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lundi 27 juin 2011

Vous ne pouvez pas lâcher prise, inutile de faire semblant (Eric Baret)

Bhairava - Katmandou


Toujours très direct, mais du coup efficace, Eric décerne ici quelques coups (de maître)... on peut apercevoir ici notamment à quel point notre perception d'être une personnalité, séparée, est fortement lié à notre vagabondage intérieur dans le temps, le passé et le futur, mais que dans l'instant, lorsque l'on est présent à ce qui est, alors c'est autre chose...
Simplement se rendre disponible à ce qui est...à la fois au dedans et au dehors...sans juger... alors....

Extrait de "De l'abandon", Eric Baret (livre épuisé mais disponible sur amazon)
"Je n'ai pas besoin d'être intelligent, de comprendre quoi que ce soit pour découvrir cet espace de liberté dans le coeur: c'est cela qui nous concerne. Je respecte les gens qui savent ce qu'est la conscience ou l'essence, mais, ici, ces choses nous dépassent. La philosophie, avec tout le respect que j'en ai, est encore un concept. La possibilité d'accepter la vie dans l'instant ne nécessite aucune théorie."

Comment peut on avoir accès à ce que vous voulez transmettre ? Quelle attitude avoir pour atteindre cette disponibilité ?
"Vous vous rendrez compte à chaque instant que vous la refusez... -  "Je devrais être différent et le monde aussi. Quand je serai différent, que j'aurai moins de peur, de regret, d'amertume, d'attente, je serai libre.." -
Je vois le mécanisme: je suis toujours en train de dire non à la réalité, de m'embarquer dans un projet spirituel. Clairement je m'en rends compte. Je ne peux rien faire contre. Il n'est pas en mon pouvoir de m'empêcher de penser que le bouddhisme, le taoïsme, l'enseignement de Gurdjeff, la méditation solitaire ou le mariage avec cinq femmes est la solution pour moi. Mais je peux voir que tout mon dynamisme vient uniquement de cette peur d'écouter.
Dans le fait d'être présent, simplement, il n'y a personne de présent. S'il y avait quelqu'un de présent, ce serait le passé. Le mental ne peut comprendre, il m'éloigne..
La personnalité n'existe que dans le futur ou le passé. Quand je dis non, je me trouve en tant que personnalité avec un futur et un passé. Quand je dis oui, il n'y a personne qui dit oui. Le oui élimine la personne.
Un lâcher prise volontaire est impossible. Cela vient lorsque vous arrêtez de vouloir lâcher prise.
Vous avez observé de plus en plus consciemment le mécanisme qui vous fait aller toujours vers quelque chose. Vous ne pouvez rien faire contre: seulement le constater. Cette vision - "je suis toujours en train de quitter l'essence, la présence" - crée une sorte de fissure. Dans cette fissure, malgré vous, vont s'insinuer des moments de joie libre de cause. Ils vont vous permettre de vérifier que la joie n'est pas liée à la situation, qu'elle ne dépend de rien. Vous allez intégrer davantage le fait que vous n'avez besoin de rien dans la vie, parce qu'elle se finit dans l'instant. Vous n'avez pas le temps de construire une vie consciente. On ne peut rien devenir.
Toute l'énergie utilisée pour attraper, devenir, trouver et être quelqu'un va progressivement revenir vers vous. Vous connaîtrez de plus en plus souvent de moments de tranquillité sans raison.
Ce n'est pas entre vos mains, vous ne pouvez pas en décider.
De nouveau vous allez voir une très belle femmes, une très belle voiture, un beau maître avec une grande barbe, et vous allez vous laisser embarquer dans un futur.
La vie est ce qu'elle est: il y a des femmes, des maîtres, des chiens, mais vous n'allez plus rien leur demander. Alors, si c'est le bouddhisme qui vous a pris, vous allez devenir un vrai bouddhiste: vous étudierez le bouddhisme pour la joie de l'étude, sans rien en attendre. Le bouddhisme ne peut rien pour vous, mais vous pouvez tout lui donner. Si c'est une femme, vous allez tout donner à cette femme et ne jamais rien demander. La femme ne peut rien pour vous. Etc. Dans tout ce qui se présentera, vous trouverez cette résonance, parce que la joie est de donner, non de recevoir. Toutes les activités vont apparaître ainsi.
Cette présence à l'émotion constitue le changement. c'est la magie. C'est au delà de tous les siddhis (pouvoirs psychiques) possibles."

vendredi 24 juin 2011

Une petite video sympa de Rupert Sipra sur les relations hommes/femmes

Rupert (un très bon enseignant de l'approche directe) répond ici à des questions sur les relations (sa femme fait la traduction), c'est assez marrant et la fin est profonde: "Si vous pensez que cela vous apportera le bonheur ou l'amour alors l'univers va vous le retirer... la même force qui vous a amené cette relation va vous la retirer pour vous inviter à vous diriger plus profondément vers l'Amour..."

P.S. pour les non technophiles, il faut naturellement couper la musique du blog dans la colonne de gauche, en appuyant sur pause, pour pouvoir écouter cette video ;-))



mercredi 22 juin 2011

Témoignage d'éveil de Yolande, simple mère de famille



Yolande Duran Serrano, avec des mots tous simples nous témoigne de son éveil:

C’était au mois d’août, en 2003. La journée avait débuté comme n’importe quelle journée d’été. Mon fils était sorti, j’étais seule à la maison, à m’occuper de choses et d’autres. Et puis voilà que je l’ai remarqué…

Remarqué quoi ?

C’était comme un silence dans ma tête. Oui : un silence frappant… Où étaient passées mes pensées ?... Il y avait cet espace, cet intervalle entre les pensées qui les faisait passer au second plan. Comme si elles ne m’appartenaient plus ou, en tout cas, n’avaient plus de pouvoir sur moi. Je sentais une légèreté, un bien-être, l’impression d’être en phase, connectée avec moi-même comme je ne l’avais jamais été. Connectée à quelque chose d’inexplicable, d’inexprimable : ce silence…
Je me suis demandé ce qui m’arrivait. Et j’ai commencé d’observer.

Et ?...


Ce que je ressentais, c’était une modification de mon fonctionnement intérieur. À la vitesse de l’éclair, quelque chose m’était tombé dessus. Quelque chose que je n’avais pas vu arriver. Pas même s’installer. Et cette « chose » qu’aucun mot ne peut décrire avait pris le pouvoir sur tout.

Tu n’as rien vu arriver ?


Rien. Je n’ai pu que constater que tout était différent… Sur le moment, c’est ce silence qui m’a frappée. Dans les jours qui ont suivi, je me suis rendu compte que je ne vivais plus les choses comme avant. Les mille détails qui, dans une journée, m’agaçaient, une porte qui claque, les clefs qui disparaissent juste comme on s’apprête à sortir, une préoccupation ou une autre, tous ces micro-événements qui m’agaçaient en permanence sans même que je le remarque : tout ça ne me dérangeait plus. Je constatais : tiens, la porte est mal fermée, les clés ne sont pas dans ma poche… J’allais fermer la porte, je me mettais à chercher les clés… et je ne trouvais rien à y redire. Les choses étaient ce qu’elles étaient. Ma façon de les percevoir, d’y réagir, avait changé.

Tu ne réagissais plus, en fait ?

Voilà, je ne réagissais plus. Parce qu’il y avait ce silence, cette tranquillité qui était là, qui m’envahissait toute, et me laissait telle qu’était la situation.
Les premiers temps, j’ai regardé ça toute seule, au fond de moi, en me demandant ce que ça pouvait bien être… Comme je venais de fêter mes 40 ans, je me suis dit : « c’est formidable d’arriver à 40 ans! je me sens enfin en phase avec moi-même! je me sens si légère, si bien… »

Tu as mis ça sur le compte de la quarantaine, vraiment ?!

