Hello,
Je donne ici plus de détail sur l'application de la thérapie par l'enfant intérieur (thérapie cognitive) et son application proposée aux relations de couples, en partant de deux chapitres du livre "Inner Bonding" (reliance avec l'enfant intérieur) de Margaret Paul.
L'auteure conseille de prendre responsabilité de ses émotions (si je me sens mal je vais traiter ça en moi au lieu de tout de suite réagir et reprocher à l'autre). Cela apparaît comme un changement de perspective par rapport aux réactions usuelles, certainement cela ne peut pas se faire du jour au lendemain, c'est un processus... cela consiste, lorsque vous vous sentez bousculé par l'autre, à vous occuper en tant qu'adulte de votre enfant intérieur, à le rassurer et à lui donner l'amour dont il a besoin, de sorte vous devenez autonome et pouvez rester dans l'oeil du cyclone, dans votre centre, quoi qu'il arrive...Passer par l'enfant intérieur n'est pas obligatoire, on peut aussi comprendre cela directement... dans les thérapies cognitives classiques (approche Aaron Beck), on ne passe pas par l'enfant intérieur, on essaye de comprendre puis de changer le schéma de pensée... simplement passer par l'enfant intérieur facilite l'ouverture à notre émotionnel refoulé, aux mémoires, donc on peut le conseiller, même si je pense que pour certains hommes ou certaines femmes-masculine, cela ne sera pas évident au départ... aux USA ils utilisent souvent une poupée ou un nounours en peluche, et le client lorsqu'il fait parler son enfant, le fait par le biais de la peluche... personnellement je n'ai pas besoin de peluche pour contacter mon enfant intérieur..
Assumer la responsabilité de son état émotionnel, et réciproquement, ne pas prendre trop personnellement l'émotionnel de l'autre... en un sens tant pis si l'autre se met en colère ou a de la peine quand je dis quelque chose qui est ma vérité du moment (bon faut pas jouer la provoque non plus). On ne peut pas renoncer à être soi, pour ménager l'autre, ou par peur de perdre l'autre... et la peine de l'autre, même si elle vous fend le coeur, en un sens ce n'est pas grave, c'est lui permettre aussi de grandir, de prendre conscience qu'en lui, il ne prend pas en charge ses blessures, il ne prend pas en charge son enfant intérieur...en tout cas c'est l'approche proposée et qui d'après l'auteure porte ses fruits...
Il semble que l'on traite son propre enfant intérieur comme nos parents nous ont traité quand on était enfant. Si nos parents ont été plein d'amour pour nous, disponibles, et connectés émotionnellement, il y a des chances que l'on se comporte nous aujourd'hui en tant qu'adulte de la même façon avec notre enfant intérieur. A contrario si nos parents ne pouvaient pas être dans une relation valorisante ou soutenante avec nous, il est probable que nous-même aujourd'hui nous ne pensions pas du bien de notre enfant intérieur, et que celui ci donc ne se sent pas aimé (on ne s'aime pas soi-même) et cherche desepérément l'amour chez quelqu'un d'autre. C'est pareil pour les peurs... alors il faut apprendre à se "parenter" soi-même, cela peut prendre plusieurs mois de dialogue quotidien avec son enfant intérieur avant qu'il soit rassuré, que vous en tant qu'adulte soyez capable de gérer ses peurs, de lui donner de l'amour, et que vous allez arrêter de l'abandonner, ainsi que de le confier à des hommes/femmes qui ne sont pas correctes avec lui.
On notera aussi que Carl Jung fait partie de ceux qui ont soutenu cette approche de l'enfant intérieur, pour ceux qui veulent en savoir plus, un très bon article ici:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Enfant_int%C3%A9rieur%20
Pour rendre plus concret quelques extraits issus de l'ouvrage "Inner Bonding":
- Cesser de croire que quelqu'un d'autre peut s'occuper mieux de vous que vous même (!!celle là je l'adore !)
- Au bout de quelques mois, les peurs arrivent dans la relation et très souvent un système de codépendence se met en place,
- L'insécurité pousse les amoureux à agir de façon narcissique (je prends pour me nourrir) ou trop dans le don de soi (je donne trop, tout pour que l'autre reste avec moi).
- Alexis
(femme)
"A chaque fois que Brendan mentionne quelque chose à propos de sa relation sexuelle avec son ex, je suis blessée. Je lui ai demandé de ne plus en parler mais il le fait parfois." (Fausse croyance: Brendan est responsable de mes émotions). Réponse de Bredan:
-
"J'essaye de penser à ne plus en parler mais parfois cela vient tout seul.[...]. Je ne veux pas faire cela à Alexis, mais je ne sais pas comment faire autrement. Je ne veux pas la blesser" (Fausse croyance: Je suis responsable des émotions d'Alexis).
