foutait, et maintenant je vois qu'ils arrivent à aider des névrosés, des borderlines et même des psychotiques avec ça, alors là j'ai des larmes aux yeux !! et les thérapeutes se rendent compte que c'est bon pour eux.
Du coup c'est bizarre, je bloquais mon éveil (comme m'a dit Marie Thérèse Fernbach) et maintenant que je vois que tout ça est passé dans le "domaine publique" et est même accrédité par la "United States Substance Abuse and Mental Health Services Administration" !! , je veux bien reconnaître ma liberté intrinsèque...ça c'est l'inconvénient de ne pas avoir eu de maître, il n'y a personne pour valider votre expérience..enfin bref je vais pas me plaindre c'est un peu du passé tout ça...
Comme dit Benjamin Schoendorff
"La première vague était comportementale - agissons sur nos comportements et la vie changera.
La seconde vague était cognitive - agissons sur nos pensées et la vie changera.
La troisième vague c'est l'acceptation ou pleine conscience - nous ne pouvons contrôler l'océan de nos pensées, émotions et souffrances intérieures,
Apprenons à en surfer les vagues,
Sans y resister ni nous laisser emporter.
Surfer la vague (et la 3ème vague!), ça marche pour moi.
Ça a changé ma vie. Et celle de mes clients."
Par ailleurs, ACT semble bien être une bonne pioche:
ACT reconnu comme traitement empiriquement validé |
Au terme d'un processus d'évaluation de trois ans, l'administration américaine des services de santé mentale et de l'abus de substance (United States Substance Abuse and Mental Health Services Administration - SAMHSA) vient de reconnaitre l'ACT comme une thérapie empiriquement validée et l'a inscrit à son tableau national des programmes et pratiques basées sur des données probantes (National Registry of Evidence-based Programs and Practices - NREPP). L'ACT a été évalué par un panel d'experts indépendants. La SAMHSA s'intéresse tout à la fois aux données probantes d'efficacité d'une thérapie donnée qu'à son potentiel de dissémination. Le score de l'ACT pour les données probantes d'efficacité est de 3,325 sur 4 et pour le potentiel de dissémination de 4 sur 4. Ce classement reflète fidèlement la position actuelle de l'ACT. La base de données probantes sur son efficacité continue à grandir et peut encore être améliorée, et l'ACT est une approche facile à disséminer que les thérapeutes peuvent apprendre aisément et commencer à appliquer rapidement. Le rapport officiel en anglais est consultable en cliquant ici.
Un témoignage tout simple:
"Je lutte contre un trouble anxieux depuis que je suis adulte. J'ai aujourd’hui atteint l’âge mûr. J’ai fait des thérapies, lu toute sorte d’ouvrages de bibliothérapie, et pendant environ dix ans, j’ai réussi (dans l’ensemble) à échapper aux attaques d’anxiétés si redoutées.Et puis l’année dernière, une série de situations personnelles ont conduit à une résurgence de mon anxiété. Par bien des aspects, mon anxiété est plus importante aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été, avec la différence importante que je suis aujourd’hui consciente de mon anxiété, ce qui fait que je suis plus à même de lui faire face que quand elle a commencé à se manifester à la fin de mon adolescence. Mais avec cette résurgence, les vieux outils ne fonctionnaient plus. Il y a de cela six mois, un bon cyber-ami m’a présenté l’ACT et recommandé la lecture de Get Out Of Your Mind and into Your Life de Steven Hayes. J’apprécie tout particulièrement le fait que l’ACT me permette de reconnaître que mon anxiété existe plutôt que de chercher à la minimiser ou la nier. A chaque fois que j’ai essayé de la minimiser, quand elle revenait, je vivais ça comme un nouvel échec. J’apprécie que l’ACT me permette de reconnaître que, oui, ma vie est parfois très douloureuse. Depuis que j’ai commencé à me permettre de reconnaître et d’accepter ma souffrance, et alors même que je continue à faire face à de nombreux défis, je suis en mesure de voir plus souvent la face positive de la pièce. C’est drôle comment ça fonctionne !" (Traduction et adaptation Benjamin Schoendorff )"
Une autre..