Oui, je me suis dit ça au début. Mais quand j’ai commencé à évoquer ce que je vivais autour de moi, je me suis aperçue que, même passé 40 ans, les gens ne ressentaient pas ce que je ressentais, ils n’avaient pas ce point de vue que j’avais.
Je n’avais que des amis très cartésiens. Tous étaient pris, comme moi, par la vie active. Pas plus que moi ils ne s’étaient posé de questions métaphysiques ni n’avaient ouvert un livre
« spirituel » ou de développement personnel… Ils m’avaient toujours connue très speed : à peine arrivée quelque part je voulais déjà être ailleurs. Et là ils me voyaient posée, tranquille tout d’un coup, sereine. Alors ils se réjouissaient pour moi.
« Tant mieux, tu as l’air bien », disaient-ils. Mais ils n’en savaient pas davantage sur ce que je vivais. Et moi non plus.
C’est là que je me suis interrogée sur ce qui pouvait bien se passer dans l’invisible, sur ce qui se passait à l’intérieur de soi. J’ai commencé à me renseigner, à entrer dans des librairies, à chercher des livres qui, peut-être, m’expliqueraient un peu ce que je vivais…


Nous sommes antérieurs à tout ce que nous croyons être.

C'est le silence qui guérit.

En un instant plus rapide qu'un clin d'œil, le silence vous guérit de l'idée d'être quelqu'un. Le problème est réglé éternellement à la source. Ce basculement est si puissant que vous ne pouvez que constater que tout ce que vous croyez être n'est qu'une illusion. C'est la mort psychologique. Fin de l'histoire du moi, du je suis, de l'ego, de la personne.
Fin de la souffrance : l'ego n'a plus le pouvoir de se construire d'instant en instant …
Reste la beauté du vide plein, la joie de ne rien être, la paix, l'amour, le silence.
Ce silence est le plus précieux, le plus beau des livres, car il donne une connaissance infuse.

L'existence est spontanée, l'inexistence aussi…
Au beau milieu d’une existence banale, de mère, épouse, femme d’affaires, Yolande connaît un éveil spontané en 2003. Sans référence à aucune tradition spirituelle, elle témoigne ici pour la première fois.

