Je suis parfois surpris lorsque je rencontre des chercheurs, souvent émotionnels, qui rejettent avec force toute démarche analytique. Ainsi cela signifierait que les moines tibétains, qui passaient un temps substantiel à étudier les textes de leurs anciens ainsi que des textes canalisés, étaient dans l'erreur..
Avec Annie Marquier (la liberté d'être), nous pouvons redécouvrir la place qui revient à la partie supérieure du cerveau gauche, qui le pauvre, s'en prend plein sur la tête avec le new age ;-) Alors que le cerveau droit se trouve quelque peu glorifié; mais cela est il la bonne façon de voir les choses ?
"Le mental inférieur utilise les caractéristiques des deux hémisphères. L'âme cherche à utiliser le potentiel contenu dans les caractéristiques supérieures des deux hémisphères via le mental supérieur [...] Si on fonctionne plutôt avec le cerveau droit, on aura tendance à cultiver surtout les qualités supérieures du cerveau droit mais on négligera les qualités du cerveau gauche, et vice versa. En être conscient permettra d'envisager le travail intérieur de façon plus complète et donc plus efficace.
Dans le cerveau droit inférieur, nous trouvons essentiellement le manque de maîtrise émotionnelle, les comportements émotionnels irrationnels, une sensibilité excessive, la paresse, la recherche du plaisir, l'irresponsabilité, l'instabilité, le manque de rigueur, l'incapacité de suivre une discipline, l'égoïsme émotionnel, le refus d'engagement, la rébellion et la soumission et toute la panoplie des émotions négatives.
Ceci nous fait réaliser que, bien qu'on se croit être dans une culture cerveau gauche, où le rationnel domine, on est aussi dans une société de cerveaux droits non maîtrisés..
Dans le cerveau gauche inférieur, nous trouvons en particulier la mécanique de vouloir avoir raison et tenir à son point de vue à tout prix, la résistance au changement, le conformisme, l'égoïsme calculé, l'insensibilité, la rationalité étroite, le refus d'ouverture mentale, la peur de l'inconnu, la manipulation froide, le contrôle à tout prix par la rigidité mentale, l'arrogance et l'orgueil froid, etc... Ce sont des caractéristiques que l'on trouve plutôt dans la structure de type rigide.
Il est important d'attirer l'attention sur certaines qualités du cerveau gauche qu'on tend parfois à oublier lors d'une démarche intérieure. Cette démarche doit se faire, bien sûr, en développant une sensibilité de plus en plus raffinée et une ouverture du coeur qui sont essentielles. mais cette sensibilité et cette ouverture non encore pleinement maîtrisée conduisent parfois à un trop plein d'émotivité. Certaines qualités du cerveau gauche supérieur sont de bons atouts pour équilibrer le processus.
L'égo émotionnel aura tendance à résister au développement de celles-ci, qu'il considère souvent, et à tort, comme étrangères au développement spirituel.
Les gens émotionnels détestent le mental intelligent, comme le cheval déteste momentanément le cocher qui veut le dompter...
Pourtant ces qualités sont des garde-fous qui garantissent l'authenticité, l'objectivité, l'équilibre, l'intégrité et la rigueur indispensables sur le chemin.
Parmi les qualités du cerveau gauche supérieur, mentionnons: intellect développé, riche et ouvert, capacité de concentration, capacité de réflexion intelligente, capacité de raisonnement clair et objectif, rigueur, volonté, ordre, clarté de pensée, discipline, centrage, courage, silence et maîtrise émotionnelle, puissance d'action, réalisme intelligent, clarté de vision.
Beaucoup de personnes en cheminement, réagissant contre le monde ordinaire apparemment froid et rigide, dédaignent ces qualités de l'intellect comme faisant partie d'une conscience inférieure, confondant rigidité et maîtrise. Elles limitent ainsi leur pouvoir de transformation et les possibilités d'ancrage de l'énergie du Soi dans leur propre vie et dans le monde.
Ces qualités ne sont pas faciles à maintenir car l'émotionnel (cerveau droit inférieur) y résiste énormément. Il est plus facile de les ignorer en se pensant au-dessus de tout cela dans notre démarche spirituelle et guidé par l'intuition "divine", que d'essayer de les mettre en pratique dans le quotidien.
Les qualités du cerveau droit supérieur sont, en particulier: l'intuition, la créativité, la capacité de vivre dans le moment présent, la sensibilité, l'imagination, la capacité d'innover, la capacité de communication chaleureuse, l'ouverture à l'inconnu, l'amour, la tendresse, la chaleur humaine, la compassion, un canal pour toutes les émotions positives."
Bienvenue !
Ce blog est pour le partage autour des nouvelles thérapies douces, de la spiritualité ancrée et de l'éveil !
"Une vraie expérience spirituelle résulte dans l'amélioration du caractère de la personne, sinon c'est psychique mais pas spirituel"
"Instead of more detachment, humanity needs
better forms of attachment"
"La clarté ne souffre pas"
lundi 31 janvier 2011
dimanche 30 janvier 2011
Eric Baret: Un chat sur son fauteuil est totalement satisfait; la Tranquilité c'est simplement d'arrêter de prétendre d'avoir besoin de quoi que ce soit...
Miaou Miaou !!
Des extraits d'une interview d'Eric Baret qui a travaillé avec Jean Klein, autour de la tradition du shivaïsme du Cachemire.. une belle tradition, qui unifie l'approche non duelle avec une approche corporelle..
Eric est un ancien de la légion étrangère....
Eric: La tranquilité c'est simplement arrêter de prétendre d'avoir besoin de quoi que ce soit.