- Thérapeute:
j'ai expliqué à Alexis le fait qu'elle se sentait mal en raison de ses propres peurs et croyance, et que plutot que de vouloir forcer Brendan à changer, elle devrait explorer ses propres émotions. Je lui ai demandé si elle était prête à dialoguer avec son enfant intérieur et elle l'était.
- Alexis adulte (parlant à une poupée):
pourquoi cela te fait mal quand Brendan parle de sa relation avec son ex ?
- Alexis enfant:
J'ai peur qu'il me quitte (
Fausse croyance: je ne pourrais pas supporter la douleur s'il me quitte. Je ne peux pas prendre soin de moi-même).
- Alexis adulte (parlant à son enfant intérieur):
Je comprends que tu sois effrayé. Mais Brendan n'est pas ton père, c'est différent. Quand il parle de son ex cela ne veut pas dire qu'il ne t'aime pas. Cela ne veut pas dire qu'il va te quitter pour retourner avec elle. Cela ne veut pas dire que c'était mieux avec elle. Même si il te quittait ce serait OK car je suis là pour m'occuper de toi. Quand tu étais bébé je ne pouvais pas m'occuper de toi mais maintenant je suis grand et je peux m'occuper de toi. (Thérapie cognitive,
on corrige la fausse croyance que l'enfant serait abandonné et ne pourrait supporter la douleur).
- Alexis enfant:
Mais je n'étais pas assez bien pour papa donc je ne suis pas assez bien pour Brendan.
- Alexis adulte:
Papa t'a quitté car il était malade et non parce que tu n'étais pas assez bien, etc, etc... (les fausses croyances vont devoir être confrontées encore et encore jusqu'à ce que l'enfant intérieur change et adopte les nouvelles croyances justes).
- Ne pas trop donner à l'autre, être honnête par rapport à ses propres besoins et souhaits; c'est aussi donner l'opportunité à l'autre de grandir,
-
Je veux pouvoir être honnête avec toi,
- L'adulte intérieur est là pour rassurer l'enfant intérieur qu'il n'a pas été mauvais lorsque le conjoint s'énerve ou a de la peine en raison du fait que vous avez juste été honnête avec lui et avec vous-même,
- Ce n'est pas aimant vis à vis de nous même de rester dans une relation lorsque l'on nous blâme pour les émotions de l'autre,
- Enfant intérieur:
je suis vraiment en colère contre toi (contre adulte intérieur) car tu m'as donné à Homer et maintenant je me sens seul et triste.
- Adulte:
je pensais que tu aimais Homer ?
- Enfant intérieur:
Oui, mais tu n'aurais pas du m'impliquer avec un menteur. Cela me fait trop mal quand il me ment.
- Therapeute: Elle a vu que son Adulte avait encore du mal à accepter toute la responsabilité pour son enfant intérieur, une expérience que nous sommes nombreux à avoir.
Adulte:
je comprends que pour que mon enfant intérieur se sente valable, je dois le traiter différemment: en choisissant des hommes qui sont dans l'amour et non dans le rejet.
- Dès qu'elle criait sur lui, il devenait un enfant terrorisé, immobilisé et en retrait, fermé. Il ne pouvait répondre de peur de perdre Dina. Quand Nick ne faisait pas ce qu'elle voulait, Dina explosait et Nick devenait silencieux ou quittait la maison. Les deux fonctionnaient en mode "enfant abandonné". C'était dur pour elle d'arrêter de vouloir le contrôler. Dès que son adulte abandonnait son enfant intérieur, lui laissant croire qu'il était personnellement rejeté, son enfant passait immédiatement dans le mode addictif de vouloir contrôler l'autre.
- une bonne relation permet l'intimité sans perdre sa liberté personnelle,
- l'enfant intérieur croit que les autres ne vont pas t'aimer si tu fais ce que tu veux,
- vous devez être là pour votre enfant intérieur au moment où il a l'impression de se faire agresser (afin de ne pas prendre cela de façon perso). Soyez là pour la peine de votre enfant intérieur.