Pendant quarante ans, comme tout le monde, je me suis prise pour mes pensées, pour mon corps : je me prenais pour une personne. Et puis il y a eu ce basculement. En un instant, spontanément, ce silence dans ma tête. Plus de pensées : le silence, une stupeur, un étonnement profond qui ne laissait place à rien d’autre.
Alors je me suis mise à observer. Mon fonctionnement avait changé. Il y avait « cette chose », ce silence… et tout le reste. Le reste, ce que j’appelle le je suis, c’est-à-dire le contenu de l’instant : j’ai vu que tout apparaissait dans cette chose, d’instant en instant. Que tout y disparaissait.
Ton fonctionnement avait changé, dis-tu ?
Il y avait une légèreté, un bien-être. Je me sentais en phase avec moi-même, en phase comme je ne l’avais jamais été. Les choses se présentaient, les situations, les événements, même ceux qui auparavant m’auraient dérangée… je ne trouvais rien à y redire. Je ne réagissais plus, en fait. Et lorsque, deux mois plus tard, mon fils est mort dans un accident… même chose. Ce silence, cette tranquillité m’empêchait de réagir, m’empêchait d’être une mère détruite par la mort de son fils. J’ai vu que la souffrance n’existait pas.
La souffrance n’existe pas !?
Ce n’est pas la situation qui fait souffrir. Pour moi, il y a le silence. La situation ne fait pas souffrir quand le silence, quand cette chose est là.
Cette chose, qui la voit ? Yolande ?
C’est cette chose qui voit. En elle apparaît la vision, la clarté qui voit tout ce qui apparaît. En fait, c’est simultané : à l’avant-plan il y a cette chose et… le reste, tout ce qui apparaît, toute l’existence, au second plan.
Cette chose est l’espace qui est avant toute chose, toute pensée, tout événement. On ne peut pas la comprendre : c’est elle qui comprend tout, qui englobe tout. Cette chose - appelons-la Silence, Présence, Puissance, Amour ou Ultime Réalité, de toute façon aucun mot ne peut en rendre compte - cette chose, on peut seulement la vivre. Au début, je croyais qu’elle était au fond de moi. Maintenant je vois qu’elle est partout. Elle est tout. Il n’y a rien d’autre, rien qui ne soit elle. Il n’y a plus à s’inquiéter, à s’accrocher à rien.
Cette chose est au fond de toi et partout… Et Yolande, où est-elle ?
Yolande apparaît toujours, mais dans le second plan, comme le reste. Elle existe sans exister. Elle n’existe plus mais elle est là. Elle n’a plus de pouvoir. C’est ce silence, cette puissance qui a pris le pouvoir sur tout.
Elle a tout de même des pensées, des émotions…
Bien sûr des pensées, des émotions peuvent surgir. Mais cette puissance les balaye instantanément, elle les laisse au second plan. Donc tu n’as aucune possibilité de t’identifier à elles. Et cette chose est si puissante que tu ne peux revenir en arrière, tu ne peux revenir à ton ancien mode de fonctionnement, t’identifier à… tout ce que tu n’es pas.
Ça m’est arrivé parfois, au début, d’essayer de penser comme avant, de faire des projets comme avant. Impossible. Tout comme, autrefois, si j’avais voulu arrêter de penser je n’aurais pas pu, aujourd’hui, si je veux penser, eh bien je ne peux pas. C’est aussi simple que ça.
Et les émotions, toutes ces réactions automatiques qui nous viennent ?
C’est pareil. La peur, la tristesse, c’est comme le reste : un mouvement qui passe en toi et qui repart. S’il n’y a personne pour se l’approprier, il n’y a pas de peur, pas de tristesse. Il n’y a pas de réaction.
D’où viennent, selon toi, les réactions ? Y a-t-il moyen de s’en libérer ?
Elles viennent de la pensée. De la croyance en l’idée d’être une personne. Quand cette croyance tombe – et cela se fait en un instant, pas besoin de vingt ans de pratique pour ça – il n’y a plus que ce silence, cette intensité, alors tu te laisses faire. Il y a ce point de vue neuf qui est toujours là, ce vide plein, ce silence tantôt très intense et tantôt doux mais toujours présent. C’est une sensation, comme un toucher, une présence qui ne te lâche pas, même au milieu de l’action, de la concentration. Ce toucher omniprésent qui t’englobe, qui englobe tout le contenu de l’instant, t’empêche de t’identifier à la pensée, à l’émotion qui surgit. C’est lui qui te donne le sentiment profond que la personne n’est pas. Et c’est lui, c’est cette sensation qui devient vision, action… parce que cette spontanéité, cette sensation constante ne te permet pas d’être dans ta tête. C’est la sensation qui voit, directement. Et la vision, c’est l’action.
La vision c’est l’action ?
Quand tu es dans la fluidité, il y a action, sans filtre, sans pensée. Tu vois, tu sens; l’action, le geste, la parole se présentent spontanément, sans que tu aies eu à les penser.
Comme si la réalité de l’instant te dictait le geste juste ?
Tu vois que les choses se font toutes seules, sans besoin de les penser… La vie n’a pas besoin d’être pensée. Juste besoin d’être vue. Le reste se fait tout seul.
Le simple fait de voir…
… fait. Tu vois cette fluidité qui agit.
Et l’amour, dans tout ça ? Tu dis que cette chose c’est l’amour… Qu’en est-il de l’amour entre deux personnes ?
C’est la non-relation qui permet la relation.
La non-relation ?
La non-relation avec la personne que tu croyais être. La non-séparation. Et c’est cette chose au dedans qui permet ça. C’est elle qui permet l’amour, qui est amour.
Dans la fusion amoureuse, on entre en relation avec la non-relation à l’intérieur de soi. C’est dans cette non-relation, cette chose, que réside l’amour. Et c’est parce qu’on entre en contact avec elle que l’on dit, que l’on sent « je suis amoureux ». L’autre n’y est pour rien. Ni soi-même. Ni la relation entre les deux… C’est l’écoute de cette chose, en nous, qui permet l’amour. C’est elle qui te fait découvrir que l’amour n’est pas à l’extérieur, qu’il ne dépend de rien, d’aucun objet, d’aucun état : c’est quelque chose qui est là, à l’intérieur. Plus besoin de chercher le bonheur à l’extérieur : cette chose qui te rend vivante, aimante, aimée… elle est avant tout, elle est là. Et c’est de cette chose, de cette non-relation, que l’on tombe amoureux. Un amour qui ne peut être détrôné par quoi que ce soit.
C’est vrai aussi que dans la relation amoureuse il y a des instants d’oubli de soi-même, des instants d’intimité qui sont cette fusion, cette non-séparation. Le problème, c’est que quand il y a « tomber amoureux de » l’objet ou la personne, tu rentres dans une relation avec toi-même et tu ne vas plus penser qu’à ça, qu’à cette personne. Donc tu te coupes de l’essentiel. Cette même passion devrait être pour cette chose invisible qui te permet d’être dans la non-relation avec toi-même, donc aussi avec l’autre, et te permet de sentir l’intensité de l’instant présent plutôt que l’intensité de la seule relation avec cette personne.
Cela signifie-t-il que tu ne peux plus tomber amoureuse de quelqu’un ?
Tu es tombée amoureuse de cette chose invisible, ça, c’est sûr. Mais tu peux quand même tomber amoureuse de quelqu’un, puisque c’est ce que je vis. C’est beau de voir que, dans l’instant, tu es aussi amoureuse de cette personne. Mais si elle n’est plus là, ou si elle s’absente, rien ne manque. Cette chose est toujours là et elle te permet de vivre, même sans cette personne, dans un bien-être total.
Donc, Yolande peut tomber amoureuse… Ce n’est pas une émotion, ça ?
C’est l’intensité qui guide. Auprès de telle personne elle est plus forte qu’auprès de telle autre. L’intensité est là : tu la suis. C’est elle qui te fait être ici, ou là, avec celui-ci ou avec celle-là. Tu ne décides pas : tu y vas, tu y es. La tête n’intervient pas. L’émotion non plus.
Dans cette intensité, comment perçois-tu l’autre, tous les autres ?
Je les perçois comme moi, comme les arbres, la montagne, mes pensées : au second plan. J’en reviens toujours là. Ils sont là sans être là. Ils sont passés au second plan au même titre que moi, que mon corps, que tout ce que je croyais être.
Oui, mais comment perçois-tu chacun ? Il y a des différences de l’un à l’autre, tout de même… même au second plan!
Ce que je sens, surtout, c’est ce qu’il y a de plus proche en moi, c’est-à-dire mon corps, les sensations de mon corps qui se sont amplifiées à l’infini. Dans ce second plan, le plan du je suis, c’est le plus proche. C’est sensation, intensité, mouvement. Cette intensité varie avec ce qui se présente dans le contenu de l’instant, proximité de telle ou telle personne incluse. Mais il n’y a pas la pensée pour dire « parce que je sens tel mouvement dans mon corps, cette personne est comme ci », ou « je dois faire comme ça ». Ce qui va se faire dans l’instant se fera… mais ce ne sera pas le résultat d’un savoir, d’une compréhension : c’est le silence qui agit.
Tu ne peux rien t’approprier ?
Non.
Mais perçois-tu mon psychisme, mes états d’âme ?
Tu es là, tu sens, tu te laisses traverser par ce qui se passe, par un mouvement que tu sens dans ton corps, fusionné avec tout le reste. Mais tu n’interviens pas, tu n’as pas de réaction, d’opinion, de commentaire. Quand quelqu’un entre dans la pièce, tu peux sentir un mouvement plus inconfortable, ou sentir au contraire l’intensité qui se déploie, mais tu n’en déduis rien. Tu ne cherches pas à comprendre pourquoi, comment, ni s’il y a quelque chose à résoudre et comment. Tu sens, point.
Et quand quelqu’un se confie à toi, te demande conseil ?
Tu ne fais qu’être écoute. Il n’y a pas de mouvement de Yolande qui pense ceci ou cela. Mon je suis est partagé avec tout ce contenu de l’instant, et je laisse toute la place à cette chose à l’avant-plan, cette chose avant le je suis, pour agir si elle doit agir. Donc si un geste vient, il vient du silence. C’est lui qui sait. C’est lui qui fait.
Que faire pour vivre ce silence ?
Je fais une totale confiance à cette présence dans l’invisible. Donc la seule chose qui peut être dite, il me semble, c’est d’être ce que l’on est dans l’instant, de le vivre pleinement, simplement… et de laisser la spontanéité faire ce qu’elle a à faire.
C’est quelque chose qu’on ne peut pas comprendre, pas apprendre, ni vouloir, ni savoir. Alors : se laisser faire – quoi d’autre ?
Vivre l’instant pleinement, simplement… ce n’est pas si simple!
Il y a des tas de moments dans la vie où l’idée de la personne disparaît, où il n’y a plus que cette chose qui voit. Les moments de joie, d’étonnement, d’émerveillement devant un paysage ou une belle musique. Les chocs aussi, une peur violente… Mais le plus souvent on ne les remarque pas, parce qu’aussitôt après la pensée se les approprie… Rester là, plutôt. Avant la pensée : sentir. Rester simplement avec cette sensation, sans vouloir comprendre ni résoudre rien. Avoir toute son attention portée sur cette sensation, et l’accepter surtout, l’accepter silencieusement, pas mentalement. Vraiment l’accepter totalement, en étant… simplement.
Beaucoup de gens croient qu’il faut qu’il y ait une lumière, une grande lumière, des choses extraordinaires… Et si simplement c’était ça ?... Quand le silence est là : rester avec ce silence, cette tranquillité, découvrir au fur et à mesure ce que ça te procure comme légèreté de voir que tout est là, OK, mais c’est au second plan – pas besoin d’en faire un monde. Et quand c’est l’inconfort : rester avec cet inconfort, totalement, se laisser engloutir par lui, se laisser mourir – une mort psychologique - pour pouvoir laisser place à ce silence, le laisser prendre le dessus une bonne fois pour toutes…
Rester là, avec cette sensation de l’instant, cette intimité… Rien que d’être là, tu n’es déjà plus là. Parce que tu sens tout le contenu de l’instant présent, sans interférer. Donc tu n’as plus l’idée d’être une personne : tu n’es que sensation. Tu sens cette conscience, peut-être encore un petit peu individuelle, que « ton » corps est inconfortable avec cette tristesse, ce malaise où tu es : déjà c’est un cadeau, parce que tu te rends compte que l’instant, l’intensité, la vérité n’est pas dans ta tête… C’est merveilleux de pouvoir sentir ça, déjà! Déjà accepter cette simplicité de sentir que la vie c’est ça, ce n’est pas voir des lumières ou entrer en extase : c’est ça, aussi. C’est la simplicité de ne pas être cette personne qui ressent. C’est sensation, point.
Qu’est-ce qui fait que, pour la plupart, ces instants ne durent pas ? Que l’agitation revient ?
C’est un problème d’identification. Le mental revient, redevient le plus fort et te piège. Piégé, tu y crois fermement, tu oublies le silence et cette chose puissante qui est là.
Vivre ces moments quand il se présentent.
Les vivre avant la pensée…
La pensée aussi, il faut l’accepter. Elle reste au second plan. Laisser cette attention, cette sensation, cette chose au premier plan, dans cette simplicité totale, avant d’être cette personne qui dit « c’est à moi que ça arrive » ou « ça va passer ». Peut-être tout simplement accepter cette simplicité du silence, cette simplicité de sentir, cette simplicité d’être avant qui que ce soit. Rester dans cette simplicité de sentir, tout simplement, sans pour autant avoir été chercher cette tristesse, sans chercher à sentir ton corps ni quoi que ce soit d’autre.
Se laisser saisir par ce qui est là, parce que c’est là… Quel est le sens de la recherche spirituelle, alors, puisqu’elle vise toujours un savoir, un état, un progrès, quelque chose « devant » ?
Elle a encore un sens puisqu’elle est là, puisqu’elle se présente. Vouloir faire le contraire ce serait la même chose : ce serait refuser ce qui se présente… Je crois qu’il faut accepter tout ce qui se présente, que ce soit de méditer, de faire du yoga, d’avoir l’air d’être dans une recherche spirituelle – alors que ce qui entraîne dans tout ça, comme dans tout le reste de la vie d’ailleurs, c’est quand même et toujours cet état premier.
Donc continuer à se laisser faire, même s’il y a encore la personne qui est là, et qui veut, et qui espère. Sentir, plutôt que d’essayer toutes sortes de techniques… Mais il faut aussi accepter ces techniques : elles font partie du chemin qui se présente à soi…

Le site de Yolande: http://www.dsyolavie.org/

mardi 21 juin 2011

Oui la souffrance à une fin - Nicole Montineri


Un très beau témoignage d'une vie éveillée, par Nicole Montineri.. 
Que dire de plus ?