Un chat sur son fauteuil est totalement satisfait. L'être humain est totalement insatisfait. Après un moment de satisfaction, tôt ou tard, il va chercher autre chose. Parce que finalement il a ce pressentiment de la liberté, il la cherche par tous les moyens: par les guerres, les paix, par toutes les excentricités possibles. Une maturation se fait. Vous cherchez dans la juste direction.
Quelle serait, à votre avis, la voie la plus directe pour parvenir à la perception du divin?
Eric Baret: Par l'acceptation totale de l'absence de divin. Par la prise de conscience que tout votre fonctionnement est sans cesse refus, sans cesse ajournement. Par la prise de conscience que l'on vit uniquement dans la mémoire, que le corps vit sans cesse dans l'attraction-répulsion, dans la peur, qu'il y a sans cesse cette référence à soi-même [....]
Le mot Dieu, c'est un concept. Quand vous levez le concept «Dieu» il peut rester une intimité. Mais l'intimité n'est jamais formulable. Le Dieu dont parle Eckhart est écoute, mais il n'a pas de barbe blanche. [...]
Dieu se reflète d'abord comme absence, ensuite comme présence et ensuite, si celui qui a perçu l'absence de Dieu puis la présence de Dieu a la grâce d'abdiquer totalement, il reste une évidence.
C'est la lumière qui éclaire les états de veille, de rêve, de sommeil profond.
L'éveil, c'est l'humilité, c'est arrêter de prétendre être ceci ou cela, arrêter de prétendre être auteur, arrêter de prétendre diriger sa vie, se rendre compte que le courant des choses est là et se donner à ce courant sans vouloir diriger. Quand vous lisez Ib'n Ata Allâh al-Iskantari, Layman P'ang, ou la Ribhu Gita il y a ce même silence, cette même humilité qui ont présidé à l'expression. Mais il n'y a pas d'éveil personnel. Quand Eckhart finit son sermon, il dit toujours, d'une manière ou d'une autre: «Prions pour que cette vérité prenne corps en nous.» Il ne prétend jamais être dans la vérité."
Parce que cette notion d'éveil, telle qu'on la connaît en Amérique du Nord, en Occident, elle prend un sens beaucoup plus, je dirais, exubérant.
Cela, c'est du commerce. Ce sont des gens qui cherchent des décorations, la Légion d'honneur. On sait très bien maintenant que la Légion d'honneur, cela ne vaut plus grand-chose.
... La Légion d'honneur de la spiritualité.
Oui! Alors, beaucoup de gens ont la Légion d 'honneur. C'est facile d'acheter une femme jeune et jolie. C'est facile dans notre société de gagner beaucoup d'argent. Finalement, le dernier élément... on achète l'éveil. Ce n'est pas très cher.
Ou cela peut être très cher.
C'est une denrée comme une autre. L'éveil personnel, c'est un manque de compréhension.
L'éveil, c'est la réalisation qu'il n'y a personne qui peut s'éveiller. On est dans un moment de totale humilité. Dire «Je suis éveillé» est factice. Cela ne veut rien dire.
N'y a-t-il pas d'effets physiologiques qui accompagnent cette humilité qui nous viendrait soudainement? Et d'abord, y a-t-il soudaineté? C' est un autre cliché en ce qui concerne l'éveil ici. On se dit que c'est une chose qui nous vient soudainement et qui, en plus, s'accompagnerait de phénomènes lumineux et autres. Tout un cirque en fait...
Il y a des degrés de relativité de l'ignorance. C'est-à-dire que vous pouvez très bien constater une certaine forme de purification. Il y a cinq ans lorsqu'un homme vous quittait, vous étiez traumatisée pendant un bon moment. Le prochain homme qui vous quitte, vous êtes traumatisée pendant quinze jours, puis deux jours. Il y a dix ans quand vous vous retrouviez sans argent avec un loyer à payer, cela vous mettait dans des états pas possibles. Un jour, vous vous trouvez sans argent avec un loyer à payer et vous sortez dehors et regardez le ciel et vous êtes heureuse. Incontestablement, on peut percevoir une forme d'apaisement qui se fait dans ce que l'on appelle une démarche spirituelle. Vous pouvez voir à quel point, à une époque, votre corps etait toujours en réaction, toujours tendu. Vous dormiez huit heures par nuit et vous vous réveilliez fatigué. Vous pouvez vous rendre compte qu'à une autre époque, vous dormez le tiers de ce temps et vous vous réveillez complètement disponible. Si on vous dit que vous êtes un homme imbécile, aucune région de votre corps n'est ébranlée par ce commentaire. On peut tout à fait se rendre compte de cela. C'est une constatation purement objective.
Au niveau de l'effet physiologique de l'éveil, mon maître a formulé qu'en effet, à la suite d'une compréhension totale, la transformation s'immisce dans toutes les cellules et qu'il y a une harmonisation corporelle et mentale. C'est seulement en Inde que l'on a porté l'attention là-dessus. Dans la tradition chrétienne, on n'a jamais mis l'accent sur cette extériorisation; dans le bouddhisme et dans l'Islam, très peu. Pour la bonne raison que cela n'a aucune importance. Lorsque quelqu'un est libre de lui-même, que dans son corps se fasse un certain rééquilibre, que son psychisme se transforme, cela ne le concerne pas parce qu'il n'y a plus de personne.
L'éveil est soudain alors que la transformation du corps, dans l'espace-temps, est progressive. On n'a même pas besoin d'en parler, dans le sens où la recherche de l'éveil n'est pas la recherche de ces expressions. En profondeur, elle est le pressentiment d'être libre. Cela n'a rien à voir avec un effet. On pourrait dire que c'est presque dommage qu'il y ait ces effets. Ce qui importe, c'est de se sentir libre.
Croyez-vous qu'un maître spirituel peut aider «l' élève» à se libérer?
