On constate souvent au coeur des courants spirituels une tension entre voie progressive et immédiate, entre effort et non effort.. avec le recul on constate qu'il est souvent conseillé au départ de faire un petit effort et de rester à l'écoute de ses ressentis, de rester présent à ce qui est, ensuite une fois le Contact établi, c'est plus le non effort qui l'emporte, car on ne peut pas créer ce que l'on est déjà: le sacré coule au coeur de nous, c'est juste une source obstruée et non pas de l'eau à créer, heureusement ! C'est bien cela la bonne nouvelle et incroyable car on l'a complètement perdu vu que dans notre société on ne parle pas trop de ça..
Ce passage du livre d'Osho "mon chemin, le chemin des nuages blancs", résume bien..
"Il faut un effort. au début, l'effort est obligatoire - vain, mais pourtant obligatoire. Sa futilité, vous la réaliserez petit à petit.
Lorsque vous avez de brefs éclairs d'extase, des lueurs soudaines, et le sentiment que vous ne faisiez aucun effort et que ces brèves visions sont des cadeaux du divin qui se sont déversés sur vous, vous pouvez alors abandonner l'effort. Et dans cet abandon de l'effort, de plus en plus de cadeaux vous viendront.
En commençant, il vous faut être un chercheur. Il vous faudra chercher et faire tous les efforts exigés. Rien qu'en faisant tous les efforts possibles, et en cherchant comme un fou, vous réaliserez que cela n'arrive que si vous ne pensez pas à chercher.
Cela vous arrivera parfois quand vous vous reposez. Parfois cela descendra sur vous pendant le sommeil. Cela viendra parfois en regardant le soleil se lever le matin, en ne faisant rien du tout, rien qu'une attention passive, rien que regarder le soleil qui se lève... ou bien le reflet de la lune, par une nuit froide, dans le miroir d'un lac, ou rien qu'une fleur ouvrant sa corolle - et vous n'êtes qu'attention passive. Ne faisant rien d'autre que regarder... car il ne vous est rien demandé.
Vous découvrirez que l'existence entière est remplie par le divin, que chacune de vos respirations est divine.
Il y a deux sortes de gens. Si je dis à ceux de la première sorte: faites des efforts, ils font des efforts, mais ils refusent l'état de non-effort. Si je dis à ceux de la deuxième sorte: cela ne se produira que dans l'absence d'efforts - ils abandonnent tout effort. Les uns et les autres ont fait fausse route. Les uns et les autres se sont égarés.
Par l'effort, arrivez à l'absence d'effort. Par la recherche, arrivez à un état de non-recherche. Par le mental, arrivez au "no-mind", à l'absence de mental.
Cela arrive à beaucoup de méditants autour de moi. Ils viennent me dire que, pendant qu'ils méditent le matin ou le soir, il ne se passe pas grand-chose. Mais soudain, pendant la nuit, ou soudain dans l'après-midi, ils sont assis et quelque chose commence - alors qu'ils ne faisaient rien du tout.
Le centre ne peut jamais être atteint ni pénétré par l'effort: car aucune action ne peut conduire à vous. Vous y êtes déjà !
Il n'y a aucun besoin de faire quoi que ce soit. Il vous faut simplement être silencieux, spontané et alors le silence apparaît. il sort des nuages. Il y a une cassure, une discontinuité. Vous prenez soudain conscience de votre vigilance spontanée. vous êtes la vigilance. ce n'est pas quelque chose que vous faites, ce n'est pas quelque chose qu'il faut faire - votre nature même est vigilance.
Les hindous l'ont appelé satchitananda: éternel, conscience, béatitude.
Cet état conscient, on ne peut vous l'enlever. Mais il se trouve au centre même de votre être - pas à la périphérie. Il est vous, mais vous n'êtes pas en contact avec vous même."
(Osho Rajneesh, Mon chemin, le chemin des nuages blancs, Les éditions du Gange. Livre épuisé disponible d'occasion sur amazon.fr)
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