"La cause principale de nos douleurs psychiques est la résistance mentale que nous créons face aux changements proposés par la vie. Notre souffrance se nourrit de nos réactions de fuite ou d'opposition, de nos angoisses et de nos espoirs, conséquences de tous nos conditionnements. Elle repose sur la croyance que quelque chose nous manque et qu'il faut l'obtenir, ou que quelque chose de mauvais s'impose à nous et qu'il faut s'en débarrasser. Cette illusion que nous devons modifier ou supprimer ce qui est fait partie de notre processus mental, et la souffrance engendrée n'appartient donc qu'à lui. Elle est une spéculation mentale. Ce qui ne signifie pas qu'elle est une chose abstraite : elle est bien réelle pour celui qui la vit. Lorsque nous souffrons, nous souffrons. Tant que nous ne parvenons pas à laisser notre esprit en paix, à observer simplement ce qui nous est proposé, sans implication mentale entrainant jugement, résistance, fuite ou culpabilité, nos souffrances nous apparaissent réelles."
 
"C'est par le sentiment d'un moi solide, mais aussi vulnérable, donc craintif, qu'apparaît la souffrance. Tant qu'il y a ce moi rempli de peurs, qui se prend pour l'acteur de la vie, il y a division et conflit. Ce sentiment d'une identité qui existe à travers une histoire nous fait vivre sans cesse dans un rapport conflictuel avec les autres, mais aussi à l'intérieur de nous-mêmes. Tout est vu et vécu à partir de ce centre .Or ce moi si précieux n'a pas d'existence indépendante. Il apparaît seulement dans le champ de la conscience comme une fonction mentale en rapport avec une situation et a vocation à y retourner. Découvrir ce qu'il est exactement, le connaître pour comprendre ses peurs et ses angoisses, revient à découvrir les racines de notre souffrance.
La première chose à voir est que notre petit moi veut durer, à l'abri de toute insécurité, de tout changement, alors que vivre c'est mourir à chaque instant à toute chose. Ainsi, nous n'osons plus vivre, nous ne sommes plus en contact direct, intense, avec la vie. La mort à chaque chose vécue est la nature même de la vie, qui ne peut être qu'en se renouvelant. Nous ne savons pas intégrer ce mouvement continu, nous tenir prêt à mourir à notre plaisir, à notre chagrin, à l'expérience proposée, à notre histoire personnelle, à notre moi. Vivre, c'est accepter la perte de nos proches, de nos biens, de notre travail, de notre réputation… la perte de tout, qui sera à la fin inévitable. Nous devons consentir à vivre avec la mort à chaque seconde afin que notre esprit ne soit pas entrainé à donner une continuité aux choses, inéluctablement emportées dans le courant d'énergie. C'est notre désir de permanence au sein du mouvement d'apparitions et de disparitions qui nous fait tant souffrir.
Il nous faut découvrir ce qu'est ce moi, l'observer et le comprendre. Tant que nous n'aurons pas vu que c'est cette entité sous influence, éduqué socialement pour la lutte et la compétition, à la recherche constante d'innombrables plaisirs, que nous prenons pour notre véritable identité, nous souffrirons. La souffrance signifie que nous vivons à partir de ce que nous ne sommes pas. Nous ne sommes ni la succession de nos désirs, ni l'addition de nos expériences. Tant que nous vivrons avec une représentation personnelle de la vie à travers des pensées, des émotions et des actes, nous connaitrons la souffrance. Or, il n'y a rien de personnel que ce moi puisse faire, si ce n'est s'insérer dans le flux de la vie, accueillir le mouvement, consentir au changement. Tout est vécu alors à partir d'un espace qui se révèle en nous, paisible et libre. C'est son mouvement universel qui nous anime, et sa liberté devient notre liberté. Notre essence est cette énergie de la vie, cette réalité pure, immuable, infinie, vide et lumineuse à sa source. Comment découvrir ce qu'est la réalité, comment remonter jusqu'à la source de la vie si nous avons peur de la puissance du flot d'énergie qui porte notre existence ? Osons vivre, soyons passionnés, ressentons chaque chose intensément, la beauté comme la misère, embrassons chaque occasion que la vie nous donne de comprendre et d'aimer. Ainsi la vie prend son véritable sens, qui n'est pas celui d'un progrès, d'un avantage ou d'un gain quelconque". 

"Vivons avec attention. L'attention n'est autre que la prise de conscience de l'apparition puis de la résorption de chaque chose, à l'instant où cela se produit. Par le regard pénétrant dirigé vers la source du flot mental, nous entrons en résonance avec le point d'origine de la vie, avec la réalité ultime. Cette réalité est hors de portée de la pensée liée au temps et soumise aux désirs de l'ego. Elle est un espace silencieux, vide. Elle est ce qui, en nous, accueille comme une coupe largement ouverte, ce qui, affranchi du corps/mental, a la capacité de voir, d'intégrer et de guérir. En ce lieu de paix, les peines et les angoisses se dissipent d'elles-mêmes, sous l'effet de notre ouverture, de notre vision intégrale, de notre conscience totale de ce qui est. Il n'y a plus la moindre distance créée par la pensée, mais contact direct avec les faits tels qu'ils sont proposés par la vie. S'ouvre alors un espace immense de liberté où il n'y a plus le moindre conflit possible entre ce qui est et ce qui devrait être, et donc plus de souffrance possible. Cette fusion entre l'observateur et l'évènement proposé ne peut avoir lieu que lorsque l'esprit est calme, immobile, sans effort pour essayer de l'être. Ce n'est pas quand le penseur n'existe plus, mais quand la pensée s'est libérée de toute réaction générée par ses conditionnements." 


Le site de Nicole: http://www.laconscience-espace.com/index.html

lundi 20 juin 2011

"Je transmute cette énergie dense en énergie Lumière" - Gilles Sinquin


Pertinent pour les temps actuels, qui poussent les mémoires à la surface, ce petit livre de Gilles Sinquin "se préparer pour 2012" nous donne une procédure qui me semble pertinente pour libérer les mémoires émotionnelles..
- Se concentrer sur la respiration profonde, on rejoint ainsi l'instant présent, génération d'endorphine,
- Observer les sensations perturbantes associées aux émotions, ressentir tout simplement sans réagir ni refuser. La non réaction fait glisser vers le Silence, vers notre Soi Lumineux, on peut ressentir l'énergie Lumière qui descend par le chakra coronal,
- On est alors installé en "transmutation Lumière" et on active l'intention par la phrase "je transmute cette énergie dense en énergie Lumière". Rester dans un état de "ravissement" jusqu'à ce que la blessure transmute.

- "Grâce aux accélérations de descentes d'énergie (2012), vous serez, semble-t-il, de plus en plus confrontés à la résurgence de votre inconscient, vous serez confrontés à ce que vous aviez refoulé, vos peurs, vos attachements, vos frustrations. Vous devez les accueillir, sans jugement ni refus, pour les transmuter totalement en conscience",
- "La libération des mémoires denses est souvent vécue comme une dépression, on perd le connu. C'est un passage transitoire avant que les mémoires ne soient remplacées par la Lumière qui vous élève".
- "Ceux qui sont déjà en 3D/4D savent que c'est une période inconfortable, car en 4D elle nous fait vivre des moments de ravissement, mais le retour à la 3D est souvent mal vécu".
- "L'énergie Lumière spiritualise les cellules. En resurgissant à la conscience, les mémoires peuvent libérer des traumatismes anciens, des peurs et provoquer de l'irritabilité".
-" En 3D, l'amour conditionnel est une grande illusion, déclencheur de dopamine pour un temps, il crée la dépendence, puis la désillusion, basculement facile de l'amour à la haine"
- "Bouddha avait trouvé le moyen d'atteindre l'illumination par le principe de la respiration et de la non réaction. Quand la dernière mémoire se libéra il atteint l'illumination"
- "Par la connexion Transmutation Lumière, libérez vous de vos peurs: la peur du changement, la peur de ne pas être à la hauteur (le manque de confiance)".
" Les dernières sous couches sont les plus difficiles à libérer". "Transmutez, transmutez, ne laissez pas le mental prendre le dessus". "L'Ascension comporte beaucoup de récidives. Il est possible que vous ayez l'impression de revenir à la case départ, mais je vous l'affirme, vous n'avez rien perdu."
"Progressivement, après plusieurs méditations, la Transmutation Lumière devient de plus en plus facile".

dimanche 19 juin 2011

Un esprit libre est un esprit libéré du passé et du futur (Eric Baret)



Quelques extraits du livre "Le seul désir" d'Eric Baret.
Eric, inspiré par le Shivaïsme du Cachemire, toujours iconoclaste dans son approche, nous invite, comme Ramana à simplement accueillir ce qui se présente à nous, en retrouvant notre tranquillité d'arrière plan..