Non. Mais il peut aider la personne qu'il rencontre à se rendre compte qu'elle n'est pas libérée, à mieux se rendre compte de ses antagonismes, ses restrictions. Il va l'amener à prendre conscience à quel point sa vie est étriquée et à quel point elle aspire à ce qui est au-delà de la restriction. Mais il n'y a pas d'éveil, donc pas d'éveillé, donc personne qui puisse être aidé. Il s'agit d'un processus de maturation. C'est un peu comme lorsqu'un petit enfant demande certaines choses et que vous lui racontez un mythe; quatre ans plus tard, lorsqu'il posera la même question, vous lui raconterez un autre mythe qui sera plus substantiel; jusqu'à ce qu'un jour, vous puissiez exprimer les choses plus directement. Un instructeur spirituel est celui qui va aider votre formulation, votre questionnement, à se préciser.
Pensez-vous qu'il est nécessaire d'avoir cet instructeur, faute de quoi on vivrait des égarements fréquents ou répétitifs, ou encore une stagnation?
Le problème ne se pose pas. C'est un peu comme si on demandait «Est-il nécessaire de tomber amoureux?». Vous tombez amoureux ou vous ne tombez pas amoureux. Vous faites une rencontre ou vous ne la faites pas. Si vous la faites, c'est parfait; si vous ne la faites pas, c'est parfait aussi.
On dit souvent que c'est lui qui nous cherche, que ce n est pas nous qui cherchons; nous, nous trouvons.
C'est un courant. Un courant qui vous prend en charge. Il faut faire une grande différence, une totale différence, une absolue différence entre un maître et un instructeur spirituel. Le maître est ce que l'on appelle un guru. Le guru, c'est celui qui est pleinement établi dans la vérité, dont la présence se reflétera dans la présence de l'élève. Son enseignement n'a aucun sens: il n'enseigne pas. Son être seul est son enseignement. Il y a des gurus qui formulent, répondent à des questions; il y en a qui ne répondent pas. Les paroles de ceux qui répondent ne constituent pas leur enseignement véritable.
L'instructeur spirituel, c'est quelqu'un qui a eu un pressentiment profond de la vérité et qui s'est rendu compte de ses antagonismes, mais qui n'est pas établi sciemment dans la vérité. Il a des moments où les éléments supérieurs à ses capacités passent à travers lui, où un enseignement, un courant peut s'exprimer; il peut participer au cheminement d'un de ses amis. C'est ce que l'on appelle un «upa guru». Il aide à préciser la question fondamentale, mais le seul qui a droit au titre de maître ou de guru dans le sens de l'Inde, c'est celui qui est assis dans la vérité. À jamais, celui qui ne peut jamais revenir à un fonctionnement personnel. Chez qui jamais un désir ou une peur ne peuvent apparaître, sinon cela signifie que la personne a encore un fonctionnement personnel, limité, réactif.
Maître Eckhart dit très clairement au sujet de Saint Paul: «Quand la grâce l'a quitté, il resta ce qu'il était»: un pauvre homme.
Il n'y a pas de désir chez un maître. Un maître n'a pas un ego qui vient de temps en temps et qui s'en va.
Mais tant qu'il y a une personne, est-ce qu'il n 'y a pas un ego?
Oui. Mais chez un maître, il n'y a plus de personne.
Ils doivent être extrêmement rares quand même, non?
Il y a effectivement très peu de maîtres Eckhart. Mais le fait qu'il y en ait un suffit à prouver la possibilité. Quand vous rencontrez un tel être qui ne prétend rien, n'enseigne rien, ne demande rien, vous êtes percuté. C'est ce qui importe.
Des extraits d'une interview d'Eric Baret qui a travaillé avec Jean Klein, autour de la tradition du shivaïsme du Cachemire.. une belle tradition, qui unifie l'approche non duelle avec une approche corporelle..
Eric est un ancien de la légion étrangère....
Eric: La tranquilité c'est simplement arrêter de prétendre d'avoir besoin de quoi que ce soit.
Un chat sur son fauteuil est totalement satisfait. L'être humain est totalement insatisfait. Après un moment de satisfaction, tôt ou tard, il va chercher autre chose. Parce que finalement il a ce pressentiment de la liberté, il la cherche par tous les moyens: par les guerres, les paix, par toutes les excentricités possibles. Une maturation se fait. Vous cherchez dans la juste direction.
Quelle serait, à votre avis, la voie la plus directe pour parvenir à la perception du divin?
Eric Baret: Par l'acceptation totale de l'absence de divin. Par la prise de conscience que tout votre fonctionnement est sans cesse refus, sans cesse ajournement. Par la prise de conscience que l'on vit uniquement dans la mémoire, que le corps vit sans cesse dans l'attraction-répulsion, dans la peur, qu'il y a sans cesse cette référence à soi-même [....]
Le mot Dieu, c'est un concept. Quand vous levez le concept «Dieu» il peut rester une intimité. Mais l'intimité n'est jamais formulable. Le Dieu dont parle Eckhart est écoute, mais il n'a pas de barbe blanche. [...]
Dieu se reflète d'abord comme absence, ensuite comme présence et ensuite, si celui qui a perçu l'absence de Dieu puis la présence de Dieu a la grâce d'abdiquer totalement, il reste une évidence.
C'est la lumière qui éclaire les états de veille, de rêve, de sommeil profond.