Il y a une chose essentielle à comprendre. La peur vous gardera prisonnier aussi longtemps que vous refuserez d’être d’accord pour la ressentir, la toucher et la laisser faire. La vie est parfois douloureuse. Et quand nous faisons des pas en direction de choses qui sont importantes pour nous, nous prenons souvent le risque de faire l’expérience de quelque chose que nous préférerions ne pas ressentir – blessure, regret, tristesse, perte, colère, abandon, anxiété, peur, remords. Si nous fonctionnons dans la perspective que notre douleur est quelque chose que nous ne devons pas avoir, le piège est armé. Dans cet instant, la douleur se transforme et devient alors un problème à résoudre - comme tous les autres problèmes qui doivent être résolus. Pourtant, nous ne pouvons résoudre le problème de notre propre douleur. Tous ces efforts pour dominer notre anxiété peuvent nous faire perdre le sens de notre vie en un éclair.Une autre "La première fois que je suis allé à une formation ACT, je me suis dit que cela pourrait aider mes patients, la seconde fois je me suis dit que cela pourrait aider mes relations thérapeutiques. Cette fois, je me dis que cela pourrait m'aider." Une autre Si vous êtes resté en marge de la vie, peut-être le temps est-il venu de ne plus y rester. Ce qui nous rend humain sont les choses qui sont importantes pour nous. En un mot, ce qui compte le plus ce sont nos valeurs. Le problème c’est que les choses qui comptent le plus pour nous sont aussi les choses par lesquelles nous pouvons être blessés – nous avons alors tendance à nous éloigner des choses qui nous importent. Nous ne nous en ouvrons pas aux autres et dans certains cas, nous ne nous en ouvrons pas même à nous-mêmes. Au lieu d’être ce que nous sommes vraiment, nous essayons alors d’être ce que nous ne sommes pas – par peur de ne pas être acceptés, d’être pervers ou indignes de confiance. Il y a des paradoxes inhérents à la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT). En voici un : L’acceptation ne vise pas le changement et c’est le plus grand changement qu’il puisse y avoir.
Une autre (pour Mesdames et Messieurs qui avez une structure de défense rigide )
Une des plus profondes leçons de la Thérapie d'Acceptation et d'Engagement est que, loin d'être notre ennemie, notre souffrance peut se révéler notre alliée la plus précieuse sur le chemin de la vie.Elle peut nous aider à reconnaitre nos valeurs et les directions dans lesquelles nous voulons avancer.Si l'on nous enlève quelque chose qui ne compte pas pour nous, nous n'en souffrons pas. Si au contraire, cette chose est importante, alors la souffrance nous envahit. Seul ce qui est important peut nous faire souffrir. Ainsi si nous souffrons de notre peur des autres, c'est un signe que la connexion aux autres est importante pour nous. S'ajoute à la souffrance que nous cause notre peur, la souffrance de l'absence de connexion. Parfois la souffrance est telle que notre esprit va habilement chercher à nous convaincre que ce qui nous fait tant souffrir n'est pas vraiment important pour nous. Mais même quand nous 'achetons' cette idée qu'il nous vend, nous pouvons sentir, au plus profond de nous, que quelque chose ne va pas, et que notre vie se rétrécit. Ainsi nous pouvons acheter la pensée qu'avoir des relations proches n'est 'pas vraiment' important pour nous. En observant, grâce à la pleine conscience, la qualité de notre expérience quand nous achetons de telles pensées, nous pouvons apercevoir la perte de vitalité que cet achat implique - et que c'est nous qui payons. Et la souffrance ne s'en va pas, témoin fidèle de l'importance de cette absence pour nous. Et si nous accueillions la souffrance comme une alliée qui nous montre le chemin et conserve, au plus profond de l'obscurité, la trace indélébile et lumineuse de ce qui est important pour nous? Moi un truc qui me fait bien marrer c'est ça, (MBCT, c'est pareil que ACT, mais centré sur la partie défusion): Un des moments les plus marquants du développement de la MBCT fut la réalisation par ses créateurs que pour enseigner et en transmettre les bienfaits il fallait soi-même pratiquer et s'être profondément familiarisé avec les territoires nouveaux des états méditatifs. Cela implique une posture égalitaire du thérapeute avec son patient, que l'on retrouve dans d'autres TCC de troisième vague (comme l'ACT).