"Quand je suis sans intention, je pressens un courant d'apaisement, de profonde satisfaction, sous-jacent à toutes les vicissitudes de la vie. Se donner à ce courant, à cette évidence, sans jamais chercher à la comprendre, à se l'approprier, crée une très grande relaxation corporelle".


"Quand on se rend disponible à ce qui est, ce qui jusque là était expérimenté comme peur et désir devient beauté et joie".
"Le terme esprit libre se réfère à un mental libéré du passé et du futur; pas d'intention, nulle part où aller"


"L'ego prend, utilise et jette"
"Chercher une raison, une explication, est un manque de maturité". "Petit à petit, l'esprit perd sa prétention à comprendre ce qui le dépasse"


"Faire face au ressenti, voilà le sommet de la tradition cachemirienne".
"Pour le Vedanta, vous n'êtes pas le corps, le sens et l'esprit; vous êtes le connaisseur. Selon l'approche tantrique, vous êtes également ce qui est connu; on inclut le connu par le ressenti."
"Aussi longtemps que l'on ne ressent pas son corps, ses émotions, on leur est complètement identifié"
"Je connais l'agitation, la tristesse, la jalousie, l'amertume, mais je ne suis pas triste, je ne suis pas amer. Ces états me traversent"
"Si nous nous identifions à l'émotion, "j'ai peur, je suis fatigué, je suis pauvre, je suis riche" nous sommes coupés de l'essentiel. Le Vijnana Bhairava Tantra vous ramène au fait que, dans chaque situation, il y a l'espace."


"Chaque fois que je suis triste, je peux me rendre compte que j'ai encore la prétention de savoir ce qui est juste... reste une tranquillité dans laquelle la situation est ce qu'elle est"


"Quand vous n'utilisez plus la situation pour vous trouver, vous devenez disponible à la situation. Mais quand vous cherchez à vous trouver dans quelque chose, vous étouffez la vie".


"Tant qu'il y a une attente, il y a une peur"


"Dès l'instant où je demande c'est le conflit"

jeudi 16 juin 2011

La libération des mémoires émotionnelles et l'éveil: c'est possible ! Michaël Brown et Eric Baret


Les temps actuels poussent les âmes à nettoyer les mémoires de nos corps émotionnels (cf. malaise intérieur, déprime, maladies fatales, situations extérieures, crises de vie, pertes)..
Les voies spirituelles traditionnelles ne prennent pas bien en compte ce nettoyage nécessaire, ce qui bloque complètement la progression et la sortie de la souffrance, car c'est à travers le ressenti, la sensibilité, que l'on se trouve, que l'on rencontre l'inconnaissable, et ce sont les charges émotionnelles qui bloquent beaucoup la lumière, sans parler de ceux d'entre nous qui fonctionnent en structure rigide et qui bloquent le corps émotionnel..

Les 2  ouvrages de Michael Brown ("the presence process" et "alchemy of the heart"), non encore traduits en français (c'est pas grave je résume l'essentiel ici et je reviendrai sur d'autres points) traitent de ce point, l'approche est la même que celle d'Eric Baret (qui s'inspire du tantrisme cachemirien)... en gros il faut cesser de croire que le problème de la douleur émotionnel est mental... c'est pratiquement avant tout physique, et c'est de là qu'il faut partir pour nettoyer, l'émotion est ressenti dans le corps, et il faut s'autoriser à la ressentir pleinement sans jugement (au lieu de la refouler ce qui fait qu'on finit par avoir peur d'avoir peur)... donc quand une émotion difficile arrive (peur, colère, chagrin), il faut comprendre que c'est un nettoyage émotionnel et se poser et oser laisser l'émotion se déployer complètement dans le corps, et accompagner cette émotion de respiration douce pour décrisper la partie bloquée.... au bout de plusieurs séances, la partie physique concernée va se mettre à vibrer et ensuite au bout de quelques séances se transmuter en énergie-lumière, ainsi vous aurez nettoyé la mémoire, la charge dans le corps émotionnel, et vous sentirez alors une grande liberté et légèreté intérieur, et vous savez alors que cela a été nettoyé !
C'est la magie de la Conscience, être témoin et laisser l'émotion vibrer et se déployer dans le corps physique va la transmuter..

Ensuite il convient de lâcher prise sur nos intentions et nos projets dans la Vie (bon c'est vrai que en général ce n'est que lors d'une grosse crise de vie qu'on est OK pour faire cela !), et simplement être Présence, Accueil, Disponibilité pour tout ce qui vient, en ressentant ce qui est là devant nous, que cela soit extérieur ou une émotion intérieur..... alors vous verrez il se produit un étrange basculement.... alors qu'avant on était un petit personnage qui luttait dans un monde extérieur, on devient complètement "féminin" et vaste, on s'aperçoit qu'on est le contenant, la Conscience, à l'intérieur de laquelle la Vie se déroule... et tout devient plus vibrant et vivant... il n'est alors pas question de quelqu'un qui puisse être éveillé... car ce quelqu'un est vu comme une simple pensée, un concept... au lieu de cela vous devenez à la fois le contenant et le contenu mais il n'y a pas lieu d'en discourir et d'en faire un nouveau concept mental, juste de le vivre...

Je traduis un petit texte du livre "Alchemy of the heart" de  Michaël Brown que je ne peux que recommander..
"This Is It    (C'est Cela)


Lorsque nous arrêtons de nous enfuir de ce que nous percevons comme inconfortable et non familier, et au contraire lorsque nous l'embrassons, nous réveillons alors graduellement une conscience de notre Coeur. Ceci nous permet de tout ressentir plus profondément. 
Au lieu de fuir ce qui est, nous commençons à nous installer dans le moment dans lequel nous sommes toujours - quoi qu'il arrive.
Nous sentons les variations infinies de la radiance de notre propre présence (ainsi que celle des autres, de l'énergie de la journée et de la nature) et nous apprécions consciemment cela.
Naturellement, plus nous apprécions consciemment ce que nous nous autorisons à ressentir, plus notre capacité à ressentir s'approfondit.
Lorsque nous permettons à cette expérience du ressenti de se déployer, une remarquable découverte apparaît dans notre conscience comme un soleil levant après une longue nuit: Cette vie, celle que nous vivons à l'instant, exactement comme elle est à chaque moment, est "l'expérience spirituelle" que nous avons cherché."

Un texte de Dilgo Khyentsé, maître tibétain hérité d'une tradition de 1500 ans, dit en gros la même chose (!), il ne s'agit pas de s'enfermer comme une marmotte dans son trou mais d'embrasser complètement la vie... c'est génial cette similitude d'enseignement malgré toutes ces années de distance ! Il dit "nous devons réaliser l'ouverture comme terrain de jeu de nos émotions": voir la première partie de cet article sur le blog: http://advaita22.blogspot.com/2011/02/par-dilgo-kyentse-nous-sommes.html

On notera que ces pratiques de libération des mémoires s'accompagnent de pratiques de Centrage (respiration en conscience par exemple), afin de se renforcer, d'aller chercher les forces de l'âme comme disent certains, et certainement pour ceux qui ont de fortes charges, se faire aider n'est pas un luxe !


Je vous embrasse,
Philippe

mardi 14 juin 2011

Nous sommes Disponibilité pour ce qui est (Eric Baret)

Nous nous sommes mariés avec notre histoire personnelle, à laquelle nous sommes complètement identifiés, portant le poids du passé et inquiet par le futur...
Eric Baret, à la suite de Jean Klein, inspiré par le shivaïsme du Kashmir, nous invite à redevenir cette Disponibilité que nous sommes, disponibilité à la Vie telle qu'elle se présente, en Nous... cette approche directe, est libératrice!