L'éveil, c'est l'humilité, c'est arrêter de prétendre être ceci ou cela, arrêter de prétendre être auteur, arrêter de prétendre diriger sa vie, se rendre compte que le courant des choses est là et se donner à ce courant sans vouloir diriger. Quand vous lisez Ib'n Ata Allâh al-Iskantari, Layman P'ang, ou la Ribhu Gita il y a ce même silence, cette même humilité qui ont présidé à l'expression. Mais il n'y a pas d'éveil personnel. Quand Eckhart finit son sermon, il dit toujours, d'une manière ou d'une autre: «Prions pour que cette vérité prenne corps en nous.» Il ne prétend jamais être dans la vérité."
Parce que cette notion d'éveil, telle qu'on la connaît en Amérique du Nord, en Occident, elle prend un sens beaucoup plus, je dirais, exubérant.
Cela, c'est du commerce. Ce sont des gens qui cherchent des décorations, la Légion d'honneur. On sait très bien maintenant que la Légion d'honneur, cela ne vaut plus grand-chose.
... La Légion d'honneur de la spiritualité.
Oui! Alors, beaucoup de gens ont la Légion d 'honneur. C'est facile d'acheter une femme jeune et jolie. C'est facile dans notre société de gagner beaucoup d'argent. Finalement, le dernier élément... on achète l'éveil. Ce n'est pas très cher.
Ou cela peut être très cher.
C'est une denrée comme une autre. L'éveil personnel, c'est un manque de compréhension.
L'éveil, c'est la réalisation qu'il n'y a personne qui peut s'éveiller. On est dans un moment de totale humilité. Dire «Je suis éveillé» est factice. Cela ne veut rien dire.
N'y a-t-il pas d'effets physiologiques qui accompagnent cette humilité qui nous viendrait soudainement? Et d'abord, y a-t-il soudaineté? C' est un autre cliché en ce qui concerne l'éveil ici. On se dit que c'est une chose qui nous vient soudainement et qui, en plus, s'accompagnerait de phénomènes lumineux et autres. Tout un cirque en fait...
Il y a des degrés de relativité de l'ignorance. C'est-à-dire que vous pouvez très bien constater une certaine forme de purification. Il y a cinq ans lorsqu'un homme vous quittait, vous étiez traumatisée pendant un bon moment. Le prochain homme qui vous quitte, vous êtes traumatisée pendant quinze jours, puis deux jours. Il y a dix ans quand vous vous retrouviez sans argent avec un loyer à payer, cela vous mettait dans des états pas possibles. Un jour, vous vous trouvez sans argent avec un loyer à payer et vous sortez dehors et regardez le ciel et vous êtes heureuse. Incontestablement, on peut percevoir une forme d'apaisement qui se fait dans ce que l'on appelle une démarche spirituelle. Vous pouvez voir à quel point, à une époque, votre corps etait toujours en réaction, toujours tendu. Vous dormiez huit heures par nuit et vous vous réveilliez fatigué. Vous pouvez vous rendre compte qu'à une autre époque, vous dormez le tiers de ce temps et vous vous réveillez complètement disponible. Si on vous dit que vous êtes un homme imbécile, aucune région de votre corps n'est ébranlée par ce commentaire. On peut tout à fait se rendre compte de cela. C'est une constatation purement objective.
Au niveau de l'effet physiologique de l'éveil, mon maître a formulé qu'en effet, à la suite d'une compréhension totale, la transformation s'immisce dans toutes les cellules et qu'il y a une harmonisation corporelle et mentale. C'est seulement en Inde que l'on a porté l'attention là-dessus. Dans la tradition chrétienne, on n'a jamais mis l'accent sur cette extériorisation; dans le bouddhisme et dans l'Islam, très peu. Pour la bonne raison que cela n'a aucune importance. Lorsque quelqu'un est libre de lui-même, que dans son corps se fasse un certain rééquilibre, que son psychisme se transforme, cela ne le concerne pas parce qu'il n'y a plus de personne.
L'éveil est soudain alors que la transformation du corps, dans l'espace-temps, est progressive. On n'a même pas besoin d'en parler, dans le sens où la recherche de l'éveil n'est pas la recherche de ces expressions. En profondeur, elle est le pressentiment d'être libre. Cela n'a rien à voir avec un effet. On pourrait dire que c'est presque dommage qu'il y ait ces effets. Ce qui importe, c'est de se sentir libre.
Croyez-vous qu'un maître spirituel peut aider «l' élève» à se libérer?
Non. Mais il peut aider la personne qu'il rencontre à se rendre compte qu'elle n'est pas libérée, à mieux se rendre compte de ses antagonismes, ses restrictions. Il va l'amener à prendre conscience à quel point sa vie est étriquée et à quel point elle aspire à ce qui est au-delà de la restriction. Mais il n'y a pas d'éveil, donc pas d'éveillé, donc personne qui puisse être aidé. Il s'agit d'un processus de maturation. C'est un peu comme lorsqu'un petit enfant demande certaines choses et que vous lui racontez un mythe; quatre ans plus tard, lorsqu'il posera la même question, vous lui raconterez un autre mythe qui sera plus substantiel; jusqu'à ce qu'un jour, vous puissiez exprimer les choses plus directement. Un instructeur spirituel est celui qui va aider votre formulation, votre questionnement, à se préciser.
Pensez-vous qu'il est nécessaire d'avoir cet instructeur, faute de quoi on vivrait des égarements fréquents ou répétitifs, ou encore une stagnation?
Le problème ne se pose pas. C'est un peu comme si on demandait «Est-il nécessaire de tomber amoureux?». Vous tombez amoureux ou vous ne tombez pas amoureux. Vous faites une rencontre ou vous ne la faites pas. Si vous la faites, c'est parfait; si vous ne la faites pas, c'est parfait aussi.
On dit souvent que c'est lui qui nous cherche, que ce n est pas nous qui cherchons; nous, nous trouvons.