Pour ceux qui me connaissent un peu et qui croient un peu en moi... mon idée, c'est que les bonnes thérapies d'aujourd'hui sont les spiritualités d'hier.. en gros aujourd'hui le top c'est les TCC 3ième vague comme ACT (mais pour les enseigner de façon convaincante aux patients il faut avoir déjà bien commencé soi-même c'est à dire d'être un minimum éveillé)...et la suite ce sera de remettre du spirituel là dedans (ce n'est pas les psy qui vont faire ça, et si on ne vit que par les TCC cela devient vite prise de tête et étouffant) avec les sciences de l'âme et la mediumnité, c'est à dire que la personne (pour ceux qui y sont ouvert) comprendra et acceptera encore mieux son incarnation quand elle aura recontacté les défunts de sa famille, comprendra le sens de l'incarnation, l'évolution, que le but c'est de développer la "loving-kindness" et le "courage", c'est ce qu'on invite à faire sur terre, etc...les soins énergétiques sont un complément..je ne souhaitais pas être thérapeute tant que je ne vivrai pas pour de vrai ce que je souhaite transmettre !! en tout cas moi je fonctionne comme ça..ça tombe bien je n'avais pas besoin d'être thérapeute pour vivre..
Voilà je suis content j'ai bien travaillé (oui j'avoue pendant 3 ans j'ai fait presque que ça de tous mes temps libres...), merci là haut aussi pour toutes les guidances... Ca fait du bien de commencer à marcher sur son chemin d'âme.. Smile ;-) |
Bonjour Phil,
RépondreSupprimertes articles me donnent envie de m'interesser à l'ATC, mais je ne m'y connais pas du tout, est ce que ce livre "La Thérapie d'Acceptation et d'Engagement Guide Clinique de Benjamin Schoendorff" est bien pour comprendre? voire pratiquer? Suite à la grande déception de la psycanalyse je me méfie bcp mais l'ATC semble avoir de solides vérifications et racines...
Je parlerai des différents livres sur ACT prochainement. Je suis en train de les regarder..
RépondreSupprimerACT est bien, c'est basé sur les voies initiatiques de l'éveil.. un éveillé ne t'enseignera pas autre chose.. c'est pour prendre les initiations 1,2,3..
Rien à voir avec la psy. analytique.. comment résoudre un problème en restant au niveau où il est apparu ? (mental conscient ou inconscient..).on dirait qu'une analyse ne finit jamais..et, entre nous, Freud and co étaient un peu givrés..
ACT comme MBCT fait partie des thérapies basées conscience, comme ce qu'enseigne Thich Nath Hanh et tous les moines bouddhistes sérieux, ainsi que quelqu'un comme Osho, Arnaud Desjardin, Ramana Maharshi, Jean Marc Mantel, le dzogchen, le zen, le Chan, etc.. on cherche à éveiller le mental supérieur..depuis le mental supérieur, on regarde les problèmes de haut, comme un aigle dans le ciel, comme un père ou une mère puissante et aimante qui embrasse tous ses enfants, qu'ils soient heureux ou triste..rien n'est nié, tout est accueilli, on ne cherche pas à transformer un trauma, on laisse la conscience, le souffle, faire fondre le trauma à son propre rythme..c'est non violent..
Ce centre de conscience est déjà là, en prendre conscience est soudain ou progressif, en général les deux à la fois, l'intégration souvent prend du temps avec des retours en arrière..
Comme dit le Soto Zen, la pratique et l'éveil c'est la même chose...
Petit à petit les pensées et les émotions vont vous laisser tranquille..pour revenir lors de certains épisodes de vies traumatiques, mais de moins en moins, un évènement qui vous aurait foutu dedans pendant plusieurs semestres, et ensuite intégré en quelques mois seulement..
Comme disait Osho, la conscience est comme un cèdre du Liban, elle grandit petit à petit, mais est très forte.
Bonne découverte j'espère ! en gardant un coeur chaleureux pour vous même et les autres..