Vous pouvez passer votre vie à vous imaginer réussir ou rater. Mais vous ne pouvez rien rater ni réussir : c'est une idéologie.
Un jour vous serez las d'imaginer. À cet instant, vos réussites et vos échecs imaginaires, vos fantasmes de réussites et d’échecs futurs s’élimineront aussi. Voilà l’accomplissement, il n'y en a pas d'autre. C'est cela qu'il faut laisser s'installer en nous.
Pas de place pour un regret, un espoir ou une amertume : tout cela est une forme d'agitation. Restez tranquille, clair. La vie se déroule en vous, vous n'êtes pas dans la vie.

Supprimez tout commentaire idéologique sur votre vie. Votre savoir sur la vie vous empêche de voir combien elle est parfaite. Il n'y a rien à y changer. Votre vie change, c'est la vie. Vous n'avez pas à vous mettre en accord avec quoi que ce soit. Sinon vous allez toujours vous sentir en désaccord.

Vouloir être en accord est une peur. Peur de quoi ? La cause de la peur est imaginaire. À un moment donné on cesse de trembler. Ce qui se présente est l'accord. Quand je ne le qualifie plus de positif ou de négatif, de réussite ou d'échec, ce qui se présente n'est autre que moi-même, que ma résonance : là, il y a accord véritable. Ce n'est pas un accord d'un sujet vers un objet, c'est un accord d'unité, sans séparation. Un accord avec votre corps lorsqu'il souffre ou fonctionne, avec la vie dans ce qu'elle vous offre. Sans demande d'accomplir, de recevoir quoi que ce soit.
C'est extraordinaire d'écouter. Cela transcende ce que l'on écoute. L'accord profond de la vie consiste à écouter.


Il faut se mettre en accord avec ce qui se présente dans l'instant. Mais cela, vous ne pouvez pas le faire. C'est une grâce qui vous appelle et que vous refusez à chaque instant parce que vous voulez être en accord avec l'instant d'après… Voir le mécanisme.

L'émotion qui surgit en moi, c'est avec elle que je dois être en accord. Il n'y a rien d'autre.

Que mon mari devienne exactement ce que je désire de lui, le lendemain autre chose manquera quand même… Ce que je demande à mon mari, à mon chameau c'est moi-même. Cela, aucun chameau ne peut me le donner. Dans l’instant où je n’attends plus rien de quoi que ce soit, y compris de moi-même, je réalise qu'écouter est ma sécurité, ma jouissance, ma satisfaction. Je n’ai plus besoin que l'on m’écoute, que l’on m’aime ou me déteste ; je comprends, je respecte la façon dont le monde me voit – il a ses raisons.

L'environnement ne crée aucun heurt psychologique. S’il suscite en moi la moindre difficulté, c'est que je porte une forme de jugement : je reviens vers moi-même. Au lieu de vivre la réalité, je pense que l'environnement devrait être différent. L'environnement est ce qu’il est. N’être pas d'accord avec la réalité c'est avoir un problème : non avec elle, avec soi.
Regarder clairement en soi. S’apercevoir que son mari, son patron, son chien ne peuvent faire autrement que de sentir ce qu'ils ressentent, d’agir comme ils agissent. Dans ce respect, cet amour de la réalité, je réintègre la disponibilité.

dimanche 12 juin 2011

Paroles de Ma Ananda Moyi (4)


Comment voudriez-vous donc que se déroule le jeu divin (lîlâ) si le voile de l'ignorance n'existait pas pour l'individu ? L'acteur qui interprète un rôle doit s'oublier lui-même. La lîlâ serait irréalisable sans le manteau de l'ignorance. Il est donc tout naturel que ce voile existe. Etre un individu séparé signifie être lié, être lié par le voile de l'ignorance.

C'est vous qui pensez "avant" ou "après" car vous restez sur le plan où existe le temps. Aussi longtemps que vous resterez l'esclave du temps, naissances et morts se succéderont. En réalité, il n'existe rien qui soit une renaissance. Pourtant le souvenir des vies antérieures se présentera très certainement à un certain stade. Mais que signifient "avant" et "après", puisque j'existe de toute éternité ?

Les pouvoirs psychiques se développent forcément au cours de la pratique, mais le pratiquant doit cependant bien prendre garde à ne pas se laisser posséder par ces pouvoirs, car alors ses progrès s'arrêteraient net.

Si l'on s'exprime d'un autre point de vue, tout est Conscience pure (chinmayi) et rien que cela: tout, forme, diversité, apparence sont en réalité conscience, et en fait non matériels (aprâkrit). Dans cet état il n'y a pas d'autre que soi.

La réalisation doit comprendre tout, tout embrasser, et en tout l'on doit reconnaître son propre Soi.

Lorsque l'on est parvenu à l'advaïta, on a recouvré son état originel. Dans la vie du monde, l'individu était noyé dans le chagrin et l'affliction, noyé signifie obscurci par le voile, et maintenant tout est rejeté et il ne reste que Cela. Sa présence s'est révélée en toute chose.
C'est le sentiment qu'il vous manque quelque chose qui suiscite les chagrins dans le monde, mais la vraie nature de l'homme, c'est se languir de Dieu.

Tout ce que l'on dit est vrai du point de vue où l'on se place.

On découvre que Dieu est notre propre-Soi, identique à nous-même, notre Soi le plus intime.
C'est la perception du monde, fondée sur l'identification de vous-même avec le corps et l'esprit qui a toujours été à l'origine de votre esclavage. Le temps viendra où cette sorte de perception s'effacera devant la conscience universelle, qui en s'éveillant, se révélera comme un aspect de la Connaissance suprême.
Le monde (jagat) appartient au Seigneur; il est né de Sa volonté, de Son imagination. Dieu joue avec Lui-même. Il s'égare Lui-même pour le plaisir de Se retrouver.


(Extraits de L'enseignement de Ma, Collection spiritualité vivante, volume 209, Albin Michel)

jeudi 9 juin 2011

Les 4 étapes pour réaliser l'Eveil (le vrai !)..... Osho être en Pleine Conscience


Hello,
C'est avec joie que je communique ci dessous un scoop !!
Attention, fini de rigoler, cette fois on aborde comment atteindre ce fameux Eveil... ben oui, faut bien que ce blog serve un peu à quelque chose parfois ;-)))
Il s'agit ici d'un petit livre d'Osho "Etre en pleine conscience", aux éditions Jouvence, je ne peux que le recommander hyper chaudement: http://www.amazon.fr/%C3%8Atre-pleine-conscience-Une-pr%C3%A9sence/dp/2883534438/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1307644043&sr=8-1

On retrouve ici ce que nous dit Amma, sur la clef pour aller vers l'Eveil (la Présence à cultiver au cours de la journée), on a déjà développé ce point ici vu par Amma: http://advaita22.blogspot.com/2011/01/3-enseignements-clefs-damma.html

Nous avons ici une méthode en 4 marches exposée par Osho, c'est limpide... le livre aborde aussi bien sûr la conscience pendant le sommeil et comment on reste conscient pendant le processus de la mort pour choisir son futur, bref... déjà un peu exposé ici: http://advaita22.blogspot.com/2011/05/seveiller-sortir-du-sommeil-de-la.html

J'ai retrouvé aussi la même approche auprès des maîtres tibétains qui m'ont transmis le Dzogchen, l'avis général au Tibet et également celui du Dalaï Lama est que cela demande une pratique constante jusqu'à ce que cela soit spontané... ainsi même si la Conscience est déjà là, il y a pour la plupart de nous un travail à faire pour qu'elle prenne conscience d'elle même car elle est absorbée par le spectacle terrestre, mental et émotionnel..