C'est un courant. Un courant qui vous prend en charge. Il faut faire une grande différence, une totale différence, une absolue différence entre un maître et un instructeur spirituel. Le maître est ce que l'on appelle un guru. Le guru, c'est celui qui est pleinement établi dans la vérité, dont la présence se reflétera dans la présence de l'élève. Son enseignement n'a aucun sens: il n'enseigne pas. Son être seul est son enseignement. Il y a des gurus qui formulent, répondent à des questions; il y en a qui ne répondent pas. Les paroles de ceux qui répondent ne constituent pas leur enseignement véritable.
L'instructeur spirituel, c'est quelqu'un qui a eu un pressentiment profond de la vérité et qui s'est rendu compte de ses antagonismes, mais qui n'est pas établi sciemment dans la vérité. Il a des moments où les éléments supérieurs à ses capacités passent à travers lui, où un enseignement, un courant peut s'exprimer; il peut participer au cheminement d'un de ses amis. C'est ce que l'on appelle un «upa guru». Il aide à préciser la question fondamentale, mais le seul qui a droit au titre de maître ou de guru dans le sens de l'Inde, c'est celui qui est assis dans la vérité. À jamais, celui qui ne peut jamais revenir à un fonctionnement personnel. Chez qui jamais un désir ou une peur ne peuvent apparaître, sinon cela signifie que la personne a encore un fonctionnement personnel, limité, réactif.
Maître Eckhart dit très clairement au sujet de Saint Paul: «Quand la grâce l'a quitté, il resta ce qu'il était»: un pauvre homme.
Il n'y a pas de désir chez un maître. Un maître n'a pas un ego qui vient de temps en temps et qui s'en va.
Mais tant qu'il y a une personne, est-ce qu'il n 'y a pas un ego?
Oui. Mais chez un maître, il n'y a plus de personne.
Ils doivent être extrêmement rares quand même, non?
Il y a effectivement très peu de maîtres Eckhart. Mais le fait qu'il y en ait un suffit à prouver la possibilité. Quand vous rencontrez un tel être qui ne prétend rien, n'enseigne rien, ne demande rien, vous êtes percuté. C'est ce qui importe.
mardi 25 janvier 2011
Les 5 structures de l'inconscient à dégager par Annie Marquier
Un livre de fond.. pour aller vraiment mieux à long terme..
travail à faire en complèment de l'ouverture vers le haut..
Car la voie c'est amener au conscient à la fois l'inconscient et le supra-conscient.
Si on ne fait pas le travail de dégagement de l'inconscient, cet inconscient finit toujours par nous sauter à la figure...
Swami Prajnanpad faisait lui aussi faire des lyings.
J'aborderai dans un prochain post la façon de libérer l'inconscient par le voyage intérieur, ce qui peut même être entrepris tout seul, même si le mieux est de se faire aider (par les rarissimes thérapeutes qui font de la thérapie des vies antérieures en France, beaucoup plus courant aux USA).
Annie Marquier (qui n'habite pas en France) explique 5 types de personnalités plus ou moins active chez nous (reprenant des travaux antérieurs de Reich par exemple), et qui résultent souvent de trauma et donc de systèmes de défense.
Lorsque les mémoires sont libérées, le mental "inférieur" et l'émotionnel sont calmés, les choses sont vues telles qu'elles sont, la personnalité transformée peut alors rayonner des qualités propre à sa structure psychologique qui garde ses caractéristiques propres, et l'âme peut de façon plus directe se manifester dans la matière... et l'ensemble de l'attelage (corps, émotionnel, mental, âme) devient plus harmonieux, joyeux, avec beaucoup moins de souffrance..
Nous ne sommes pas la structure psychologique, mais la structure est en nous..
1) Structure schizoïde: peur de la vie, peur de l'implication, avec à la source de grandes souffrances physiques et souvent des abus, le système de défense est: retrait, fuite, absence, séparation.
La personne a peu de relation, elle n'est pas là, la personne veut retourner là où elle ne risque pas d'avoir mal (c'est à dire là haut, lol). Personne gentille, douce, peu en contact avec l'émotion ou alors débordé par son émotion. Tendance à la dépression à terme. Développe facilement communication avec les mondes subtils (channeling, et voyage hors du corps...)
2) Structure orale: manque, perte, abandon => cherche à combler, n'en n'a jamais assez (remplissage par tous les moyens, matériels, nourriture, etc.), illusion que l'on sera satisfait si on trouve la bonne personne ou la bonne chose, attente permanente, frustration, peur de perdre, attachement, difficulté à terminer une relation, fatigue, déprime... (si vous voyez pas de quoi il s'agit je peux vous expliquer parce là au moins je suis compétent sans aucun doute possible, lol !)
3) Structure maso: écrasement, impuissance, victime, "pauvre moi", colère, angoisse, dépression, jalousie
4) Structure psychopathe: peur de ne pas être aimé, peur de perdre le pouvoir et l'influence, peur de la trahison, charge émotionnelle d'orgueil, arrogance, besoin de popularité, séduction, manipulation, recherche de pouvoir, fausseté
5) Structure rigide: fermeture émotionnelle, insensible, structure qui provient d'une forte souffrance émotionnelle que l'individu n'a pas été capable d'intégrer, peur de se sentir, peur de la vulnérabilité émotionnelle, peur de perdre le contrôle, système de défense: fermeture émotionnelle, rigidité mentale et contrôle par l'activité du mental inférieur: vouloir avoir raison, dominer, étroitesse d'esprit, la déclaration de la structure "tout est sous contrôle, je ne sentirai rien, ne m'approchez pas, ne me touchez pas.
travail à faire en complèment de l'ouverture vers le haut..
Car la voie c'est amener au conscient à la fois l'inconscient et le supra-conscient.