- lorsque chacun est volontaire pour faire son propre travail de reliance (avec l'enfant intérieur blessé), les relations de codépendances peuvent redevenir saine assez rapidement,
- mauvaise communication et lutte pour le pouvoir reviennent comme thème dans presque toutes les consultations,
- lorsque l'on abandonne son enfant intérieur, on se met alors soit dans une position narcissique (je veux, je prends chez l'autre ce que je ne trouve pas en moi), soit on est trop dans le don de soi (je donne tout pour ne pas perdre l'autre mais je me perds moi, j'abandonne mon enfant intérieur à l'autre), ce sont les 2 pôles.
- si l'un des partenaires ne veut plus parler, celui qui se retrouve ainsi seul doit être là pour dialoguer avec son propre enfant intérieur (ce qui évite de paniquer),
- dans une relation d'amour chacun nourrit l'autre mais aussi chacun sait se nourrir lui-même, ce n'est pas au dépend de soi, on partage l'amour mais on n'essaye pas d'obtenir l'amour (share not get, amour inconditionnel..),
- ne prenez pas la responsabilité des peurs de l'enfant intérieur de votre partenaire car sinon vous allez laisser tomber votre propre enfant intérieur (je l'aime bien celle là !),
-j'ai beaucoup abandonné mon enfant intérieur en faisant l'amour pour faire plaisir à l'autre alors que je n'avais pas envie.
- c'est une fausse croyance que de croire qu'on va pouvoir contrôler les intentions et le comportement de l'autre,
- Thérapeute:
"vous vous sentez bien tant que Stanley vous donne ce que vous voulez, et vous vous sentez super mal quand il ne vous le donne plus. Vous êtes addict à son amour, vous êtes dépendant. Mais si vous vous donnez l'amour à vous même (dialogue enfant intérieur), alors vous vous sentez bien à long terme, pas juste sur le moment. Seulement si vous aimez votre enfant intérieur, alors il saura qu'il est quelqu'un qui mérite d'être aimé, et d'une façon que personne ne peut reprendre, sans être dépendant de quelqu'un. Mais la seule façon de le savoir c'est d'essayer."
- Il faut plusieurs mois pour convaincre son enfant intérieur, on fait 2 pas en avant et 1 en arrière..
- Sans cet amour envers soi-même, on sera toujours en train de se protéger, au lieu d'être ouvert à l'amour.
- Pour une relation forte et durable, chaque partenaire doit être ouvert à ses propres émotions, tout en étant volontaire et ouvert pour apprendre au sujet de celles de l'autre. C'est un processus sans fin. Et si à la fois la femme et l'homme restent reliés et ouvert l'un à l'autre, il n'y a pas de limites pour le potentiel de richesse et de joie
Voilà !..c'est un changement, y a du boulot n'est ce pas si on veut essayer de vraiment fonctionner ainsi...
On était en plein dans les TCC (Thérapies Cognitives et Comportementales)
Hope this helps !
En complément, une méditation où l'on se relie à ses racines terrestres et ses dimensions célestes, permet de se nourrir à l'intérieur, de se découvrir comme Présence dans un corps physique, relié à la Terre et au Ciel.
En conclusion, corriger ses schémas de pensées issues de l'enfance et des vies antérieures, et les émotions -comportements attenantes, se centrer et se reconnecter au Ciel et à la Terre, c'est retrouver sa puissance personnelle, n'avons nous pas là la base d'une bonne thérapie-spirituelle ?.... les soins énergétiques venant en complément...
Je vous laisse avec cette citation de Suzanna Mc Mahon (livre "le psy de poche"), sur l'enfant intérieur qui peut être découvert:.
« (...) par le fait que nous réagissons de façon démesurée à certains évènements. Chaque fois que notre réaction est disproportionnée, on peut être sûr qu'il est en train de faire son numéro. Cela se produit à chaque fois que nos besoins guident aveuglément notre conduite, l'enfant exige qu'on s'occupe de lui. Il hurle son besoin d'attention. (...) Tout le monde abrite un enfant intérieur car nous avons, tous autant que nous sommes, perçu jadis le monde à travers les yeux d'un enfant. Et nous avons tous quelques souvenirs de ces perceptions. Cet enfant se souvient de son impuissance, de son incapacité à maîtriser le cours des choses. Il garde en mémoire d'innombrables injustices. À tout cela, il n'a de solutions qu'à court terme; il sait crier, pleurer et exiger de l'attention ou au contraire devenir passif, se recroqueviller sur lui même réclamant que l'on vienne à son secours. Si les secours n'arrivent pas, c'est le désespoir. Un enfant intérieur en bonne santé a la certitude que l'on répondra tôt ou tard à ses besoins et il est capable de patienter avant d'obtenir satisfaction, mais nombre d'entre nous hélas n'ont pas un enfant en bonne santé. »