Let's go! (c'est page 30, pour ceux qui suivent !):

" La première étape vers la vigilance, c'est d'être conscient de votre corps. Progressivement on devient attentif à chaque geste, à chaque mouvement. Et en devenant plus vigilant, le miracle se produit: de nombreuses choses que vous faisiez dans le passé disparaissent tout simplement. Votre corps devient plus relax... une paix profonde s'y installe et une subtile musique commence à palpiter dans votre corps..
Devenez ensuite conscient de vos pensées... ce qui est extraordinaire avec la vigilance, c'est que vous n'avez rien à faire si ce n'est d'être pleinement conscient. Petit à petit, le chaos intérieur disparaît, les pensées prennent un rythme plus naturel et une paix s'installe (note: il ne s'agit pas de bloquer ni de supprimer les pensées mais de les observer).
Vous pouvez ensuite passer à la troisième étape: la prise de conscience de vos humeurs, vos émotions et vos sentiments.
Lorsque vous êtes pleinement conscient de votre corps, de vos pensées et de vos émotions, ceux ci deviennent alors unis comme un seul et même phénomène.
La quatrième étape se présente alors, mais vous ne pouvez la provoquer. Elle arrive d'elle même comme un cadeau de l'existence à ceux qui ont réussi les trois première étapes: on devient alors conscient de sa propre conscience, c'est dans cet phase que naît un être éveillé, un bouddha""

Et pour finir on peut préciser qu'Osho recommande d'être patient et de ne pas se mettre la pression en faisant de tout cela un nouveau but de l'égo: l'univers a l'éternité... mais aussi que cela ne marche que quand cela devient notre priorité "number one" (et donc que les désirs du monde sont mis un peu de côté), question de maturité !

mercredi 8 juin 2011

Se libérer des charges externes dans notre corps émotionnel (Michaël Brown)



Coucou,
En cette période "Orangina", toute l'approche de Michaël Brown (que je découvre), me semble très intéressante, comme une réponse aux constatations d'Annie Marquier...voilà par exemple lorsque l'on se sent plombé (je reviendrai sur d'autres points abordé par cet auteur par la suite dans ce blog, en particulier comment libérer ses blessures émotionnelles ce qui semble la seule façon de vivre dans le Coeur et donc de connaître notre Nature Vraie et d'aller mieux):

LA PRATIQUE du "JE TE VOIS" (I-C-U)

Cette pratique peut être utilisée à tout moment, en tout lieu et en toute circonstance. Sa puissance est dans sa régularité. Elle consiste en trois étapes qui s'accomplissent sans effort :




S'ARRÊTER. L'endroit le plus facile pour "attraper" une entité énergétique est 'lorsque nous nous racontons des histoires' : Dès l'instant où nous remarquons que nous commençons à nous raconter une histoire sur "combien quelqu'un nous a fait du mal" et "que nous avons une ou deux choses à leur dire", nous devons immédiatement arrêter cela. Peu importe combien cette histoire est convaincante, peu importe la façon dont les choses ont l'air de prouver 'que notre ressenti et notre action sont bien-fondés', il nous faut arrêter de nous raconter cette histoire. Toute histoire nous persuadant d'adopter un comportement réactif rentre dans cette catégorie.

VOIR. Nous devons immédiatement nous concentrer sur 'le ressenti ou la présence du malaise' qui sous-tend cette histoire : C'est là que cette pratique diffère de La Procédure de Nettoyage Emotionnel du PROCESSUS DE LA PRÉSENCE. N'essayez pas un seul instant de comprendre quelle est l'identité de cette émotion dysfonctionnelle. Nous utilisons simplement notre conscience, notre attention intérieure et notre perception, nous 'faisons face à sa présence' dans notre champ énergétique. Nous l'observons en la 'ressentant'. Elle est facile à 'voir' car elle est le sentiment de malaise sous-jacent de l'histoire racontée. Il suffit d'observer ce ressenti.




S'EXPRIMER : Nous disons alors : "Je te vois". Utilisez ces mots exacts. Si nous nous sentons compromis énergétiquement et que nous sommes en présence d'autres personnes, nous exprimons ces mots en silence, intérieurement mais fermement. Lorsque nous sommes seuls, nous exprimons ces mots à haute voix. Nous les exprimons sans réactivité, sans aucune charge négative. Nous les exprimons au parasite énergétique comme étant un état de fait.

"Je te vois""

Ce que nous remarquons alors immédiatement, c'est qu'au moment où nous nous adressons de cette manière directe à cette inconfortable présence sous-jacente, 'l'histoire s'arrête complètement et le sentiment subjacent se fige'. Il quitte alors instantanément notre esprit. Le parasite s'accroche parfois dans l'incrédulité totale que nous sommes capables de le 'voir' consciemment et de nous 'adresser à lui avec toute notre attention'. S'il s'accroche, nous continuons à l'observer et à répéter les mots "Je te vois". Le seul pouvoir de ces entités énergétiques est celui 'de ne pas êtres vus'. Elles ressemblent à des voleurs dans une maison croyant que celle-ci est complètement vide. S'il y a un voleur dans notre maison occupé à voler des choses et que, nous tenant dans une autre pièce nous lui disions : "Je te vois", il s'effraie et s'enfuit. Dès que l'intrus parasite est visible, le jeu est terminé.
Au début, ces entités énergétiques continuent à revenir et à tenter leur chance car depuis extrêmement longtemps nous avons été pour eux une source de nourriture sans méfiance. C'est pourquoi la régularité de cette pratique est impérative. Chaque fois qu'elles attaquent, nous devons les surprendre en train de 'raconter une histoire' avant d'être susceptibles d'y adhérer. Nous devons nous abstenir de prendre la relève en continuant à raconter une histoire et d'être si hypnotisés par elle que nous entrons dans la réaction. Cette pratique 'd'arrêter l'histoire' nous conduit rapidement à une révélation :

Nous réalisons que la voix du conteur initial de l'histoire que nous avons depuis longtemps pris pour notre propre voix intérieure, est celle d'un imposteur.

Nous réalisons que ce conteur instigateur est une voix vide, sans émotion, froide et presque mécanique. Il ne fait que nous berner en nous faisant croire 'qu'il est nous' :
En empruntant notre manière de nous parler à nous-mêmes.
En utilisant les mêmes manies verbales et le même vocabulaire que nous.
En nous racontant une histoire dont le contenu est intentionnellement associé à un état émotionnel non intégré au sein de notre champ d'énergie et provoque donc une résonance puissante à laquelle nous nous identifions.
Au fur et à mesure que les jours passent et que nous continuons régulièrement à 'le dévoiler', nous remarquons un changement perceptible dans notre énergie. Les attaques parasitaires se poursuivent - et de ce fait notre vigilance continuelle est nécessaire - mais le jeu de cache-cache est terminé. Au fur et à mesure que les semaines passent et que nous continuons régulièrement à pratiquer le "Je te vois", nous nous libérons de la plupart de ces interférences énergétiques et notre perception de bien-être physique, de clarté mentale et d'équilibre émotionnel augmente. A son tour cela nous aide à être plus centrés et à avoir plus d'impact sur la tâche à accomplir :

Intégrer l'empreinte dysfonctionnelle qui au départ nous rend vulnérables aux attaques parasitaires au sein de notre corps émotionnel.

Cette technique du "Je te vois" (I-C-U) n'est pas nouvelle. Pendant des siècles, elle a été utilisée par les Chamanes du monde entier comme un moyen de libération des empreintes émotionnelles, une situation délicate à laquelle tous les êtres humains doivent faire face. D'un point de vue chamanique, cette pratique comporte trois parties distinctes :



Surveiller : C'est le moment où nous utilisons notre conscience grâce à la 'perception de nos ressentis' comme un moyen de porter une attention particulière à 'comment et quand' ces entités parasites attaquent ; nous nous surveillons nous-mêmes ainsi que l'entité parasite en prenant note des conditions précises dans lesquelles nous sommes vulnérables à ces vols énergétiques. Quel est l'état de notre champ d'énergie personnelle qui nous rend vulnérables ? À quels moments du jour et de la nuit et dans quel état d'être nous trouvons-nous lorsque nous sommes attaqués ? Non seulement cette 'surveillance' nous éveille à la large gamme d'états conduisant à la vulnérabilité mais elle nous offre également un aperçu de la personnalité du prédateur.

Pourchasser le pouvoir : C'est l'aspect "Je te vois" de la pratique. Cette approche 'd'observation consciente' inverse les rôles avec les entités parasites ; c'est nous qui les dépouillons de leur pouvoir sur nous : celui de leur prétendue invisibilité. Nous les pourchassons à présent intérieurement ou extérieurement en reconnaissant leur présence dans notre champ d'énergie. Dès que nous utilisons l'outil de 'la vision intérieure', nous devenons de moins en moins vulnérables à leurs tactiques d'imitations et d'incitations hypnotiques émotionnelles.