Si on ne fait pas le travail de dégagement de l'inconscient, cet inconscient finit toujours par nous sauter à la figure...
Swami Prajnanpad faisait lui aussi faire des lyings.
J'aborderai dans un prochain post la façon de libérer l'inconscient par le voyage intérieur, ce qui peut même être entrepris tout seul, même si le mieux est de se faire aider (par les rarissimes thérapeutes qui font de la thérapie des vies antérieures en France, beaucoup plus courant aux USA).
Annie Marquier (qui n'habite pas en France) explique 5 types de personnalités plus ou moins active chez nous (reprenant des travaux antérieurs de Reich par exemple), et qui résultent souvent de trauma et donc de systèmes de défense.
Lorsque les mémoires sont libérées, le mental "inférieur" et l'émotionnel sont calmés, les choses sont vues telles qu'elles sont, la personnalité transformée peut alors rayonner des qualités propre à sa structure psychologique qui garde ses caractéristiques propres, et l'âme peut de façon plus directe se manifester dans la matière... et l'ensemble de l'attelage (corps, émotionnel, mental, âme) devient plus harmonieux, joyeux, avec beaucoup moins de souffrance..
Nous ne sommes pas la structure psychologique, mais la structure est en nous..
1) Structure schizoïde: peur de la vie, peur de l'implication, avec à la source de grandes souffrances physiques et souvent des abus, le système de défense est: retrait, fuite, absence, séparation.
La personne a peu de relation, elle n'est pas là, la personne veut retourner là où elle ne risque pas d'avoir mal (c'est à dire là haut, lol). Personne gentille, douce, peu en contact avec l'émotion ou alors débordé par son émotion. Tendance à la dépression à terme. Développe facilement communication avec les mondes subtils (channeling, et voyage hors du corps...)
2) Structure orale: manque, perte, abandon => cherche à combler, n'en n'a jamais assez (remplissage par tous les moyens, matériels, nourriture, etc.), illusion que l'on sera satisfait si on trouve la bonne personne ou la bonne chose, attente permanente, frustration, peur de perdre, attachement, difficulté à terminer une relation, fatigue, déprime... (si vous voyez pas de quoi il s'agit je peux vous expliquer parce là au moins je suis compétent sans aucun doute possible, lol !)
3) Structure maso: écrasement, impuissance, victime, "pauvre moi", colère, angoisse, dépression, jalousie
4) Structure psychopathe: peur de ne pas être aimé, peur de perdre le pouvoir et l'influence, peur de la trahison, charge émotionnelle d'orgueil, arrogance, besoin de popularité, séduction, manipulation, recherche de pouvoir, fausseté
5) Structure rigide: fermeture émotionnelle, insensible, structure qui provient d'une forte souffrance émotionnelle que l'individu n'a pas été capable d'intégrer, peur de se sentir, peur de la vulnérabilité émotionnelle, peur de perdre le contrôle, système de défense: fermeture émotionnelle, rigidité mentale et contrôle par l'activité du mental inférieur: vouloir avoir raison, dominer, étroitesse d'esprit, la déclaration de la structure "tout est sous contrôle, je ne sentirai rien, ne m'approchez pas, ne me touchez pas.
Pourquoi chaque âme vient sur terre ?
sante, l'histoire de notre âme..
Omraam Mikhaël Aivanhov, éléments d'autobiographie 1:
En outre, il explique (page 16) qu'il a lui aussi eu beaucoup d'éléments en allant voir une medium, à Zürich en 1945.
Je reviendrai dans un autre message sur les différentes sources qui pointent vers l'existence des vies antérieures et aux choix de l'âme (régression spontanées réalisées dans le cabinet de psychothérapeutes qui ignoraient tout du sujet, mediumnité, acupuncture, etc.)
Je me suis longtemps questionné en me demandant pourquoi les spiritualités orientales ne semblaient pas du tout parler de cette âme et de ses choix..
Et puis finalement je suis tombé sur un écrit de Ma Ananda Moyi, qui me semble une des Saintes du XXième siècle parmi les plus crédibles qui nous dit dans "l'enseignement de Ma Ananda Moyi", édition Albin Michel, p.327 "l'âme ne meurt jamais, reste la même d'une vie à l'autre et progresse continuellement vers Dieu".
Omraam Mikhaël Aivanhov, éléments d'autobiographie 1:
"Personne n'arrive sur la terre avec la connaissance claire de ce qu'il est, de ce qu'il vient faire, et pourquoi. Pendant longtemps, pour moi aussi, rien n'a été clair."
"L'âme qui s'incarne commence par ne rien savoir de la destinée qui sera la sienne; même pour les âmes les plus évoluées, cela reste caché. Mais peu à peu elles se souviennent, et c'est ce qui les différencie des autres.
Oui, contrairement à ce qu'affirment certaines, personnes ne naît avec une conscience claire de sa prédestination. Il faut des années et des années de recherches, d'études, de souffrances même, avant de connaître sa véritable vocation".
"Comment aurais-je alors pu savoir qu'avant de descendre m'incarner, j'avais moi-même accepté ces conditions ? Oui, car maintenant je le sais: je les avais acceptées."
"L'âme qui s'incarne commence par ne rien savoir de la destinée qui sera la sienne; même pour les âmes les plus évoluées, cela reste caché. Mais peu à peu elles se souviennent, et c'est ce qui les différencie des autres.
Oui, contrairement à ce qu'affirment certaines, personnes ne naît avec une conscience claire de sa prédestination. Il faut des années et des années de recherches, d'études, de souffrances même, avant de connaître sa véritable vocation".
"Comment aurais-je alors pu savoir qu'avant de descendre m'incarner, j'avais moi-même accepté ces conditions ? Oui, car maintenant je le sais: je les avais acceptées."
Je reviendrai dans un autre message sur les différentes sources qui pointent vers l'existence des vies antérieures et aux choix de l'âme (régression spontanées réalisées dans le cabinet de psychothérapeutes qui ignoraient tout du sujet, mediumnité, acupuncture, etc.)
Je me suis longtemps questionné en me demandant pourquoi les spiritualités orientales ne semblaient pas du tout parler de cette âme et de ses choix..
Et puis finalement je suis tombé sur un écrit de Ma Ananda Moyi, qui me semble une des Saintes du XXième siècle parmi les plus crédibles qui nous dit dans "l'enseignement de Ma Ananda Moyi", édition Albin Michel, p.327 "l'âme ne meurt jamais, reste la même d'une vie à l'autre et progresse continuellement vers Dieu".
Dans un autre passage elle explique que les tribulations terrestres servent à purifier l'âme..
Bref nous voilà rassuré c'est cohérent Orient-Occident, simplement il faut chercher un être qui a le bon niveau d'éveil... (je reviendrai sur la notion de niveau d'éveil dans un autre post).
Une histoire du haut pays des neiges
Tulku Urgyen Rinpoche |
Traduit par mes soins du livre de Tulku Urgyen Rinpoche "Rainbow Painting"
Un lama (moine) de la province du Golok, à l'est du tibet se déplaça pour rencontrer le grand maître Jamgön Kongtrül Lodrö Thaye. Ce lama dit à Jamgön qu'il était resté dans une cabane de retraite à méditer pendant 9 ou 10 ans: "ma pratique est assez bonne maintenant. Parfois j'ai un certain degré de clairvoyance. A chaque fois que je place mon attention sur quelque chose, mon attention reste très ferme. Je me sens si calme et serein ! J'expérimente un état absolument sans pensées ni concepts. Durant de longues périodes de temps j'expérimente des extases, la clarté de l'esprit et l'absence de pensées. Je dirais que ma méditation a été plutôt un succès !"
"Oh quelle pitié !" fut la réponse de Jamgön Kongtrul.
Le méditant s'en alla un peu dépité, mais revint le lendemain."Sincèrement Maître, ma pratique de l'extase (samadhi) est bonne. J'ai réussi à égaliser tous les états mentaux de plaisir et de douleur. Les 3 poisons de la colère, des désirs et de l'engourdissement n'ont plus vraiment prise sur moi maintenant. Après avoir médité 9 ans, je dirais que ce niveau est plutôt bon."
"Oh quelle pitié !" rétorqua Jamgön Kongtrül. Le méditant pensa "Il est réputé pour être un maître éminent, au delà de la jalousie, mais j'ai l'impression qu'il est un peu jaloux de moi. Je me demande !"Le méditant dit alors, :"Je suis venu pour vous questionner sur la nature de l'esprit car vous avez une grande réputation. Ma méditation durant le jour est bonne; je ne pose pas de questions là dessus, je suis assez satisfait ! Ce que je veux poser comme question est comment pratiquer durant la nuit; c'est là que j'expérimente quelques difficultés.
"La réponse de Jamgön Kongtrül fut encore "Oh quelle pitié !" Le lama pensa, "Il est vraiment envieux de moi ! Probablement il n'a qu'une fraction de mes pouvoirs de clairvoyance !"Lorsque le méditant expliqua sa clairvoyance, "Pour moi ce n'est pas du tout un problème pour voir à 3 ou 4 jours à l'avance dans le futur",Jamgön Kongtrül encore une fois dit "Oh quelle pitié !".
Le méditant reparti chez lui. Mais il a du commencer à douter de lui-même car au bout de quelques jours il retourna et dit "je retourne en retraite, que devrai je faire maintenant ?".Jamgön lui dit "Arrête de méditer ! A partir d'aujourd'hui arrête de méditer ! Si tu veux suivre mes conseils, rentre chez toi et reste en retraite pendant 3 ans, mais sans méditer même le moindre peu. Ne cultive pas l'état de calme mental le moindre peu !".Le méditant se dit "Qu'est ce qu'il me dit ! Je me demande pourquoi... qu'est ce que cela veut dire ? D'un autre côté il est supposé être un grand maître. Bon je vais essayé son truc et voir ce qui va se passer". Ainsi il dit "D'accord Maître, et il partit".
Une fois de retour dans sa retraite, il a eu bien du mal à essayer de ne pas méditer. A chaque fois qu'il essayait simplement de laisser son esprit tel que, sans tentative de méditer, il se retrouvait tout le temps en train de méditer à nouveau. Plus tard il dit "Cette première année fut si difficile ! La seconde année fut un peu mieux". Arrivé à ce stade il se rendit compte que dans l'acte de méditer, il avait simplement occupé son esprit. Maintenant il comprit ce que Jamgön Kongtrül voulait dire par "Ne méditez pas"..La troisième année il atteint la vrai non-méditation, laissant toute fabrication de l'esprit délibérément derrière lui. Il découvrit un état vraiment complètement libre du faire et de la méditation; en simplement laissant la conscience exactement comme elle est naturellement. A ce stade rien de particulièrement spectaculaire se passa dans sa pratique, pas de clairvoyance spéciale non plus. De plus les expériences méditatives d'extases, de clarté et d'absence de pensées avaient disparues, ce après quoi il pensa "Maintenant ma pratique de méditation est complètement perdue ! Je ferai mieux de retourner chercher d'autres conseils !"