Accumuler la connaissance : En arrivant à prendre conscience de ces entités parasites et en prenant les mesures nécessaires pour devenir impénétrables, nous gagnons une puissante connaissance empirique sur les mécanismes de notre propre système énergétique. Nous apprenons à gérer le fonctionnement de celui-ci de façon responsable. Cela éveille simultanément le corps émotionnel et 'la vision intérieure'. Dans cette perspective, ces présences énergétiques se transforment de parasites en alliés ; au lieu qu'elles se nourrissent à travers nous, nous les utilisons comme un moyen de nous amener vers une conscience élargie.
Grâce à l'outil du corps émotionnel qu'est la perception des ressentis, nos observations énergétiques deviennent finalement si affinées que lorsque nous entrons dans une pièce où se trouvent des personnes nous sommes capables de 'voir' la présence de ces entités autour d'elles. Cette conscience entraîne ces entités à se retirer immédiatement devant nous ainsi et à se détacher instantanément des personnes qui nous sont proches et dont elles essaient de se nourrir. Cela nous permet de passer à une autre étape cruciale en vue de devenir la paix que nous cherchons à manifester dans le monde.

Ne soyez pas un adepte de la peur

Ne soyez pas un adepte de la colère

Ne soyez pas un adepte du chagrin
Soyez un aperçu de l'Amour

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Pour ceux qui veulent se plonger de suite dans le reste voilà le site web de l'auteur:

mardi 7 juin 2011

Paroles de Ramana (2)

Quelques paroles de Ramana, porteur de l'approche du Vedanta en Inde, au 20 ième siecle...
Alors les phénomènes du monde ne seraient pas extérieurs à nous ?? Et le réaliser nous apporterait la libération ! Mais quelle curieuse histoire que celle là !!

"Les phénomènes du monde, extérieurs aussi bien qu'intérieurs, ne sont que des manifestations passagères qui ne sont pas indépendantes de notre Soi.  

Seule notre habitude de les considérer comme réelles et de les situer hors de nous-mêmes est responsable du fait que notre être véritable est caché et que les phénomènes du monde sont mis en avant. 

Quand l'unique réalité toujours présente, le Soi, est trouvée, toutes les autres choses irréelles disparaîtront, laissant derrière elles la connaissance qu'elles ne sont autres que le SOI."

"Aussi longtemps que persiste l'identification au corps, le monde semble se trouver à l'extérieur de nous."

"L'état libre de pensées est notre état originel. Il est toute félicité. N'est-il pas déplorable de quitter semblable état pour un état malheureux, fourmillant de pensées ?"

"La perturbation causée par les pensées semble dérober au Soi sa paix. Cette perturbation est le mental.
Quand celle-ci disparaît, ont dit que le mental prend son envol.
Il reste le SOI comme substrat imperturbable."
"Nul ne réussit sans efforts. La maîtrise du mental n'est pas donnée à la naissance. Les rares qui y parviennent doivent leur succès à leur persévérance."
"Il est possible d'exercer toutes les activités de la vie dans un esprit de détachement, en ne considérant comme réel que le Moi Supérieur.
On a tort de croire qui si quelqu'un est ancré dans le Moi Supérieur il n'accomplira pas complètement les devoirs que lui impose sa vie. 
Il en est comme d'un acteur, qui s'habille et agit d'après le rôle qu'il joue, qui éprouve même les sentiments commandés par le rôle, tout en sachant parfaitement qu'il n'est pas le personnage qu'il représente, mais quelqu'un d'autre dans la vie réelle."
"Quand l'ego-soi commence à se connaître lui-même,

il disparaît dans la vision du Soi. 

Le véritable Soi est là, dans le Coeur,

derrière l'ego-soi du jiva. 

Plus vous plongez profond,

plus vous vous perdez dans les profondeurs abyssinales,

et la réalité de l'Atman qui est en vous, vous soutient.

C'est un flux constant de la conscience du « Je ».

Vous pouvez la sentir, l'entendre, pourrait-on dire ;

c'est ce que j'appelle « Aham sphoorthi »

(une sensation indescriptible mais palpable, ressentie dans le Coeur : c'est l'état des jnâni). 

Plus vous plongez profond, plus vous devenez conscient de la Présence.

Là il n'y a plus de doutes ni de pensées

– elles sont détruites à la racine –

c'est alors un flux puissant qui vous entraîne comme un fétu de paille.

Vous faites partie de ce flux, vous surnagez sain et sauf,

mais c'est une expérience agréable :

vous devenez ce qui vous entraîne. 

C'est l'union du jiva avec brahman. 

La dissolution de l'ego dans le Soi.
La disparition du mensonge.

"Il y a un état dans lequel les mots s'arrêtent
et le silence prévaut".
"Restez comme témoin de tout ce qui se passe !"
est un précepte du Maharshi.
"Adoptez l'attitude de quelqu'un qui dirait : 
"Laissons arriver les choses étranges qui arrivent.
Regardons ! "
Par là on peut éviter de s'identifier avec les apparences et d'abandonner son soi-même, ce qui arrive au mental s'il n'est pas contrôlé.
C'est comme un brâhmane, qui jouerait différents rôles dans un drame sans jamais oublier dans son mental qu'il est en réalité un brâhmane. Il ne faut donc jamais perdre de vue que
"je suis le Soi". Si le mental s'en écarte, il faut immédiatement s'exclamer : 
"Oh ! Oh ! je ne suis pas le corps, Qui suis-je ?"
et il va se rétablir dans son état pur.
La recherche du "Qui suis-je ?" est donc le moyen principal pour extirper toute la misère humaine (qui provient de la fausse identification du corps avec le Soi profond) et pour gagner la béatitude suprême."
On doit donc chercher sa nature réelle, qui est toujours incorporelle, et s'en tenir à elle.
Toutes les autres méthodes de procéder sont moins puissantes pour contrôler le mental. C'est ainsi que la discipline de la respiration va bien l'apaiser, mais seulement aussi longtemps qu'elle dure. Pareillement la méditation sur les différentes formes de Dieu, la répétition des syllabes sacrées ou la restriction de la nourriture sont des aides pour le pacifier momentanément, après quoi il va divaguer d'emblée.
On doit continuellement s'en tenir à la méditation du Soi, éduquer le mental à rester dans son état originel, être vigilant avant que quoi que ce soit puisse vous déranger.
Ce qui existe réellement c'est le Soi. Il constitue l'état dans lequel la pensée "je" n'existe plus. On l'appelle "Silence". Il est Dieu. Tout est Shiva, le Soi.
Celui qui se donne entièrement au Soi qui est Dieu, c'est le dévot excellent. Se donner entièrement à Dieu signifie rester constamment dans le Soi. 

Si l'ego se fond dans la Source, il n'y a plus d'ego, plus d'âme individuelle, c'est-à-dire que le chercheur ne fait plus qu'un avec la Source.
Cette perte de l'individualité - qui d'ailleurs dès maintenant n'a aucune existence réelle -
est la dévotion, la sagesse et la recherche.
Les désirs: 
Les vasana constituent en grande partie l'inconscient psychanalytique.
Ils alimentent la constante prolifération des désirs (attraits, répulsions, volonté de puissance, volonté de vivre, besoins psychiques tels que celui d'aimer et d'être aimé, etc) 
Les désirs, incessamment renouvelés focalisent en permanence notre attente sur notre moi.
Si les désirs s'affaiblissent, les vasana s'affaiblissent aussi et la vision gagne en clarté.
Si les désirs disparaissent, il y a Libération.
Chaque jour, pendant un quart d'heure les yeux ouverts, essayer de garder l'esprit fixé sur Cela qui voit.
Il est en vous.
Ne vous attendez pas à ce que "Cela" soit quelque chose
de bien précis sur lequel le mental peut se fixer facilement.
Il faut des années pour trouver ce "Cela", mais les résultats de cette concentration seront apparents en l'espace de quatre à cinq mois :
 paix de l'esprit, pouvoir de faire face aux ennuis, clairvoyance inconsciente."

Un faux je apparaît entre la Pure Conscience et le corps insensible, et s'imagine limité par ce corps. Cherchez-le et il s'évanouira comme un spectre. Ce fantôme est l'ego, ou la conscience limitée ou l'individualité.

(Extrait d'un blog complet sur Ramana en Français, voir: http://sililia.over-blog.com)