Retournant devant Jamgön Kongtrül et racontant son expérience, le Maître répondit "Bien, c'est juste ! Ces 3 années ont rendu votre méditation une réussite, c'est correct !. Vous n'avez pas besoin de méditer en gardant délibérément quelque chose à l'esprit, mais également ne soyez pas distrait !". Le méditant dit "C'est peu être du à mon ancien entraînement au calme mental, mais, en vérité, les moments de distraction sont plutôt courts. Il n'y a plus beaucoup de distraction. Je crois que j'ai découvert ce que vous voulez dire. J'expérimente un état qui n'est pas créé par la méditation mais qui dure un certain temps, par lui même.
"C'est correct ! dit Jamgön Kongtrül, "Maintenant passez le reste de votre vie à vous entraîner à cela !".
Ceci fut l'histoire d'un méditant du Golok qui fut ensuite connu pour avoir atteint un assez haut niveau de réalisation.
Un lama (moine) de la province du Golok, à l'est du tibet se déplaça pour rencontrer le grand maître Jamgön Kongtrül Lodrö Thaye. Ce lama dit à Jamgön qu'il était resté dans une cabane de retraite à méditer pendant 9 ou 10 ans: "ma pratique est assez bonne maintenant. Parfois j'ai un certain degré de clairvoyance. A chaque fois que je place mon attention sur quelque chose, mon attention reste très ferme. Je me sens si calme et serein ! J'expérimente un état absolument sans pensées ni concepts. Durant de longues périodes de temps j'expérimente des extases, la clarté de l'esprit et l'absence de pensées. Je dirais que ma méditation a été plutôt un succès !"
"Oh quelle pitié !" fut la réponse de Jamgön Kongtrul.
Le méditant s'en alla un peu dépité, mais revint le lendemain."Sincèrement Maître, ma pratique de l'extase (samadhi) est bonne. J'ai réussi à égaliser tous les états mentaux de plaisir et de douleur. Les 3 poisons de la colère, des désirs et de l'engourdissement n'ont plus vraiment prise sur moi maintenant. Après avoir médité 9 ans, je dirais que ce niveau est plutôt bon."
"Oh quelle pitié !" rétorqua Jamgön Kongtrül. Le méditant pensa "Il est réputé pour être un maître éminent, au delà de la jalousie, mais j'ai l'impression qu'il est un peu jaloux de moi. Je me demande !"Le méditant dit alors, :"Je suis venu pour vous questionner sur la nature de l'esprit car vous avez une grande réputation. Ma méditation durant le jour est bonne; je ne pose pas de questions là dessus, je suis assez satisfait ! Ce que je veux poser comme question est comment pratiquer durant la nuit; c'est là que j'expérimente quelques difficultés.
"La réponse de Jamgön Kongtrül fut encore "Oh quelle pitié !" Le lama pensa, "Il est vraiment envieux de moi ! Probablement il n'a qu'une fraction de mes pouvoirs de clairvoyance !"Lorsque le méditant expliqua sa clairvoyance, "Pour moi ce n'est pas du tout un problème pour voir à 3 ou 4 jours à l'avance dans le futur",Jamgön Kongtrül encore une fois dit "Oh quelle pitié !".
Le méditant reparti chez lui. Mais il a du commencer à douter de lui-même car au bout de quelques jours il retourna et dit "je retourne en retraite, que devrai je faire maintenant ?".Jamgön lui dit "Arrête de méditer ! A partir d'aujourd'hui arrête de méditer ! Si tu veux suivre mes conseils, rentre chez toi et reste en retraite pendant 3 ans, mais sans méditer même le moindre peu. Ne cultive pas l'état de calme mental le moindre peu !".Le méditant se dit "Qu'est ce qu'il me dit ! Je me demande pourquoi... qu'est ce que cela veut dire ? D'un autre côté il est supposé être un grand maître. Bon je vais essayé son truc et voir ce qui va se passer". Ainsi il dit "D'accord Maître, et il partit".
Une fois de retour dans sa retraite, il a eu bien du mal à essayer de ne pas méditer. A chaque fois qu'il essayait simplement de laisser son esprit tel que, sans tentative de méditer, il se retrouvait tout le temps en train de méditer à nouveau. Plus tard il dit "Cette première année fut si difficile ! La seconde année fut un peu mieux". Arrivé à ce stade il se rendit compte que dans l'acte de méditer, il avait simplement occupé son esprit. Maintenant il comprit ce que Jamgön Kongtrül voulait dire par "Ne méditez pas"..La troisième année il atteint la vrai non-méditation, laissant toute fabrication de l'esprit délibérément derrière lui. Il découvrit un état vraiment complètement libre du faire et de la méditation; en simplement laissant la conscience exactement comme elle est naturellement. A ce stade rien de particulièrement spectaculaire se passa dans sa pratique, pas de clairvoyance spéciale non plus. De plus les expériences méditatives d'extases, de clarté et d'absence de pensées avaient disparues, ce après quoi il pensa "Maintenant ma pratique de méditation est complètement perdue ! Je ferai mieux de retourner chercher d'autres conseils !"
Retournant devant Jamgön Kongtrül et racontant son expérience, le Maître répondit "Bien, c'est juste ! Ces 3 années ont rendu votre méditation une réussite, c'est correct !. Vous n'avez pas besoin de méditer en gardant délibérément quelque chose à l'esprit, mais également ne soyez pas distrait !". Le méditant dit "C'est peu être du à mon ancien entraînement au calme mental, mais, en vérité, les moments de distraction sont plutôt courts. Il n'y a plus beaucoup de distraction. Je crois que j'ai découvert ce que vous voulez dire. J'expérimente un état qui n'est pas créé par la méditation mais qui dure un certain temps, par lui même.
"C'est correct ! dit Jamgön Kongtrül, "Maintenant passez le reste de votre vie à vous entraîner à cela !".
Ceci fut l'histoire d'un méditant du Golok qui fut ensuite connu pour avoir atteint un assez haut niveau de réalisation.
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